Chapitre 5

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Julie

-Clémence ! Clémence ! Descends vite !

-Oui, oui je viens, je viens.

-Louis, tu vas ouvrir à nos invités ?

-Oui, tout de suite ma Julie.

Pendant que mon mari allait ouvrir la porte, je me chargeais de faire descendre ma nièce adorée.

Je sens que cette année, Noël sera bien rempli. Avec les nouvelles amies de Clémence, et le nouveau restaurant de Louis qui le demande même pendant les vacances, ces vacances ne vont pas être de tout repos.

En ouvrant la porte de sa chambre, je la vis sur son cours, en train d'écrire, plus concentrée que jamais. Je décidai de la laisser travailler et j'enverrai mes frères et sœur la chercher eux-même.

En retournant en bas, mon frère me reprocha :

-Dis donc, tu n'as donc pas l'intention de nous faire visiter ?

Mais oui, bien sûr, j'avais complètement oublié que nos invités n'avaient jamais vu notre nouvel appartement.

-Oh, oui c'est vrai, excusez-moi, venez, venez, je vous fais visiter.

Je leur fis donc faire le tour de la maison. Quand nous arrivâmes à la chambre de Clémence, celle-ci poussa un grognement mais se décida quand même à nous rejoindre.

Nous nous installâmes sur la table de la salle à manger recouverte de notre belle nappe rouge datant de l'époque de ma grand-mère.

-Vous voulez boire quelque chose ? leur proposais-je.

Je regardais passionnément mes frères, ma sœur et mes neveux et nièces et me disais que noël était véritablement la plus belle fête de l'année.

Pendant que je servais à Luc, mon frère aîné, du pastis, sa copine, Juliette s'occupait de changer leur fils, Ange. Le cadet de la famille, Maxime, rigolait avec Louis. Ma petite sœur, Louise, et Clémence, quant à elles, discutaient gaiement. Enfin, il restait Gabin et Solange, les enfants de Louise et Victor, et Phill et Marianne, les enfants de Manon et Maxime. Tous les quatre se chamaillaient.

Quelques minutes plus tard, Clémence se proposa pour emmener ses cousins et cousines dans sa chambre

-Très bonne idée, chérie, lança son père.

-Tu es sûre que ça ne te dérange pas ? s’inquiéta Juliette.

-Non, non je vous assure, ça va aller, et puis Gabin et moi avons le même âge, il pourra m'aider. Nous prenons même Ange avec nous !

-Bon d'accord, appelle nous s’il y a un souci.

Clémence et Gabin emmenèrent donc la bande au premier étage, dans sa chambre. L'agitation fit vite place à des cris et des pleurs alors ils optèrent pour un dessin-animé. Comme tout le monde n'avait pas le même âge, il fut difficile de trouver le bon film qui plairait à tout le monde. Au bout de 10 longues minutes, ils trouvèrent un accord et plus aucun bruit ne se fit entendre. Clémence essaya de retrouver l'âge de chacun.

-Gabin à donc 14 ans comme moi et lui aussi est en 3e, Solange, elle, a je crois 8 ans et est donc en CE2. Phill n'a qu’un an de plus que Solange, lui est en CM1 quant à sa petite sœur, elle a 5 ans et est encore en maternelle. Ange, le petit dernier, a seulement 18 mois.

Gabin et Clémence ne s'étaient pas vu depuis maintenant 2 ans, ils purent donc s'échanger sur leurs vies quotidiennes collégiennes. Clémence m'a dit à la fin de leur séjour chez nous qu'elle avait beaucoup apprécié ses moments avec son cousin et qu'ils s'étaient tous les deux beaucoup rapprochés.

Moi, de mon côté, j'étais nerveuse. Car seuls moi et mon mari redoutions le moment où ma fille apprendrait que son grand cousin Nils ainsi que sa tante Mylène arriverai. Clémence n'était jamais heureuse de les voir.

Car, plus jeune, quand elle n'avait pas école et qu'elle était trop petite pour rester seule, je devais faire appel à quelqu’un pour la garder. Malheureusement, mes frères et sœur ne pouvaient se rendre chez nous car tous habitaient trop loin. Il ne restait que ma dernière sœur, l'aînée de toute ma fratrie. Je savais que ma sœur pouvait être insupportable, en manque d'habitudes de moments passés avec elle ; mais je n'avais plus d'autres possibilités. Je ne pouvais pas non plus faire appel à la famille de Louis car tous se trouvaient en Australie.

Tous les soirs, au moment du repas, Clémence se plaignait disant ne plus jamais vouloir tante Mylène comme baby-sitter. Au début, je pensais qu'elle exagérait.

Mais un soir, en rentrant du travail, je retrouvai Clémence en pleurs contre le mur ; Nils suspendant son doudou préféré au-dessus de la tête en se moquant d'elle. Tandis que ma sœur, elle, regardait la télé sans rien dire. Ce soir-là, je me jura de ne plus adresser la parole à ma sœur. Malheureusement, Nils ne manquait jamais une occasion pour rappeler le calvaire qu'il faisait vivre à Clémence le peu de fois que les deux se croisaient.

Mais quelques semaines avant noël, mon mari voulait absolument laisser une deuxième chance à Mylène, il insista tellement que je finis par céder.

-Hum..., dis-je pour attirer l'attention.

-Oui, qui y a-t-il, lança Maxime.

-Je...j'ai...j'ai quelque chose à vous dire.

-On t'écoute, m'encourage Louise.

-Et bien, Louis et moi...avons décidé d'inviter Mylène et son fils pour noël...

-Quoi ! Comment ça ! Je croyais que tu ne lui parlais plus car elle t'avait blessée ! Cria Maxime en se levant.

-Oui, heu...c'est..

-C'est moi.

-Louis ? Mais pourquoi ? Tu ne vois pas qu'elle lui fait du mal !? S'emporta Maxime.
A cet instant-là, Clémence fit son apparition suivie de Gabin tenant Ange dans ses bras. Juliette vint à son secours et prit son bébé en crise et le câlina.

-Que ce passe-t-il ? Demanda Clémence, on vous entend de là-haut.

-Oh Clémence, chérie, tu tombes bien...on voulait te dire....

RINNNNNNG

-On attend quelqu'un ? Redemanda Clémence.

Elle se dirigea vers la porte d'entrée...

Parler ou se taire..., que choisir ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant