Salut, comment tu vas?
Merci de ta présence. Bonne lecture.
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PARTIE 1
Aksil..., murmure Ayana, les larmes aux yeux.
Sa voix tremble, fragile. Elle garde la tête baissée, laissant quelques mèches de ses cheveux défrisés glisser devant son visage. Ses doigts sont brûlants, crispés sous l’émotion qui l’étreint.
— ON AURAIT JAMAIS DÛ, MERDE !
Le cri d'Aksil explose dans la pièce comme un coup de tonnerre, accompagné du bruit sourd de son poing qui s’écrase violemment contre le mur de la maisonnette abandonnée.
Ayana sursaute.
Elle porte instinctivement ses mains à ses oreilles, comme si cela pouvait atténuer l'intensité du moment. Mais rien ne couvre la tempête qui fait rage en Aksil.
Les larmes roulent sur ses joues sans qu’elle puisse les arrêter.
Jamais elle ne l’a vu dans un tel état.
Cet homme d’une nature tendre, d’un calme rassurant, est consumé par une colère insupportable.
— S’il te plaît, calme-toi..., le supplie-t-elle d’une voix brisée.
Mais il ne l’entend pas.
Son regard est sombre, perdu dans un tourment qu’il ne sait exprimer autrement que par la violence.
Ayana sent qu’elle ne tiendra pas plus longtemps.
Elle ravale un sanglot et quitte la pièce précipitamment, son cœur en miettes.
Elle rejoint sa fille, qui pleure doucement, signalant son réveil.
Les traces de larmes encore visibles sur son visage, elle essuie rapidement ses joues et s’efforce de reprendre contenance. Elle refuse d’être faible devant son enfant.
Elle la prend de ses mains tremblantes, tout en faisant attention à sa tête fragile. Une larme coule malgré elle pour pénétrer dans l'oeil de sa fille qui ferme automatiquement ses yeux, pour les rouvrir, un petit sourire sur les lèvres.
— Ma fille adorée...
Sa voix est à peine un murmure.
Comment pourrait-elle regretter sa naissance ?
Mais une ombre passe dans son regard et ses larmes coulent, reflétant la douleur profonde qui broie son cœur.
— Tu n’aurais peut-être jamais dû naître… pour éviter la souffrance. Rejetée, haïe par ce monde.
Sa gorge se serre, mais elle chasse ces pensées d’un battement de paupières. Elle affiche un petit sourire.
— Mais tu es avant tout ma lumière. Mon souffle. Ma raison de vivre.
Elle caresse doucement la joue de son enfant.
— Je suis désolée, Tess.
Sa voix se brise légèrement.
— Par notre faute, tu ne vivras pas dans ce monde qui est le tien. Tu ne connaîtras pas ton identité, car tu es unique. La seule de toute la Terre et de l’Abditum.
Elle marque une pause, contemplant le petit visage paisible de sa fille.
— Mais dans deux ans, tu auras une petite sœur.

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L'ABDITUM: Tome 1: Héritage Maudit
FantasyComment réagirais-tu si toute ta vie n'était qu'un tissu de mensonges ? Tess, une jeune fille brisée par son handicap, se bat chaque jour contre les ténèbres, la tristesse qui envahissent son âme. Nell, sa sœur, est son seul rayon de soleil, lut...