Before The Stars

- Chapitre 1 -

J'arrive à peine à ouvrir les yeux, la nuit dernière a été un enfer interminable, je ne sens presque plus mes bras. Cette sensation ne veut pas partir. Mon réveil sonne pour la dixième fois, il faut que j'ouvre les yeux, il faut que j'ouvre mes yeux, je me le répète jusqu'à que j'y arrive enfin. Ma couverture se détache de mon corps petit à petit que je me redresse sur mon lit.

Je descends les escaliers de ma maison, à chaque pas, je sens une pression montée, mais je me répète en boucle que tout va bien. Je prends à peine le temps de me poser sur mon canapé et avale une gorgée de jus d'orange en avalant mes médicaments et remonta dans la salle de bain afin de me préparer pour partir de chez moi à temps.

- Bisous ma fille.

Me dit alors ma mère quand je sors enfin de la maison pour prendre mon bus en direction de mon lycée. Je sens des frissons me parcourir les jambes, j'ai un peu froid. Ma jupe et mon pull à capuche ne me couvre certainement pas assez. Mes cheveux bouclés me cachent les yeux, je mets alors mon casque pour les retenir et écouter de la musique. Quelques minutes après, le bus arrive avec deux minutes de retard.

Je cherche désespérément une place dans le bus, mais c'est impossible, le bus est beaucoup trop-pleins, je me pose alors entre deux sièges, deux hommes et une femme avec une poussette sont devant moi. Je me sens étouffée dans cette foule, il y a au moins trente personnes. Après huit minutes exactement de trajet, je sentis une main se poser sur ma hanche, je ne réagis pas, car après tout c'est normal, on est tous serrés dans ce bus. Il glissa alors sa main plus haut, elle atteignit ma jupe, j'essayai alors de me reculer et découvris un homme qui me regardait avec un grand sourire, il doit être âgé de cinquante ans ou même plus. Les larmes montaient alors.

- Monsieur, pouvez-vous me lâcher s'il vous plait ?

Il fit "non" de la tête et me serra alors fort la cuisse, j'eus mal.

- Lâchez-moi putain !

Je regardais autour de moi, la femme à la poussette étais déjà descendu. Soudain, je sentis quelqu'un me prendre par la main, je me laissais faire, quand je sortis enfin de la foule, je n'eus à peine le temps de voir le visage de cet homme qu'il retourna immédiatement dans la foule dans laquelle je me trouvais avant. J'entendis alors quelque parole.

- T'es vraiment un taré ! Tu dégoutes putain, vas te faire foutre, sale pervers, je vais appeler les flics !

Par surprise, je n'entendis plus rien pendants quelques secondes, puis quand tout s'arrêta, la foule de personnes dans le bus s'écarta, l'homme qui m'avait attouché étais à terre, il semblait ne pas vouloir se relever et en voyant mon visage, il fit mine de s'excuser, son visage était en sang.

Je sortis alors du bus qui s'était mis en arrêt, pour rattraper l'homme qui m'avait aidé. Au loin, j'aperçus un homme qui paraissait correspondre à l'homme qui m'avait littéralement sauvé. Il se retourna et me sourit, il avait les cheveux bruns, je crois, une sorte de mulet, mais court. Je n'étais pas assez proche de lui pour voir la couleur de ces yeux, mais je m'en souviendrais toute ma vie de ce que cet homme a fait pour moi, même si ça devrais ne pas arriver. Je n'eus pas la force de retourner dans le bus, je décidai alors de sortir mon téléphone pour appeler Mitch, un copain à moi.

Mitch arriva quelques minutes après mon appel, il avait l'air en panique. Mitch est un ami de longue date, entre lui et moi, ce n'est pas compliqué du tout, il est adorable.

- Athéna ! comment vas-tu ? Je te ramène chez toi ou bien chez moi ? Je t'emmène où ?

Je lui souris, il est toujours si bienveillant.