Main dans les poches, il portait une veste en cuir affreusement sexy, une chemise blanche et un jean obscure, qui allait parfaitement avec sa veste. Le regard accroché et perdu dans le paysage, il fronçait des sourcils, comme s'il pensait à quelque chose d'important. Ses mèches blondes lui tombait parfaitement sur les yeux, et dansaient légèrement sous les courants d'air. Je rêvais de les lui ôter du visage, afin de jouer avec ces quelques mèches et plonger mon regard dans le sien.
- Fais attention tu baves, gloussa finalement le blond en détachant son regard des baies vitrées.
Embarrassée, je m'empressa de chasser ce fameux filet de bave d'un revers de la main, avant de me rendre compte que l'abruti se payait juste ma tête. Je fronça alors des sourcils en le toisant du regard. Alors qu'il décrocha son regard pour le planter dans les miens, où toute tentative de meurtre se dissipa. Comme à ma grande habitude je perdais mes moyens, à en oublier mon prénom. Je tenta toute fois de garder un semblant d'assurance, en lui demandant :
- Comment as-tu su que je n'allais pas bien ?
Certes, je n'étais pas la meilleure comédienne, toute fois, il aurait pu se contenter de mon "oui", juste après mon ca va, et ainsi s'en aller.
Il pencha sa tête sur le côté et je dus me mordre l'intérieur de la joue, pour m'empêcher de sourire, tandis qu'il répliqua :
- Pas besoins de s'appeler Sherlock pour le deviner.
J'arquais un sourcil, surprise qu'il ait la référence de ce personnage, qui provenait tout de même du monde des mortels. Cependant, je repris tout de suite un air détaché, et enchaina :
- Et qu'est-ce qui t'as fait donner envie d'appliquer l'option 2, Sherlock ?
Son option 2 ayant été de m'emmener à l'écart pour comprendre mon désarroi.
- Déformation professionnel j'imagine, répondit-il en haussant des épaules.
Je ne pus réprimer un sourire. Il contemplait mon visage sans même tenter de le cacher, comme fasciné par mes traits. Quand son regard se perdit sur mes lèvres, je me fis violence pour ne pas faire de même, et le ramena à la réalité d'un raclement de gorge.
- Tu viens souvent ici ?
- Disons, quand j'ai besoins d'être seul, répondit-il, en s'installant face au paysage, au sol.
- Ça ne répond pas à ma question, rétorquais-je en faisant de même.
- Assez souvent oui.
- Et quoi, j'imagine que tu vas me sortir le coup du « c'est un endroit secret, j'ai jamais emmené aucune nana ici, t'es la première. Pour ensuite me sauter » ? poursuivis-je en levant les yeux au ciel.
- Elémentaire ma chère Watson, répliqua-t-il.
- Bien trouvé, Anderson, félicitais-je alors, en riant de bon cœur, balançant machinalement mes jambes dans le vide.
Oui oui, peur du noir mais pas du vide. Trouvez l'erreur.
- Désolé de te décevoir princesse mais je crois que plusieurs filles sont déjà passé ici avant toi, reprit alors le blond.
Je ressentis un pincement au cœur. L'égo, rien de plus...
Je l'interrogea du regard, l'air un peu plus dure que voulu, et il souffla, l'air nostalgique.
- C'était notre QG à l'époque, avec Ben, Kyx et Maude.
Je ne m'attendais pas à une tel révélation de sa part. Je me sentis soudain idiote de l'avoir pris pour un charo alors qu'il s'ouvrait à moi.
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le Magisteril et les anneaux de feu
ФэнтезиEden Watson est une adolescente de 16 ans, rongée par la soif de venger la mort de l'être qui lui était le plus cher, décédé il y a tout juste 2 ans. Après des rencontres inattendues, sa vie va être bouleversée. Coup de chance, coup de put*, coup d...