Du sang sur les bandes [Sukufushi] [Slow Update]

🥊 One 🥊

Petite musique pour vous mettre dans l'ambiance 😉
Opening de la saison 3 de Kengan Ashura 😍

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Un direct du droit, puis du gauche. De nouveau en garde, il pivote sur sa jambe droite, tourne sur lui-même, avant de réattaquer d'un uppercut droit, ses hanches accompagnant le mouvement. Son poing fermé vient percuter le visage de son adversaire déjà bien amoché, fracassant sa mâchoire. Dans un craquement d'os suivi d'un gémissement de douleur, celui-ci vacille dangereusement vers l'arrière et, dans un geste fluide, il en profite pour lui envoyer un coup de pied dans le plexus solaire.

Il sait très bien où frapper. Cet endroit du corps humain est particulièrement sensible. Tout un tas de nerfs partent de là, tels des rayons de soleil - d'où son nom - pour aller innerver divers organes. L'estomac, le foie, la rate...alors, les "couper" avec un coup bien placé, ça peut faire très mal.

Son challenger émet un bruit étranglé avant que du sang ne gicle de sa bouche, accompagné de deux dents. Celles-ci dégringolent jusqu'au sol et y rebondissent, dispersant autour d'elles quelques gouttes rougeoyantes, très vite absorbées par la poussière présente. Son adversaire perd alors l'équilibre et son corps massif tombe à la renverse, touchant les lattes du ring improvisé. Les spectateurs derrière le grillage se mettent à hurler, les joues rouges et les poings levés dans leurs directions. Ils savent ce qui va suivre et attendent ça avec impatience. Mais, complètement dans sa bulle, il ne les entend pas. Ces cris et son nom scandé avec ferveur ne l'atteignent pas vraiment. C'est plutôt un bruit sourd, de fond, qui l'accompagne dans ses mouvements.

Aussi vif qu'un serpent, il grimpe sur l'homme étendu sur le sol et laisse ses poings pleuvoir sur le visage tuméfié en dessous de lui. Encore sonné, son adversaire met du temps à placer ses bras devant son visage, de ce fait, il arrive à lui fendre la lèvre inférieure, déformant encore plus le bas du visage, et à lui éclater l'arcade gauche avant de faire face aux avant-bras ensanglantés. À partir de ce moment, ses coups ne s'arrêtent plus. Il frappe sans discontinuer pendant que son genou vient appuyer à l'endroit exact de sa rate. Sous lui, l'homme essaie courageusement, ou désespérément, de lui envoyer un coup dans le visage en passant par sa droite. Il l'esquive, roule sur le côté, l'entrainant avec lui, et son bras vient s'enrouler autour de son cou. Ses jambes exécutent le même mouvement autour du torse dénudé de son adversaire, et d'un seul geste, il bande ses muscles, commençant lentement à l'étouffer, tel un boa constrictor.

Des doigts pleins de sang agrippés à son bras, celui-ci tente en vain de chercher son air. Ses pieds battent dans le vide, sa bouche s'ouvre et se ferme tel un poisson hors de l'eau, alors que ses yeux s'injectent progressivement de sang, sous le manque d'oxygène. Il pourrait tapoter le sol, se dit le détenteur du titre, déclarer forfait. Mais ici, abandonner est synonyme de honte. Beaucoup de participants misent gros pour tenter de le vaincre. Alors, ils préfèrent largement se faire mettre K.O plutôt que renoncer. Question de principe. Question de fierté.

Quelques instants plus tard, les bras retombent le long du corps, inanimé. Lentement, il se détache de lui et se redresse, les yeux dans le vague. L'arbitre, un gars grassouillet affublé d'un T-Shirt à rayures noires et blanches - d'un cliché, ne peut-il s'empêcher de penser - se précipite sur lui, attrape son poignet, et le lui lève au-dessus de la tête.

- Vainqueur par K.O : Sukuna !

Les cris de l'assistance redoublent d'intensité. Beaucoup sont heureux du résultat, d'autres insultent à tout-va, car ils viennent de perdre un gros pactole en misant sur l'autre gars. Mais, c'est ça, la dure loi des combats. Le plus fort gagne. Et lui, il gagne tout le temps.