La magie bleue - Nay_Blume [La Place Aux Merveilles]

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Je dois dire que je suis assez partagée au sujet de cette histoire. Il y a des éléments que j'ai vraiment aimés, qui m'ont semblé aboutis et très travaillés, et d'autres qui m'ont paru moins réfléchis, ou trop peu développés. J'ai remarqué pas mal de disparités ; si tu réussis à mettre les éléments les moins aboutis au niveau de ceux qui le sont le plus, tu obtiendras à mon avis un résultat captivant !

Je vais essayer dans cet avis de lister les points sur lesquels j'ai des choses à dire (positifs comme négatifs) et de développer au maximum. Si tu as des questions, si tu estimes que je me trompe, s'il y a des points que je n'ai pas abordés et sur lesquels tu aimerais un retour... n'hésite pas !


⫸   La correction de la langue

Je ne vais pas m'éterniser sur ce point parce que je n'ai pas trop de conseils spécifiques à te donner, si ce n'est d'utiliser des ressources en ligne ou en papier pour te documenter sur les règles existantes (le Bescherelle, qui permet de connaître les règles orthographiques/grammaticales, tu peux aussi lui donner un verbe à conjuguer ; le site Français facile qui permet d'apprendre les règles de français, jusqu'à un niveau assez poussé, et propose des exercices pour s'entraîner et des tests de niveau (je mets les sites en commentaires puisqu'on ne peut pas cliquer sur les liens dans le texte, si tu ne peux ni aller sur les sites ni copier-coller les commentaires je peux t'envoyer les liens en MP)). De plus, certains correcteurs en ligne sont assez performants et expliquent le pourquoi des erreurs qu'ils détectent, ce qui est franchement utiles (je te mets le lien vers l'un d'eux en commentaires).

J'ai aussi remarqué que, parfois, les mots que tu employais n'avaient pas le sens que tu voulais leur donner. Par exemple tu écrivais « dédaigner » pour dire « daigner », or ces deux mots n'ont pas du tout la même signification (daigner = consentir à, s'abaisser à... dédaigner = mépriser, refuser). Je te conseille d'utiliser un dictionnaire papier ou numérique et éventuellement de regarder les exemples en contexte pour voir comment les mots s'emploient (je te mets un lien vers le Robert en commentaires, les exemples sont complets en général).

Truc que je sais pas où caser : je te conseille de nommer explicitement tes bonus à la fin, plutôt que de juste dire « chapitre bonus ». Je dois dire que j'ai été un peu déçue parce que je m'attendais à un autre chapitre de narration, qui aurait un peu éclairci la fin (j'y reviendrai).

Ceci étant, je passe à mon avis sur l'histoire ; je tiens à rappeler qu'il est subjectif et qu'un autre lecteur pourra avoir une opinion différente. J'essaie de le justifier au maximum pour te permettre de juger, grâce à mes arguments, si ce que je dis te convainc ou non. N'hésite pas à me signaler si un point n'est pas clair ! De plus, cet avis ne vise absolument pas à remettre en question ta légitimité en tant qu'autrice, ni celle de ton histoire qui mérite d'être écrite. Mon but est simplement d'expliquer ce que ma lecture m'a fait penser et ressentir et de te donner des conseils d'amélioration (dont tu fais ce que tu veux !).


⫸   Les émotions de Solis


Je ne sais plus si j'en ai parlé la dernière fois mais elles m'ont semblé trop peu décrites. Solis vit des trucs très intenses, qui devraient la chambouler émotionnellement, mais je n'ai pas ressenti cette intensité, j'ai eu du mal à m'identifier à elle. Je vais développer sur les types de moments où j'ai trouvé que les émotions manquaient, puis je te proposerai quelques astuces pour mieux les décrire.


    ◆   Pendant un moment chargé en intensité

Par « moment chargé en intensité », j'entends les moments du texte où Solis est censée ressentir une émotion forte : batailles, morts, révélations, etc. Ces moments sont souvent des moments-charnière du texte et ne pas décrire les émotions que ressent Solis les rend assez plats, en tant que lecteur on peine à saisir leur importance. Typiquement je pense à la mort de Nao. Solis voit son amoureux se sacrifier et mourir, et on ne nous dit presque rien sur ses émotions. Ça a rendu la scène presque lunaire pour moi, tant je l'ai trouvée détachée. Les chapitres étaient globalement écrits du point de vue de Solis, on était censé être à sa place, vivre les choses avec elle. Des scènes aussi chargées en émotion, racontées d'une façon aussi détachée, ça m'a fait un effet très étrange ; un peu comme si une amie me racontait « Oui, il s'est passé ça, et puis finalement c'était la merde on n'avait pas de solution, tu vois ? Alors, ben, Nao s'est sacrifié, il est mort et on a pu vaincre le monstre ! », d'une façon aussi détachée que ça... sauf que cette amie, c'était moi, elle était dans ma tête.

La bave de l'Escargot [Livre d'avis]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant