Chapitre 31 :

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"Tu sais quelque chose ?" Demanda Théo.

"Non... Non, je crois que je vais y aller... Salut !"

"Attends." Dit Tom d'un ton menaçant. "Dis-nous ce que tu sais. Maintenant."

"Je ne vois pas de quoi vous parlez..."

"Tu es une très mauvaise menteuse. Je te préviens, si tu ne passes pas aux aveux, je te tranche la gorge."

À ces mots, peu importe lesquels, Chloé recula.

"Woah, je ne pense pas qu'on en arrive là mais je suis d'accord avec lui. Chlo, je t'en prie. C'est super important, ça fait des mois qu'on ne l'a pas vu. Elle est sûrement souffrante à l'heure qu'il est."

Elle ne répondit pas immédiatement.

"Très bien. Rejoignez-moi ici, à 3:00 du matin. Et n'en parlez à personne !" Chuchota-t-elle, pressée.

"Merci, Chlo. On te revaudra ça."

Elle hocha la tête et repartit rapidement à ses occupations.

"Vous pouvez expliquer la petite conversation que vous avez eu ? Parce que je n'ai pas compris un traître mot de ce que vous vous êtes dit." Annonçai-je.

"On doit revenir ici, ce soir." Me répondit Théo.

"D'accord. À quelle heure ?"

"À 3:00 du matin."

"Okay..."

"Personnellement, je suis épuisé à cause de notre journée... Faut qu'on trouve les chambres."

"Attendez, je vais demander..." Dit Théo.

Il s'en alla vers un groupe d'étudiants assis à la table la plus proche.
Un gars l'informa sur la direction à prendre et s'en retourna vers ses amis.

"Venez !" Nous dit-il ensuite.

Nous le suivîmes jusque dans un couloir avec du parquet qui grinçait sous nos pas. Nous entrâmes dans ce qui semblaient être nos chambres.
Je décidai de prendre celle avec un seul lit. Ça faisait des mois que je ne dormais plus avec les autres. Souvent je dormais dans la tour d'astronomie ou sur un canapé de la salle commune.

Aucun d'eux ne me contredit.

Le soir arriva très vite et une fois mon sac vidé, je sortis pour aller chercher quelque chose à manger à l'aide des garçons.
Puis, nous allâmes nous coucher.

J'éteignis la lumière de ma lampe de chevet et fermai les yeux, anxieux.

                            ***
"Ana ! Ana !"

"Matthéo ? Qu'est-ce que tu fais là ?" Me dit-elle, le dos face à moi.

"Je suis pour te sauver ! Viens !" Lui criai-je.

"Non, c'est trop tard..."

Ana se retourna. Je l'observai avec horreur, se tenir la poitrine avec des mains ensanglantées. Elle avait le visage d'une pâleur cadavérique et ses yeux reflétaient une douleur sans égale.

J'accourus vers elle sans réfléchir pour la retenir avant qu'elle ne perde pied.

"Ana, non, non, non ! Reste avec moi ! Ana ! Tu vas t'en sortir ! Je vais te sauver !"

From life to deathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant