« Et c'est ainsi que Christophe Colomb découvrit l'Amérique en .. »
La sonnerie retentit coupant le professeur dans sa phrase.
« En 1492. Bien, il est l'heure de se quitter. Je vous souhaite à tous un bon week-end. Vous pouvez disposer ».
Les jeunes gens, dans un calme absolu, rangèrent leurs affaires, saluèrent leur enseignant et quittèrent la salle de cours pour se diriger vers la sortie.
Un petit groupe de cinq élèves commença alors leurs corvées. Le premier jeune homme attrapa une brosse et se mit à essuyer le tableau couvert de craie. Ses longs cheveux châtains oscillaient au rythme du mouvement de son bras. Un grand brun passait une serviette humide pour parfaire le nettoyage du tableau. Pendant ce temps, deux blondinets passaient le balai. La jeune fille s'occupait de faire des tas et son acolyte, lui, les ramassait. Enfin, le dernier garçon astiquait les tables de la salle.
Après de longues minutes de nettoyage, la salle était comme neuve, comme si la journée n'avait jamais eu lieu.
« Enfin terminé ! Souffla le balayeur.
- Oui et la classe est impeccable. Nous allons pouvoir quitter l'école et profiter du week-end, lança gaiement le garçon aux cheveux long.
- Je vais valider nos corvées sur le planning et je reviens ».
La demoiselle attrapa un stylo et d'un pas élégant se dirigea vers une feuille posée sur le bureau du professeur.
Maylie, Mathéo, Amaël, Mallory , Louis, corvées validées.
Une fois l'annotation apposée, l'équipe quitta l'établissement et se décida à marcher jusqu'au centre-ville de Port-Marie pour prendre une viennoiserie comme récompense.
*
Malgré que le centre-ville ne soit qu'à quelques minutes de leur école, le chemin leur sembla interminable. En effet ils étaient chargés de leur sac d'école mais aussi de leur étui à instruments. Mais la récompense se dessinait enfin sous leurs yeux.
Ils s'arrêtèrent devant la boulangerie. Louis, Mallory et Amaël entrèrent dans la boulangerie pendant que Mathéo et Maylie restèrent dehors avec le matériel.
Alors que les deux amis discutaient de leurs potentielles activités du week-end, un bruit sifflant se rapprocha dangereusement d'eux. Avant même qu'ils n'aient pu comprendre ce qu'il se passait, un ballon vint percuter le dos de Maylie la faisant basculer elle et l'instrument de son frère Mallory.
L'étui fit un bruit assourdissant en s'écrasant au sol.
« Maylie ! Ça va ?! Se mit à crier Mathéo. »
Elle se releva non sans peine.
« Mince mes mains et mes genoux, je me suis écorchée. Oh non la guitare ! »
La jeune fille venait de voir le précieux instrument de son frère au sol.
Le remue-ménage attira le reste de l'équipe qui sortit en courant, viennoiseries en mains.
« Qu'est-ce qui s'est passé ici ?! Maylie pourquoi tu saignes ? S'inquiéta Amaël.
- Je ne sais pas, j'ai été percuté par ... »
Maylie regarde au sol et découvrit un vieux ballon de football à ses pieds. Elle le ramassa et le regarda sous tous les angles.
« Ce ballon je crois. »
Amaël récupéra l'étui à guitare de Mallory et se mit à froncer les sourcils.
« Là, regardez, des jeunes arrivent, je pense qu'il est à eux ».
Le petit groupe se tourna dans la direction opposée et vit effectivement deux d'individus se précipiter sur eux.
« Ah c'est vous qui avez notre ballon ! Merci ! Lancèrent deux garçons parfaitement identiques.
- Merci ?! Ce n'est pas vraiment ce que vous devriez nous dire ! On attend plutôt des excuses ! S'énerva Louis.
- Des excuses ? Comment ça ?
- Non mais vous rigolez ! Vous frappez une fille, vous lui écorchez les genoux, vous faites tomber nos instruments au risque en plus de les abîmer et vous tout ce que vous trouvez à nous dire c'est merci ?! »
Les jumeaux se sentirent acculés par les propos et les regards noirs des membres face à eux.
« On se calme les bourgeois, ça va, vous allez pas pleurer pour des petits bobos, coupa une voix dédaigneuse. »
Surpris par un tel mépris, les cinq équipiers se fermèrent complètement et tournèrent leur regard glacial vers l'individu qui venait de s'interposer.
« Des bourgeois ? Osèrent les deux garçons encore inquiets.
- Évidemment, regardez leur tenue les TekNo. L'école privée la plus réputée de la ville, Solaris. Bien propre sur eux, petit uniforme, on a même la panoplie du parfait petit élève avec les instruments.
- Je ne te permets pas ! Ragea Louis. Tu devrais te regarder avant de parler va.
- Arrête ! S'interposa Maylie, le ballon toujours en mains. Rappelle-toi que quand l'ignorance crie, l'intelligence se tait. Laisse-le parler. Encore un qui croit tout savoir sur nous juste à notre physique. »
Elle plongea ses yeux d'un bleu perçant dans ceux de son interlocuteur, qui sembla légèrement décontenancé.
« Il semblerait que tu manques de politesse, d'éducation mais surtout d'ouverture d'esprit mais nous ne pouvons pas t'en vouloir, nous n'avons pas tous les mêmes codes dira-t-on. Tu pourrais au moins t'excuser, votre ballon nous a cogné, dit-elle d'une voix très calme mais imposante.
- Tag , c'est pas faux, on devrait s'excuser , dirent les TekNo.
Alors que Tag ouvrit la bouche pour rétorquer une voix stricte retentit.
- Ça suffit les querelles ! Excusez-nous messieurs dames.
- Mais Requin ! S'énerva Tag.
- Ça va , ça va. Finissons-en avec eux. C'est bon, on s'excuse et on va finir ce match. On va pas se prendre la tête avec eux. »
Tag toisa son ami et tourna les talons en râlant. Requin, planta ses yeux gris dans ceux de Louis qui était venu se positionner devant Maylie. Il le dévisagea de haut en bas. Une casquette avec des dents de requins et un pull tâché, un sacré sens du mauvais goût pensa-t-il. Il se tourna vers Maylie, et lui tendit les mains pour récupérer le ballon. Il allait rendre le ballon à son interlocuteur, lorsqu'il entendit ricaner discrètement derrière Requin :
« En même temps, z'avait qu'à pas être sur le trajet du ballon ces sales bourgeois. Bien fait pour eux, je parie qu'ils ne savent même pas jouer. »
Les cinq amis foudroyèrent l'individu du regard et Louis explosa.
« Alors toi t'es ridiculement petit mais alors ta connerie est décuplée, espère d'idiot ! Tu sais ce qu'ils te disent les sales bourgeois ?! Prends ça ! »
Louis lâcha la balle et frappa de toutes ses forces. Son tir, parfaitement ajusté, contourna Requin et fila droit dans le visage du moqueur.
« Cartoon ! »
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Foot 2 Rue - Malgré les apparences.
FanfictionCette histoire s'imprègne de l'univers de Foot 2 rue sans pour autant suivre les évènements de la série. De plus, pour y rajouter ma touche personnelle, de nouveaux personnages sortis de mon imagination feront leur apparition. Bienvenue parmi nous...