Père Célibataire

Chapitre 52

Un mois plutard.

J'avais passé pas mal de temps à l'hôpital et à ma sortie j'ai eu un temps de récupération avant de reprendre avec l'école. J'étais un peu en retard sur le programme de l'école et lorsque je suis arrivé ce matin là, j'ai eu la surprise de ma vie en entrant dans la salle de classe.

Max etait assis avec son ami Borel et ils discutaient gaiement, j'ai eu un choc et mon coeur s'est mis à battre rapidement dans ma poitrine. En les traversant, je n'ai pas cessé de les regarder car j'avais l'impression de rêver. Lorsqu'ils m'ont vu, ils ont brandi un sourire de satisfaction et mon coeur a lâché. J'avais mal, très mal, je ne comprenais pas comment il avait fait pour s'en sortir indemne. Je n'ai pu me contenir et je me suis approché d'eux.

Moi: Comment tu as fait pour t'en sortir?

Max: Quelqu'un me parle?

Borel: Personne, je ne vois personne !

Dit-il en m'ignorant complètement.

Ça m'a mis hors de moi et j'ai bondi sur lui pour le frapper. Comme s'il savait que j'allais faire ce geste, il a esquivé à temps et j'ai atterri sur une table juste à côté.

Max: Je suis Max Amougou, tu sais qui es mon père ? Tu penses que tu es quoi? Toi et ton mendiant de père êtes des vauriens. Je suis la loi, je dicte la loi et si tu es sage tu as plutôt intérêt à m'éviter car je compte finir mon année dans la quiétude !!! Avoir ton sang sur les mains ne me mérite pas, tu es moins qu'un chien errant.

Borel: Ne te crée plus de problemes à cause de ce raté, j'aurais aimé voir comment ton père l'a humilié avant de lui jeter ces millions au visage. Ton père est mendiant qui a vendu son fils pour la modique somme de 4 millions. Tu vaux 4 millions Manga?

Je me suis relevé et je leur ai fait face,dans un état second. J'avais l'impression d'halluciner...

Moi: Que viens-tu de dire? Mon père a pris de l'argent ?

Ils ont ri aux éclats.

Max: Dans tout ça ,il ne t'a rien dit ! Ce type est vraiment un loser de la pire espèce.

J'étais fou de rage et je m'apprêtais à créer un désordre dans la salle lorsque Mr Mbeng est entré,  il a posé un regard sur moi et ma colère s'est enfouie en moi. J'ai regagné ma place en essayant de faire le vide dans mon cerveau.

Laurie qui était assise non loin d'eux, a observé la scène en se tenant à l'écart. Elle savait ce qui s'était passé mais s'était faite la promesse de ne plus intervenir concernant Marc et de se concentrer sur ses études. Après sa dernière visite à l'hôpital, elle avait pris un temps pour se reconstruire et passer à autre chose. Toute cette histoire avec sa belle-mère, Marc, Max et Borel l'avait transformé en une autre personne. Grâce à  l'aide d'Aurel, elle avait pu passer à autre chose.

Lorsque le calme est revenu, notre professeur principal Mr Mbeng a pris la parole.

"Nous sommes actuellement au dernier virage et vous devriez être plongés dans vos cahiers mais qu'est-ce que je vois là ? Est-ce ainsi que vous voulez obtenir vos diplômes? Cette école a une réputation à maintenir, je ne vais plus tolérer toute forme de bagarre ni de violence verbale ici. Vous êtes des animaux ? Recentrez vous et focalisez vous sur vos objectifs car je n'ai pas envie de revoir l'un de vous dans cette classe l'année prochaine. À bon entendeur salut !!!"

Il a quitté notre salle de classe et la seconde d'après, notre enseignant de Philosophie est entré. Il a entamé directement le cours mais malgré mes efforts, je n'ai pas réussi à me concentrer. Mon coeur était meurtri et j'avais juste envie de disparaitre.

...

À la fin des classes, j'ai pris mon sac et je me suis dirigé hors de l'établissement en courant. Je voulais voir mon père pour qu'il me dise en face si c'était vrai.

Quand je suis arrivé au quartier quelques minutes plutard, je me suis directement dirigé au cafétéria car à cette heure j'étais sur de le trouver là bas. Dès que je suis entré, je l'ai trouvé assis entrain de discuter avec grand-mère et lorsqu'il m'a vu, il a sursauté.

Moi: Papa, dis-moi que ce n'est pas vrai.

Papa: De quoi tu parles fiston ?

Il savait de quoi il était question mais a voulu nier.

Moi: NE M'ÉNERVE PAS LÀ OÙ TU ES, JE ME SUIS TOUJOURS BIEN COMPORTÉ J'AI TOUT SUPPORTÉ ET J'AI FAIT EN SORTE DE NE PAS ETRE UN FARDEAU POUR TOI ET TOI QU'AS-TU FAIT? COMMENT AS-TU PU ME FAIRE UNE CHOSE PAREILLE ?!!!!

J'étais hors de moi et je me suis mis à tout casser dans la cafétéria.

Grand-mère : Qu'est-ce qui se passe? Marc mon chéri calme-toi et explique-moi la situation posément !

C'était ma première fois qu'elle voyait son petit-fils dans cet état.

Moi: Demande à Papa, ce qu'il a fait.

Papa: Essaie de te calmer et laisse-moi t'expliquer ce qui s'est passé.

Moi: ME CALMER !? COMMENT LE FAIRE QUAND TU AS VENDU NOTRE DIGNITÉ POUR 4 MILLIONS. MA VIE VAUT 4 MILLIONS PAPA?

Grand-mère : De quoi tu parles mon garçon, 4 millions a fait quoi?!

Moi: Dis-lui papa, dis-lui comment tu as vendu ton honneur et ta dignité pour 4 millions. Grand-mère ton fils est un minable sans coeur, oui Papa tu es un père indigne. Tu m'as tué en acceptant un accord pour qu'on n'envoie pas mon camarade en prison.

Dis-je en larmes.

Il était rare pour moi de pleurer mais là je n'ai pu me retenir, la douleur était immense.

Grand-mère : QUOI? WILLIAM ?!!!

Elle était sidérée et a posé ses mains sur la tête.

Papa: Ferme ta bouche, tu te prends pour qui pour me parler ainsi? Je t'ai élevé comme mon enfant et c'est ton merci aujourd'hui ? Me traiter de minable? Où était ta salope de mère quand je passais les nuits à te bercer pour apprendre plutard que je ne suis pas ton véritable père ? Tu n'es pas différent de ta mère, vous êtres des ingrats !!!

Il a déversé sa colère et j'ai cru que mon coeur allait exploser.

Moi: Tu n'es pas mon père ?

Grand-mère : Pourquoi tu as fait ça William ? Pourquoi ?

Dit-elle en pressant sa poitrine et la seconde suivante, elle s'est effondrée au sol.

Moi: Grand-mère, Nonnnnn !!!

J'ai accouru vers elle pour vérifier si elle allait bien mais je me suis rendu compte les secondes après qu'elle avait cessé de respirer.

Moi: Nonnnn, Grand-mère ne me fait pas ça ! Pas toi Nonnn !!!!

Je me suis penché sur son corps inerte en larmes.