Poudlard, décembre 2003...
Sous la lueur argentée de la pleine lune, les vitraux des couloirs de Poudlard projetaient des éclats de lumière, révélant une silhouette d'une adolescente qui bravait l'interdiction du couvre-feu.
Enveloppée dans un manteau noir épais, elle évitait d'utiliser sa baguette magique pour s'éclairer, elle savait que cela ne ferait qu'attirer l'attention des fantômes.
Tel un chat noir aux yeux perçants, ses cheveux sombres et ses yeux charbon la dissimulaient dans l'obscurité, lui permettant de traverser le château sans être repérée.Il n'y avait aucun risque qu'elle se fasse surprendre par Rusard. Depuis que sa chatte, Miss Teigne, avait retrouvé l'usage de sa patte arrière grâce à l'une de ses potions, elle avait les bonnes grâces de ce concierge.
Serpentard était sa maison, reflétant l'ingéniosité et l'audace dont elle faisait preuve en tant qu'élève.
Son esprit d'analyse lui permettait d'être la meilleure élève de première année
en matière de potions de sa génération, détrônant Severus Rogue lui-même lorsqu'il avait son âge.Ce sorcier avait été son modèle depuis son enfance, lui enseignant la discipline tout en sachant reconnaître ses mérites et la récompenser en conséquence. Elle savait qu'auprès de lui, elle trouverait toujours les réponses à ses questions.
Nous étions en l'an deux mille-trois, au cœur même de sa première année à l'école de sorcellerie. Mademoiselle Greengrass, son éducatrice, l'avait préparée pour ces dix mois. Cependant, malgré sa débrouillardise, la douceur de Mademoiselle Greengrass et son rôle maternel laissaient un vide dans son cœur. Si elle attendait avec impatience quelque chose, c'était la fin des examens de Noël pour retourner à l'orphelinat du Phénix, où sa chambre lui manquait cruellement.
Les couloirs qu'elle traversait étaient décorés de sapins fraîchement coupés à la hache par les soins d'Hagrid, un professeur qu'elle aimait énormément.
Toutefois, elle ne s'était pas aventurée hors de son lit aux draps vert et argent pour contempler les guirlandes de gui et de houx qui ornaient les murs et les portes. Non, Noma avait une mission personnelle : elle cherchait la trace de son père, Walden Macnair. Bien que la Gazette du sorcier ait annoncé sa libération d'Azkaban il y a deux ans, son seul parent encore en vie n'était pas venu à sa rencontre, et elle était déterminée à comprendre pourquoi.
Les yeux de celui qu'elle appelait juste " Walden " étaient noirs, comme elle. Mais ce n'était pas la même chose, les siens avaient de la profondeur tandis que ceux du mangemort étaient livide. Elle n'était pas en chemin pour déclencher en lui l'amour d'un père pour sa fille, il ne s'était après tout jamais occupé d'elle comme il se devait. En réalité, la curiosité était le seul motif de cette visite improvisée.
La nuit était exceptionnellement froide, il n'avait suffit que de quelques heures pour que le lac se retrouve gelé. Bien enveloppée d'une cape par-dessus son manteau, Noma avançait au pas de course vers le village le plus proche de l'école.
Quelques informations avaient filtré, la tenancière des Trois-Balais ne tenait jamais sa langue. Noma avait appris que son père résidait dans une chaumière délabrée, à quelques pas seulement d'une petite ruelle de Pré-au-Lard. C'était une aubaine pour elle, se trouvant si près.
Avec cette nouvelle fugue nocturne, elle enfreignait au moins une dizaine de passages du règlement Poudlard. Mais ce qui la préoccupait le plus n'était pas tant la désobéissance des règles, mais plutôt le risque de se faire prendre et d'en subir les conséquences. En tant que pensionnaire de l'orphelinat du Phénix et élève de la plus prestigieuse école de sorcellerie, sa punition serait inévitablement plus sévère. Son directeur, en particulier, avait en horreur les comportements indisciplinés de ses jeunes pensionnaires.
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L'orphelinat du phénix - Severus Rogue
FanfictionA love story 🔮 - Professeur, dit-elle avec douceur. S'il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour vous... - Épargnez-moi votre pitié Jade, l'interrompit Rogue à voix basse. J'ai longuement joué avec le feu et j'ai fini par me brûler, mettons-n...