Dans l'ombre d'une autre vol 3

1,les germes de la désunion

Les enfants TAYLOR

20 ans plus tard

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Les germes de la désunion

Monaco, Monté Carlo sur les côtes de la Méditerranée

Duchesse Meylandra TAYLOR

Je m'élance dans la profondeur de la mer en ouvrant les yeux grandement. Des algues vertes marines, aux  diverses variétés de poissons, y campent et font de cet univers, un paradis souterrain. j'admire chaque complexité de la vie marine, le sourire en coin. Autant les petits poissons m'offrent des spectacles de danse, autant les plus gros en profitent pour se nourrir. Même si j'osais les empêcher, je ne pourrai pas stopper l'écosystème. On mange pour être mangé à son tour. Tel est l'équilibre naturel. Je remonte à la surface quand mes poumons signalent leurs inconforts.

—Deux minutes au-dessus de ton record de la semaine passée. Tu t'améliores ma petite, exprime Déesse Altaya en appuyant sur le chrono, son livre érotique dans l'autre main.

Le couple Taylor a eu trois enfants après nous. Duc Chayton, Déesse Altaya et Prince Keo, respectivement.

Je reprends mon souffle, les yeux fermés, le vent frais parsemant mon corps, les bras appuyés sur  le canoë.

— Je suis à la fin de 365 DNI. Ce livre n'est pas aussi fameux que Grey mais le concept de l'enlèvement ne me laisse pas indifférente.
— Jeune fille, pourvu que des idées macabres ne te hantent pas l'esprit. Papa serait à deux doigts de trépasser si jamais une chose horrible nous arrivait, à plus forte raison à toi son bébé de 17 ans.
— J'aurai dix-huit ans dans quelques semaines. Et je serai à même de décider de ma vie et de la tournure que je voudrais lui donner. Mais ne t'en fais pas pour notre chou papa. Je ne ferais jamais rien sans qu'il me l'ait permis.

Je sors de l'eau et me place dans le canoë de sorte à pagayer jusqu'à la rive. Déesse Altaya n'ajoute rien. Elle pagaye comme moi sous l'insistance de notre nourrice qui, arrêtée près de la rive, des peignoirs en main, nous demande de nous dépêcher par des gestes de la main. Nous pagayons vite et nous atteignons la ligne d'arrivée. Je descends en premier. Elle me drape dans le peignoir en prenant le soin d'essorer mes cheveux non sans me sermonner.

— Voilà que je vais devoir te refaire une beauté. Regarde l'état dans lequel sont tes cheveux ?
— Nana, ils ont seulement touché l'eau. Il n'y a pas mort d'homme.
— Merci pour le travail ! Je vais devoir les lisser pour éviter les colères de ta mère. Déesse nous rejoint sur la terre ferme en s'appuyant sur le bras ferme de Nana Cabello. Malgré le poids de l'âge, elle refuse de nous lâcher.
— Au moins, je n'aurais qu'à m'occuper de la plus grande, elle signifie en regardant Déesse de plus près.

Bien que ma peau frise la blancheur absolue, mes cheveux sont pour le moins bouclés. C'est normal quand nous sommes afro descendant. Mais maman a essuyé tant de critiques au cours de ses dernières années que son avis sur la question reste sans appel. Je n'ai pas le droit de sortir avec mes cheveux naturels même si je les adore. Chaque jour, je me présente au monde externe avec des cheveux aussi lisses que possible et un maquillage si pâle qui a pour effet de cacher les tâches de rousseurs de mon visage.

Kenji-Akane, mon jumeau, lui, a des cheveux d'arabes du coup, avec ses coupes, il passe pour quelqu'un de normal.

Déesse-Altaya, 3e du rang, est épargnée. Sa peau est non seulement très claire mais ses cheveux sont identiques à ceux d'une blonde. Et ses yeux bleus ciel ne font que rajouter à son charme.

Duc-Chayton, le cadet est plus coincé que moi. Ses cheveux sont plus frisés que les miens. N'en parlons même pas de sa peau qui est cannelle.

Prince-Keo, le benjamin, ressemble à mon père en tout, de la peau, à ses cheveux jusqu'à ses orteils.