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UN VENT ÂPRE soufflait en ce sordide matinée d'hiver. La neige blanche essaime au loin ses duvets blancs, enveloppant les arbres d'un coussinet de laine irisé de lumières. Les flocons qui tournoyaient en rafales ininterrompues. S'entassaient, tout doucement. Dehors la terre et le ciel portaient leurs masques de neige, engageant leur grand combat en compagnie d'un vent tourbillonnant qui prévoyait l'arrivée d'une tempête vorace.
Dans cette chambre à l'esprit nordique, l'association de couleurs ne laisse rien au hasard. Le contraste des murs habillés d'un beige sophistiqué et des touches de couleurs ludiques. Ses larges baies vitrées qui furent seule source de lumière de la pièce. Sans oublier ce décor en harmonie avec l'ambiance morose de ce chalet esthétique.
Une femme se tenait piteusement dans un coin du lit qui trônait la pièce. Ses bottes cognaient le plancher d'un rythme nerveux, tout en examinant la pièce du regard à la recherche de quelque chose qui pourrait l'aider à s'échapper d'ici. Elle pouvait plus attendre.
Elle avait cesser de compter toutes ses tentatives d'invasion; frapper, crier à gorge déployée savait être des méthodes en vain. Elle a beau chercher un objet dans tout l'espace cependant rien ne semblait être utile ou suffisamment puissant pour péter une porte ou même cassé les vitres d'une fenêtre.
Tout ce qu'elle pouvait faire pour le moment, c'était de pester envers son ravisseur. Quelle idiote ! Comment avait-elle pu se laisser embobiner ainsi ! Une partie d'elle éprouvait un sentiment de culpabilité de s'être montré aussi naïve et aveuglée par ses sentiments. L'ironie de la situation n'échappait pas à la jeune femme, essayant de faire déguerpir ses pensées. En vain, car elles l'assaillaient sans répit, telle une volée de corbeaux noirs tournoyant au-dessus d'une dépouille. La dépouille de sa relation, bref passionnel, avec un homme qui méritait aucunement son amour.
« Relation » était sans doute un terme un peu trop fort pour qualifier ce qu'elle avait vécu avec lui. Une aventure. Une passade. Deux mois de folie, de magie, durant lesquels elle s'était retrouvée possédée de corps et d'esprit, oubliant qui elle était, d'où elle venait, ce qu'elle représentait. Toutes ses agitations la fit comprendre au final que les gens n'étaient pas vraiment ce que les autres voulaient qu'ils soient.
