Chapitre 6

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Nils

Couvert d'un sweet noir à capuche, d'un short bleu marine et d'une paire de Jordan noire, je sonnai à la porte de chez ma tante.

Quelques secondes plus tard, la tête de ma cousine apparue, puis disparue. Elle avait refermé la porte. Nous entendîmes des cris à l'intérieur de la maison, puis des pleurs, et enfin, la porte se rouvrit avec cette fois ci, la tête de ma tante, l'air gêné.

-Excusez-moi..., entrez..., je...Clémence est montée.

Je savais très bien pourquoi Clémence ne voulait pas me voir, et je n'en n'étais pas fier. Il fallait que j'aille m'excuser.

-Bonjour Nils ! Bonjour Mylène ! Lança Luc pour rompre le silence.

-Salut Luc, répondis-je, je..., je devrais peut-être aller la voir non ?

-Non, il vaut mieux attendre qu'elle se calme, me dit mon oncle.

-Bon...d'accord.

Puis, la discussion et la gaieté reprirent. Ma mère les rejoignit, pendant que j'essayais de me faire tout petit.

Je songeais à mon passé ; quand j'étais plus jeune, je me souviens que je suis passé du côté obscur, quand papa nous a quitté, maman et moi, pour une autre. Je m'amusais à effrayer ou rendre triste les autres, je me disais que ce n'était pas juste que je sois le seul à souffrir, mais aujourd'hui, je me rends compte que c'était complètement idiot, car cela n'a rien arrangé. Au contraire, je m'étais juste fait détester par les gens de mon école et par ma cousine qui ne vivait pas la vie la plus facile...

De longues minutes plus tard, je décidai de monter pour aller aux toilettes. Mais en y sortant, je tombai sur Clémence emmenant Marianne à la salle de bain. Je lançai d'un air gêné :

-Oh, salut Clémence, tu vas bien ?

-Oui, marmonna-t-elle en s'éloignant.

-Attend ! Heu...écoute, je sais que tu ne m'aimes pas beaucoup...

-Pas beaucoup ?

-Oui, bon d'accord, que tu ne m'aimes pas mais...tu sais...j'ai grandi...,j'ai évolué, j'ai mûri...et...j'ai compris. J'ai pris conscience des mes actions d'autrefois, et tu sais...je m'en veut réellement et j'aimerais que tu puisses me pardonner.

Mes mots étaient sortis tout seuls de ma bouche ; pourtant, j'étais totalement sincère. Un silence pesant s'installa. Au bout d'un moment, je lui dit :

-Tu sais, je...

Elle serra les poings et me coupa :

-Écoute, tu m'as fait beaucoup de mal et j'ai été traumatisée pendant des années pas ta faute. Tu faisais la malin pour ton simple petit plaisir, et tu voudrais que je te pardonne après ça ?!

Ne trouvant rien d'autre à répondre, je souffla :

-Oui...

A mon immense étonnement, elle se détendit et chuchota :

-Je te comprends, mon cœur t'as pardonné mais ma tête n'est pas entièrement d'accord.

-Je...merci.

A ce moment-là, Marianne, que j'avais complètement oubliée, souffla et demanda à Clémence :

-C'est bon, vous avez fini !

-Oui, c'est terminé, répondit Clémence en riant.

Quelques minutes plus tard, ma tante nous cria de descendre manger.

Nous arrivâmes dans la salle à manger en souriant. Une grande nappe rouge de noël recouvrait la table. Des couverts de fêtes étaient disposés dessus, le rendu était magnifique.

Parler ou se taire..., que choisir ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant