Quand meurent les espoirs* (Chanson)

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Oh, Que je hais mon histoire !
Elle hurle par tous mes pores !
Puissent disparaître avec elle
Les rêves futiles et illusoires
Autant que les plaies sur mon corps
Portant mémoire d'abandon réel !

Et que meurent les deuils,
Et avec eux, leurs regrets !
Que meurent ces souvenirs,
Comme tombent les feuilles
A leur automne défait,
Me laissant enfin repartir !

Et que hurle partout les vents,
Emportant toutes douleurs,
Pourvu que cessent les tourments,
Leurs pleurs, autant que leurs malheurs !

Et que mes cris et sanglots las
Fassent enfin leur pénible ouvrage,
Balayant, de moi, les effrois
Des passés, dépassés de ravages,
Pour ouvrir la plus fine des voies !
Et pourvu que, cette fois,
Mon âme se tienne sage !
Que la douleur devant les outrages,
Chaque fois, préserve mon rivage !

En un instant, jusqu'à leurs espoirs,
J'ai vu s'écrouler toutes passions,
Voyant s'éteindre en un soir
Une à une, chacune de mes illusions.

Et désormais, quel rêve
Saurait donc me porter,
Avant que je ne crève
Sous les crépuscules de soirs désespérés ?

* Versification syncopée. Chanson en attente d'une musique à composer.

Hauts ébats... et heurts pourpresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant