Untitled part

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Les portes du van s'ouvraient me laissant apercevoir la lumière du soleil, je me sentais lourd, impossible de bouger mon corps. Cette sensation de couler lorsque l'on m'entraînait dehors ainsi que cette douleur à la tête, m'empêchait de bouger.
L'épaule d'un homme me portait, mais je ne pus regarder autour de moi, ma vue était voilée, mes paupières trop lourdes et le balancement de mon corps m'empêchaient d'apercevoir son visage.
J'entrevis de l'herbe au sol, un chemin de terre et du bois, beaucoup de bois, peut-être une forêt, je ne pouvais pas le distinguer.
Alors que l'on me déplaçait, j'entendis un des hommes parler, pourtant il me semblait loin.

- Hé, tu es sûr qu'ils seront à l'heure ? je ne voudrais pas rater le match ce soir !
- Non, ne t'en fait pas, ils seront à l'heure aujourd'hui.
- J'espère, j'ai parié, je crois trente euros avec un super coef de dix en cumuler.
- Tu es trop stupide, tu vas tout perdre en cumuler, aller avance !

Nous continuions d'avancer, mais je ne sentais toujours pas mon corps revenir, j'avais l'impression de ne plus avoir d'énergie. Puis alors que je ne m'y attendais pas, mon corps fut posé par terre avec une certaine violence. Leurs visages ne me revenaient pas, malgré ma vue brouillée, je ne savais plus où je les avais vues, peut-être la première fois.

- Alors, dans quel état est-il ? dit le deuxième homme en me montrant du doigt.
- Il se réveille, mais il est encore paralysé alors pas de soucis et puis ses liens sont solides
- Tant mieux, un débordement est vite arrivé.
- Sinon ils ne sont pas à l'heure, saleté de chien toujours en retard !
- Ne t'en fais pas !

J'ai bien essayé de bouger après avoir entendu parler de chiens, mais rien à faire, mon corps ne répondait pas.
Puis une dizaine de minutes plus tard
- Bon, ils sont vraiment en retard cette fois, on le laisse ici ? Je commence à en avoir marre
- Tu es fou ou quoi ? S'il parvenait à s'échapper, ça nous retomberait dessus !
- Oui, mais on pourrait dire que c'est leur faute.
Au même moment, deux personnes arrivèrent derrière moi.
- La faute à qui ?
L'homme se retourna, surpris et inquiet
- À personnes, si ce n'est nous bien sûr ! Dit l'homme pressé de rentrer tout en se frottant la tête.
- Bien alors, encore un ? Dit un homme accompagné d'une fille.
- Oui, celui-là, il vient directement de votre chef.
- Est-il différent de nous ?
- Non.
- Prends-le, je dois parler à ces personnes seules à seul, dit l'homme à côté de la fille

Puis dans un élan la fille me souleva sur son épaule et me porta aussi légèrement qu'une brindille et sans broncher. Quand même étonnant quand on sait que je ne pesais pas moins de quatre-vingts kilos. Et alors que je ne m'y attendais pas, la fille me fit prendre un arbre en plein dans la tête. Certainement sans le vouloir, mais suffisamment fort pour m'assommer et me plonger dans un sommeil profond.

À mon réveil, je me trouvais allongé dans un lit. Le plafond n'était peint que d'une couleur unique, un bleu légèrement foncé, quelques fissures étaient également présentes. Tout paraissait calme, pas un bruit autour de moi. Mais en regardant sur ma droite, j'aperçus une jeune femme. M'aurait-elle transporté dans une maison ? Elle était là, assise sur un fauteuil, l'air apaisé, en train de dormir.
J'étais bien dans une chambre, des portraits ornaient les murs accompagnés de quelques peintures, sur une commode reposaient quelques affaires.
Je venais de me rendre compte que tout mon corps était réveillé, je sentais à nouveau mes jambes, mes pieds et mes bras. Enfin une nouvelle rassurante, mais une autre question me tourmentait l'esprit.
Où m'avait-on emmené ? Et surtout pourquoi ? Je ne me souvenais même plus de ma vie d'avant.
Puis je m'assis sur le lit, les jambes toujours allongées quant au même moment un bruit à ma droite se fit entendre.
La jeune femme me regardait, son regard planté dans le mien, comme si elle me demandait si j'allais bien. Ses yeux étaient d'un bleu pétillant. Je me frottais la tête et au même moment m'aperçus qu'un pansement en faisait le tour, sûrement dû au choc avec l'arbre.
Elle prit la parole calmement
- Ne le touche pas, tu en as encore besoin pendant un moment.
- Que m'est-il arrivé et surtout où est-ce que je suis ?
- Tu ne te rappelles rien ?
- À part que deux hommes m'ont transporté à travers la forêt et qu'une fille m'a ensuite porté et tapé dans un arbre, non. Et c'est vrai, à part mon prénom, je ne me souvenais pas de grand-chose, ce qui me terrorisait.
- Elle s'en excusera ne t'en fait pas
- D'ailleurs, elle m'a porté comment ? c'est Hulk ma parole !
- Effectivement, elle a beaucoup de force.
- Mais sinon, où est-ce que je suis ? Une maison dans les bois ?
- Oui, mais nous t'expliquerons tout cela plus tard
Une partie de moi était totalement bloquée, terrorisée, mais ne me souvenant de rien, je n'avais pas le choix que d'attendre.
Au même moment, un homme entra, apportant un chocolat chaud et quelques biscuits. C'était la première fois que je le voyais lui aussi, grand, plutôt musclé, mais sans avoir l'air d'être dangereux.
- Alors le petit loup est réveillé ? Tu as bien dormi ?
- Heu... oui, mais ça fait combien de temps que je suis en train de dormir ?
- Oh là, un jour et demi environ.
- Quoi tant que cela ?!
- Oui, mais ne t'inquiète pas, on s'occupe de toi ici. Dit-il en souriant amicalement
- Mais pourquoi, enfin qu'est-ce que je fais là ? Je ne peux pas rester ici, j'ai une vie ailleurs.
L'homme regarde la jeune femme et paraît surpris
- Tu ne lui as encore rien dit ?
- Pas encore, il vient de se réveiller.
- Tu lui expliqueras ?
Je me sentis mis à l'écart en quelques secondes, comme si je n'étais plus là.
- Oui, bien sûr !
- Bien alors je vous laisse, attention le chocolat est un peu chaud.
L'homme se dirigeait vers la porte, mais au dernier moment se retourna et me dit en souriant
- Au fait, moi, c'est Pierre
- Moi, c'est Walter
- Et moi, c'est Snow. Répondit la femme qui était toujours assise dans le fauteuil
L'homme sorti puis la femme se rapprocha de moi
- Bien, je vais essayer de ne pas te faire trop peur. Avant toute chose, j'ai besoin d'enlever ton bandage, il faut le changer.
- Je veux bien, merci, mais dites-moi pourquoi un bandage aussi grand ?
- Eh bien, tu saignais alors pour éviter de tacher les draps, j'ai fait le tour. Oh et puis tu peux me tutoyer ne t'en fais pas
- D'accord. Elle s'approcha de moi et commença à l'enlever.
- Tu n'as pas trop mal ? sa voix emplie de stress alors qu'elle venait de faire un tour autour de ma tête
- Non, pas de douleur
- D'accord, tu as eu une belle bosse en plus de l'ouverture, mais je ne la sens plus. Dit-elle en enlevant la dernière couche de bandage
- En tout cas merci de m'avoir fait ceci
- Oh de rien, c'est tout à fait normal. Me dit-elle avec un sourire prononcer
- Je ne sens vraiment aucune douleur, mais j'ai un gros trou de mémoire, tu veux bien m'expliquer ce qui m'est arrivé s'il te plaît ? Car je ne sais toujours pas pourquoi je suis ici.
- T'expliquer ce qu'il t'est arrivé, non, ce n'est pas encore l'heure. Mais te dire où tu es, oui. Nous sommes une sorte de famille, isolée de la ville par la forêt, puisque les habitants ne nous aiment pas trop. Et aujourd'hui encore moins, mais nous arrivons quand même à vivre avec nos propres ressources. Penses-tu pouvoir te lever ?
- Oui, je dois pouvoir faire cela malgré mes jambes engourdies.
- Prends ton temps, je te laisse t'habiller, j'arrive dans quelques secondes.
Snow partit en direction de la porte et emprunta le couloir d'où était arrivé Pierre.
Une famille isolée ? pourquoi ? où étais-je ?
Alors que je me levais et que j'enfilais mes affaires qui étaient posées au pied de mon lit, j'entendis la porte s'ouvrir de nouveau.
- Tu es prêt Walter ? Demanda Snow avec un verre dans les mains.
- Oui, qu'est-ce que tu as ramené ?
- Un médicament, un Doliprane, ça calmera ton mal de tête au cas où il prendrait
- Merci. Je saisis le verre et bus immédiatement le Doliprane, plus assoiffé que l'envie de prendre un médicament
- Allé hop, on est partis
- Je te suis.
Snow commença par me présenter l'étage.
Il y avait donc quatre chambres et deux salles de bains, ainsi que des toilettes, tout était resplendissant, pas un poil de poussière et tout était organisé.
- Il n'y a personne ici ? Je veux dire, personne ne dort à cet étage ?
- Non, nous sommes au dernier étage, il y en a trois au total.
- Et bah ça fait beaucoup d'étage à nettoyer.
- Oui, mais chacun nettoie une bonne partie, et nous sommes une dizaine, alors ça va.
- D'accord.
En arrivant devant un escalier, je remarquais à l'extérieur beaucoup de lumière alors que nous étions dans une forêt. Snow me fit signe de descendre en premier, je descendis donc et me retrouvais dans un étage qui lui était totalement occupé, toutes les portes étaient marquées par la présence de vies. Des fleurs accrochées aux portes les devançaient, mais également des attrapes rêvent, ou encore des dessins représentant des chutes d'eau avec des loups sur un rocher. Nous fîmes le tour rapidement et arrivions au rez-de-chaussée.
- À cet étage, tu as tout ce qui est cuisine, salon, et salle de jeux, et encore des toilettes bien sûr.
- D'accord, c'est très grand en tout cas ici, en plein dans une forêt en plus.
- Oui, nous avons la forêt qui nous appartient
- Ha oui quand même, ça commence à faire beaucoup non ?
- En effet, nous avons quelques hectares... Beaucoup d'hectares
- Sinon Snow, tu penses que tu aurais quelque chose à grignoter pour moi ? Mon ventre ne cessait de gargouiller depuis mon réveil, le stress aussi était présent, elle devait tout me dire et vite.
- Oulala oui bien sûr, viens. Elle me prit par le bras et m'emmena dans la cuisine où elle ouvrit un placard totalement rempli de biscuit, je remarquais alors seulement sa chaleur corporelle élevée.
- Alors, tu veux quoi ? Cookie, gâteau au chocolat, ou fraise, j'ai aussi...
Je l'interrompis
- Des cookies, merci, c'est très bien. Lui disant avec un sourire.
- D'accord parfait.
Elle me tendit la boîte et j'en pris quelques-uns pour les emmener, puis rapidement, je fis le tour de la cuisine, on aurait pu manger à quinze là-dedans, il y avait une table principale énorme, et sûrement autant de chaises que de personnes présentes.
Après m'avoir présenté les pièces du rez-de-chaussée, nous sortions par la porte de devant.
- Waouh, mais c'est immense ici !
Effectivement, il y avait deux autres maisons, et des plantations, tout ça en plein milieu d'une forêt, mais un souci, il n'y avait personne.
- Mais dis-moi Snow, où sont les autres personnes ?
- Eh bien moi et Pierre, nous sommes restés ici pour ton réveil, les autres sont allés se balader en forêt et certainement près du ruisseau.
- En même temps qui ne pourrait pas aller se balader avec ce temps magnifique ? Le soleil pointait haut dans le ciel et aucun nuage ne venait le défier.
- Personne, je n'imagine. Répondit Snow en rigolant légèrement
- Toutes les maisons sont occupées, car je vois que tout brille même de l'extérieur.
- Oui, ils ne nous restent que celle où tu dormais, mais elle nous sert aussi de maison principale.
- D'accord, elle est plutôt grande alors c'est normal, j'imagine.
Snow me fit signe de la suivre, ce que je fis, puis nous nous assîmes sur les clôtures en bois d'un champ de blé, en pleins milieux d'une forêt.
- Walter, je peux te poser une question ?
- Oui ?
- Tu ne tenteras pas de t'échapper ?
- M'échapper ? Pourquoi je m'enfuirai, je n'ai plus de mémoire, et j'ai un tas de questions à te poser
- Mhh... C'est vrai, pose-moi dont tes questions.
- Eh bien pourquoi je suis ici ? Pourquoi deux hommes m'ont balancé comme un sac et surtout que met-il arriver ?
Snow ne dit rien pendant un petit moment. L'air pensif, elle appela Pierre, qui arriva assez rapidement.
- Que se passe-t-il ? Dit-il légèrement essoufflé.
- Il veut savoir
- D'accord, dis-moi Walter, crois-tu aux surnaturelles ?
Ne sachant pas où il voulait en venir, j'attendais qu'il continue son explication.
- Oui, mais pourquoi ? quel est le rapport avec mon arrivée ici ?
- Ce que je vais te dire va te sembler totalement incroyable, mais tu n'es plus totalement humain.
- Quoi ?! Mon cœur s'emballa et ma vue se troubla un instant
- Je sais que c'est dur de le concevoir, mais c'est la vérité. Dit-il l'air navré.
- Que m'a t'ont fait ? je commençais à regarder mes mains pour y trouver n'importe quelle trace, mais ne vis rien d'apparent
- Il nous a transformés. Me dit Snow en me prenant la main pour m'apaiser.
- Donc, vous aussi, vous...
- Oui. M'interrompt Pierre
- Mais alors, en quoi nous a-t-il transformés ? Et qui est ce « il » ?
Snow baissa de nouveau la tête et ferma les yeux
- Nous avons été transformés en Loup, par un homme qui essayait de recréer sa meute. Me dit-elle, l'air désolé.
Mon corps fut pris d'une chaleur inconnue, un stress immense, puis Snow et Pierre s'éloignaient légèrement de moi en me regardant.
- Je sais que c'est dur à imaginer, mais je pense que cette preuve-là est suffisante.
Puis, en un instant, dans un léger tourbillon d'énergie invisible, Pierre et Snow se retrouvaient à quatre pattes devant moi, transformés en Loup.
Leur transformation fut très rapide et leur corps ont été déformés un bref instant. Ils étaient là, je n'y croyais pas. Leur vêtement avait explosé sous le coup de leur transformation.
Je n'avais pas les mots, je suis resté muet, bouche bée et terrorisée.
La seule chose que j'ai trouvé à faire en les voyant, l'un blanc telle la neige, l'autre légèrement grisé et noir, fût de m'enfuir, courant à travers le champ qui était derrière moi. Courant toujours tout droit le plus vite possible, j'eus atteint la forêt en un éclair, m'enfoncent dedans à en perdre de vue les maisons. Puis pris de fatigue, d'un mal de tête, je pris ma respiration, coller un à arbre pour me cacher, où tout du moins, je l'espérais, car je ne les avais pas vues partir à ma poursuite. J'avais seulement vu le regard de Snow attristé, certainement dû à ma réaction.
Après quelques secondes, j'entendis des craquements de branches, ils avaient réussi à me retrouver. Puis alors que j'allais m'enfuir de nouveaux, mon pied se prit dans deux racines de l'arbre sur lequel j'étais appuyé. Bloquer, impossible de m'enlever... c'était trop tard, je ne savais même pas ce qu'il allait me faire, mais je ne voulais pas y croire.
Alors que j'essayais d'enlever les racines en dernier espoir, un dernier craquement à ma droite me fit comprendre qu'ils étaient là, prêts à me sauter dessus.
Pierre, le loup gris et noir, me regardait, derrière lui se tenait Snow, la louve blanche comme neige, ils n'avaient pas l'air énervés, mais moqueur et étonné.
- Alors là, tu m'impressionnes franchement, tu as fait fort. Dit Pierre, toujours sous sa forme de Loup
- Je... Tu parles... Je suis perdu là.
- Oui, nous pouvons parler sous cette forme. Répondit Snow toujours en retrait, on maîtrise notre transformation.
- Vous me voulez quoi au juste ?
- Nous rien, on t'accueille juste dans notre famille, tu l'as dit toi-même, tu n'as pas retrouvé ta mémoire.
- Alors, je suppose que je me suis mal comporté... mais même si vous avez raison que je n'ai plus ma mémoire, il y a bien des gens qui vont me chercher... et cette situation est exceptionnel, cela va trop vite.
- Oui, mais si tu comptes reprendre ta vie d'avant, il va falloir apprendre à te maîtriser totalement, et si nous t'en voulons, c'est surtout, car nous ne voulons pas perdre encore un membre de cette famille. Dit Snow l'air triste d'un coup
- Alors comment je peux me rattraper ?
- Reste avec nous. Répondit Pierre à la place de Snow qui avait commencé à le faire.
- D'accord, je resterais, de toute façon, je n'ai plus rien à part vous, je crois et je n'ai pas le choix...
ils me regardèrent choquer, peut-être, car ma réaction les surprenait, retourné ma veste aussi vite était quelque chose que je faisais souvent, enfin, il me semblait m'en souvenir.
- Non, effectivement, tu n'as plus rien à part nous, comme nous à notre arrivée ici, mais je t'expliquerai cela plus tard. Dit Snow
- Bon allé, je te sors de là maintenant.
- D'accord, mais comment Pierre ? Les racines étaient largement assez grosses pour recouvrir ma cheville au complet.
- Comme ça. Dit Pierre en souriant, me dévoilant des crocs d'un blanc et d'une grosseur exceptionnelle
Puis dans un élan, il mordit les racines qui me retenaient et les fit exploser en quelques morceaux. J'étais libre, mais je respectai leur demande et restais avec eux.
Je me relevais difficilement, essouffler, mais apaiser, j'étais au moins sûr qu'il n'allait pas me manger. Une fois debout, je me suis aperçu que je nous avais complétement perdus dans la forêt, tout du moins c'est ce que je croyais, mais visiblement, Snow qui me faisait signe de la tête n'était point perdu.
Je les suivis donc jusqu'à un chemin qui n'était pas très loin.
- Tu as quelques chemins qui parcourent la forêt, ils te permettront de retrouver la maison facilement, je pense. Montra Pierre qui regardait le bon sens du chemin
- D'accord, mais dans quel sens ?
- Cela n'a pas d'importance, les chemins de terre font des cercles dans la propriété, le seul chemin qui pourrait te perdre, est la route pour aller en ville qui est en béton
- Ça marche, je n'oublierai pas.
Nous continuons donc à marcher et en regardant les loups sur ma droite, ses deux loups si beaux, Snow était donc blanche comme neige et Pierre noir tirant sur le gris, je remarquai un tissu sur le dos de Snow.
- Snow attend, je crois que tu as un truc sur le dos. Dis-je tout en me penchant pour l'enlever
- Ha merci, ce sont sûrement des restes de mon t-shirt. Dit-elle amusée.
- C'est le coup de la transformation, c'est ça ?
- Tout à fait, nous perdons beaucoup d'affaire quand nous nous transformons habillé.
- J'imagine si tout doit y passer.
- Je pense que tu as beaucoup à apprendre sûr nous maintenant.
- Oui, car si je suis réellement comme vous, je dois apprendre à vivre avec. Cela me faisait terriblement peur.
- Mais tu es exactement comme nous, tu le verras bien assez tôt. En revanche, je dois me dépêcher de rentrer. Hurla Pierre déjà partis à peine sa phrase finie.
- À tout à l'heure. Criai-je en retour.
Nous continuons de marcher, Snow et moi dans un léger silence, entrecoupé par le chant de quelques oiseaux et par le cri d'animaux. Je n'avais alors qu'une idée en tête.
- Snow dit moi, est-ce que c'est douloureux le changement ?
- Non, du moins seulement la première fois, ensuite, tu t'y fais rapidement.
J'acquiesçai d'un hochement de tête, comme si j'étais rassuré et continuai de regarder les alentour.
Après quelques minutes de marche, nous arrivons à la maison, mais quelque chose avait changé, une grosse berline noire était garée à l'avant.
- Snow ? qui est-ce ? Montrant du doigt la berline,
Snow s'arrêta d'un coup
- Rentre par-derrière et attends-moi dans ta chambre s'il te plaît
- Pourquoi ? Qui est-ce ?
- Je ne sais pas encore, mais fais-le s'il te plaît.
Snow détala et me laissa sur place, je courus donc à l'arrière de la maison et vis deux hommes par la fenêtre de la cuisine, ils étaient de dos, assis à table. En passant la porte arrière, je revis Snow rentré par la porte avant, elle s'était retransformée et c'était rhabiller, me faisant signe de monter doucement. Je fis le moins de bruit possible et arrivai à ma chambre sans rencontre fortuite.
Une demi-heure passa sans que j'entende un bruit venant de la cuisine, mais de ma fenêtre, je regardais la berline, les hommes étaient toujours là. Je ne les avais jamais vues, enfin, il me semblait, de dos, il est compliqué de voir quelque chose, mais leur voiture, elle me semblait familière. Au bout de quasiment une heure, les deux hommes sortir de la maison et se dirigèrent vers leur berline.
Snow entra d'un coup dans la chambre, suivis de Pierre.
- Walter, tout va bien ?
Je me tournai d'un coup
- Oui, pourquoi que se passe-t-il ? Qui était-ce ?
- Des gens de l'agence. Répondit sèchement Pierre, l'air énervé. Je dois aller prévenir les autres Snow, je reviens au plus vite.
Snow regarda Pierre et acquiesça d'un hochement de tête.
- Je m'occupe de lui expliquer. Souffla-t-elle à son oreille. File !
Il partit en coup de vent.
- Snow explique-moi tout s'il te plaît.
- D'accord, mais avant as-tu repris mal à la tête ?
- Non, enfin légèrement, mais rien de grave si ? ce n'était qu'une bosse.
- Reprends un médicament s'il te plaît.
- D'accord, mais pendant ce temps explique-moi tout.
- Oui, tiens.
Elle me tendit un médicament, puis elle s'assit à côté de moi sûr le lit. Il me restait de l'eau dans une bouteille sur le meuble par chance, pas besoin d'avaler tout rond.
- Bon alors voilà... Les deux hommes que tu as vus par la fenêtre sont de l'agence qui gère notre population. Ils n'étaient donc pas les seuls loups-garous.
- Et que voulaient-ils ?
Elle se leva calmement en direction de la fenêtre
- Ils arrêtent tout, fini les nouveaux loups.
- Hein quoi ?, mais c'est une bonne nouvelle non ?
Elle baissa la tête en regardant ses mains
- Non, tout ce que tu auras, ce sont eux qui nous les payent en partie, s'ils arrêtent, c'est qu'ils n'ont plus d'argent à investir dans notre famille.
- Mais je croyais que vous étiez autosuffisant avec toutes les récoltes ?
- Oui, là-dessus oui, mais pour la nourriture, pas le reste, la sécurité, on la tenait d'eux, enfin la sécurité d'une descendance.
- Merde alors.
- Mais il y a pire, le processus pour créer un loup comme nous est particulier...
- Tu veux dire que, ce n'est pas eux qui m'ont créé mais...
- Oui, ils travaillaient avec notre alpha, un des nôtres, mais j'ai bien peur qu'ils ne le laissent revenir. Dis Snow en regardant ses mains remplies de larmes.
- Mais pourquoi ! ils pourraient simplement nous le rendre, non ?
- Seul lui a le pouvoir de créer, enfin jusqu'à présent, alors si jamais il se faisait kidnapper ça pourrait être problématique.
- Je ne comprends pas, mais beaucoup de personnes le savent pour nous ?
- Non, par chance, mais on ne sait jamais
- Alors c'est quoi le truc, s'il le garde, c'est pour éviter une extension de notre famille ?
- Je pense.
Snow se retourna les yeux rouges de larmes, un pincement au cœur me fit avoir toute la compassion possible pour elle. Je me levai donc et l'a pris dans mes bras par instinct.
- Merci, Pierre devrait bientôt arriver.
Je la relâchai, elle sourit légèrement puis se dirigeât vers la sortie,
je la suivis et descendis avec elle dans la cuisine. Assit tous les deux sur une chaise ont attendu Pierre en mangent des cookies.
Quelques minutes passèrent puis la porte de l'entrée principale s'ouvrit.
Pierre passa la porte de la cuisine accompagnée de deux personnes que je n'avais pas encore vues.
- Tiens, la belle au bois dormant est levée, dit le premier jeune. Il ne devait pas avoir plus de mon âge, soit 18 ans, était grand, aux cheveux noirs et aux yeux légèrement dorés.
- Enchanté, me dit la jeune fille derrière lui. Elle paraissait plus jeune.
- Voici Janna et Steph, nos plus jeunes, dit Snow en souriant.
- Enchanté, moi, c'est Walter, dis-je en leur tendant la main l'un après l'autre.
- Bon, asseyez-vous les jeunes, vous êtes au courant de la situation ?
- Oui, malheureusement, que de mauvaise nouvelle ?
Les trois s'assirent avec nous, tout le visage crispé.
- C'est cela, mais nous ne devons pas perdre la tête pour cela, dit d'un ton léger Steph.
- Non mais quand même, c'est important, dit Pierre, serrant les poings.
- Oui, Snow que pouvons-nous faire ? demanda Janna légèrement attristés
- Eh bien pas grand-chose, mais il y a encore une personne qui doit arriver, souffla-t-elle.
Personne ne parla pendant deux minutes très longues.
Pierre reprit la parole.
- Dans tous les cas, nous n'avons pas le choix de continuer de vivre, sans Alpha. Nous pouvons le faire et l'avons déjà fait.
Les deux jeunes acquiescèrent et demandèrent la permission de sortir, qu'il eut sans problème.
Pierre avait rougi légèrement de colère, mais était vite redescendu, l'air calmé.
- Si je comprends, il manque un Alpha pour gérer la famille ? demandais-je.
- En quelque sorte, il faut que je prenne la relève le temps qu'il nous le rende.
- Spyke, il s'appelle Spyke. Walter, nous devons te préparer cette semaine à vivre avec ton nouveau toit. Dit Snow
- Bien d'accord, et oh oui, juste, elle devrait arriver quand la nouvelle personne ?
- Eh bien normalement demain.
- D'accord, je vais prendre l'air un peu afin de me dégourdir les jambes, appelez-moi s'il y a un souci.
Alors que j'allais me lever, Pierre me donna un téléphone.
- Tu auras donc besoin de cela.
- Ha oui merci, dis-je étonner.
Je me levais donc, ouvrait la porte pour sortir, mais je tombais nez à nez avec Steph qui nous écoutait à travers la porte. Il se recula et me fit signe de passé, Janna était à côté assise sur une chaise.
- Ne t'enfuis pas, je ne voudrais pas avoir à te courir après. Me cracha Steph à la figure.
- Je n'en ai point l'envie. Répondis-je Sèchement.
Et c'était vrai, je n'avais plus envie de m'enfuir, quelque chose me poussait à me sentir bien dans cet endroit.
Une fois dehors, je décidais de passer par les champs pour rejoindre un des trajets de la forêt. L'air était humide et les bois encore frais, c'était très agréable de se balader dehors tant grâce à l'odeur de nature, que le ressentit du vent frais sur ma peau. Arrivé à l'entrée du chemin, je sortais le téléphone de Pierre et vu qu'il n'avait aucun autre numéro que le sien et celui de Snow, et, étonnant, mais même dans la forêt, il y avait du réseau. Le chemin était largement praticable et je fus vite arrivé à la moitié. Mais, arrivé à cet endroit un peu plus écarté, je sentais un regard se poser sur mon cou. Alors en un instant, je tournais la tête pour tomber presque nez à nez avec Janna.
- Tu m'as fait peur, lui dis-je.
- Désolé, je ne voulais pas, une mauvaise habitude.
- M'aurais-tu suivi ?
- Non, j'ai coupé par le bois, c'est plus rapide pour te rejoindre.
- Il n'y a pas d'urgence au moins ? Je sortis le téléphone de ma poche pour voir si je n'avais pas raté un appel, mais il semblait que non.
- Non, non rien de grave, je voulais juste venir me balader avec toi afin d'en savoir un peu plus a-t-on sujet, me dit-elle en souriant.
- D'accord eh bien vient donc je pense être à la moitié.
- Effectivement, tu as fait la moitié, car j'ai coupé tout droit, tu as l'air de déjà bien te repérer.
- Oui, mais je trouve les chemins très bien dessinés. Nous recommencions à marcher pour nous diriger petit à petit vers la maison.
- Oui, nous avons beaucoup d'espace pour nous avec ce terrain, tu verras tu t'y feras assez vite et tu verras sous ton autre forme, ce sera super.
- Je te fais confiance là-dessus, d'ailleurs, comment ça arrive, je le commande vraiment ou cela vient d'un coup ?
- Tu apprendras à te contrôler avec le temps, mais la première fois te feras certainement mal un instant.
Je la regardais d'un air perplexe, car oui ce n'était pas très rassurant sur le coup, avoir mal, personne n'aime cela, même un instant.
Et puis j'avais encore du mal à l'idée de ne plus être simplement « humain ».
- Ne t'en fait pas, pour le moment, nous n'en sommes pas encore là. Me dit-elle avec un grand sourire.

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