Chapitre 4

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Clémence

-Je...je ne sais pas quoi dire, dis-je, attristée.

-Je sais que c'est dur à entendre et tu as le droit de ne pas me croire mais c'est mon histoire..., mon histoire belle et bien réelle...

Inès pleurait. J’avais une forte envie de la prendre dans mes bras et de la consoler, mais je n'ai pas osé. J'avais peur, peur de quoi, je ne sais pas. A ce moment précis, c'était la personne que je détestais le plus au monde mais aussi celle que j'aimais le plus. J'étais en colère contre elle de n'en avoir parlé à personne, de s'être laissé réduire au silence mais je l'aimais car même si on ne se connaissait pas, elle avait trouvé le courage de m'en parler.

Pourtant, je dis ça mais je n'étais même pas sûre que ce qu'elle avait dit était vrai. Et je ne pouvais même pas vérifier auprès de Laura et Myriam.

En rentrant chez moi en fin d'après-midi, je réfléchissais à la révélation d'Inès. Elle pouvait m'être très précieuse mais je n'étais toujours pas sûre de ce qu'elle m'avait dévoilée.

Après cette discussion qui a nous avait mise toutes les deux mal à l'aise, nous avions quand même commencé à sympathiser. J'avais appris qu'elle avait 3 frères mais qu'elle n'avait pas de sœur et elle en était bien triste ; "Je rêve depuis toujours d'avoir une petite sœur, mais apparemment, ma mère n'a pas l'air de vouloir exaucer mon vœu", m'avait-elle dit en rigolant.

Elle m'avait dit qu'elle était devenue timide et elle ne voulait plus se faire remarquer après sa période de harcèlement mais qu'avec moi, sa timidité avait disparu comme si elle n'avait jamais été présente ; elle n'avait pas hésité à me raconter son histoire car elle m'avait vue comme nouvelle proie des filles.

Je commençai plus ou moins à la croire mais lorsque Myriam m'avait appelée ce soir-là pour me voir, mes craintes s'étaient évaporées. Ne m'aimaient-elles pas pour de vrai à m'appeler pour me proposer de sortir ?

Cependant, deux jours suivants, j'avais dû annuler notre sortie car nous étions le 23, la veille de noël, et mon devoir maison de français n'avait pas été entamé alors ma tante ne m'avait pas laissée sortir.

Quand j'eus donné la raison à Myriam, elle s'était un peu énervée et m'avait raccroché au nez.

Je n'avais pas laissé l'inquiétude m'emparer et je m'étais dépêchée de commencer ce devoir maison. Mais dix minutes plus tard, ma tante me cria de descendre pour dire bonjour aux invités.

Des invités, quels invités ? Mais quel jour on est au fait ?

Je regardai la date sur mon téléphone...

Le 24, nous étions donc le 24 décembre ; début des vacances, la rentrée était encore loin et pourtant, je savais que mes devoirs n'allaient être terminés que dans très longtemps. Avec les fêtes qui débutaient, je n'aurai plus un moment à moi. Je supposais que les invités de ma tante étaient comme chaque année mes cousins accompagnés de leurs parents. J'entendais déjà les exclamations de joies de retrouvailles car nous ne nous retrouvions seulement pendant les périodes de noël.

Parler ou se taire..., que choisir ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant