OBLIVION || Bucky Halloween Fanfiction || 18+

VINGT-ET-UN : 16 novembre

« Nervous, trip over my words
You're so pretty it hurts
Baby, I'm yours »

- I'm yours / Isabel LaRosa

ISABELLE
6h00

Lovée contre le torse nu de Bucky, j'enroule une de ses mèches de cheveux autour de mon index. Il s'est endormi il y a quelques minutes et j'en profite pour admirer son visage.

Il est tellement beau.

Tellement beau que j'en ai mal.

Je soupire et, un sourire aux lèvres, retire ma main de ses cheveux.

Je n'arrive pas à croire qu'on a fait ça.

Steve va nous tuer s'il l'apprend.

Je laisse ma tête reposer contre son pectoral droit et respire profondément, inhalant son odeur relaxante. Il m'apaise dans tous les sens du terme, que ce soit par sa présence, par un sourire, par un coup d'œil, son contact ou son odeur.

Il est la brise qui chasse les nuages gris quand le soleil refuse de briller.

Il marmonne dans son sommeil et sa main de chair glisse sur mon dos. Elle s'y pose et caresse ma peau anciennement brûlée, tendrement. Des larmes me montent aux yeux.

Il m'a touché.

Il m'a aimé.

Il m'aime.

Je ne suis peut-être pas aussi monstrueuse que je le crois...

Au moment où je commence à sombrer dans le sommeil, moi aussi, James fronce les sourcils et s'agite. Je me redresse, inquiète. Ses doigts s'enfoncent dans mon dos et il grimace sous la force de je ne sais quelle horreur. Ses jambes sont prises de soubresauts et son bras de métal trésaille violemment. Son poing cybernétique se serre si fort que le fer grince et se lamente.

Quand je pose ma main sur sa joue pour le réveiller, il écarquille les yeux et ouvre la bouche dans un cri muet.

Il me repousse subitement et se frotte les yeux, l'air confus. J'en tombe presque du lit.

- N-non, murmure-t-il.

Je déteste le voir comme ça. Ça me fait mal.

Il se prend le visage et s'assoit. Les paumes appuyées sur les yeux, il se berce et chuchote du charabia.

- Ne me f-faites pas de m-mal, sanglote-t-il. Je vous promets d-d'être un bon soldat, je f-ferai tout ce que v-vous voudrez!

Je touche délicatement son dos, au bord des larmes. Il sursaute et se protège avec son bras, tendu.

- Buck, c'est moi, je souffle.

Il lève les yeux, hésitant. Dès qu'il me voit, c'est comme un coup de foudre.

- Isa?! Est-ce que ça va?! panique-t-il.

- Oui, je me porte à merveille, je dis.

Il regarde autour de lui en battant des paupières, perdus. Lorsqu'il réalise où il est, il se détend, puis se pince l'arête du nez, visiblement coupable.