Le Journal d'un Vampire: Vie et Mort(ROMANCE/HORREUR)[MATURE][PUBLIC AVERTI]

Troisième chapitre: Enfer et Damnation(IV)

     Damon se dirigea vers le logement de Jean Rodriguez. Une caravane camouflée par des feuillus. À travers la baie vitrée, il épia l'homme qui buvait son thé. Damon devint impassible. Il n'avait pas tué depuis un bon moment. Pour Elena, il était devenu meilleur.

      Elle n'est plus là, non ? Je peux libérer la bête, je peux redevenir immoral. J'ai un but : Je veux protéger Bonnie. Elle est tout ce qu'il me reste.

     Convaincu par sa résolution, Damon se transforma en monstre sanguinaire. Il se vautra dans les ombres jusqu'à la porte. Il frappa et se tapit sur le côté. Il glissa les mains dans des gants de latex. Il remarqua qu'il tremblait. L'homme au funeste destin sortit, un doux sourire rêveur flottant sur les lèvres. Mitigé, Damon l'observa.

Il a l'air d'une bonne personne...Seulement, il met Bonnie en danger. Il nous plonge en plein péril. Je n'ai pas le choix. Pardon, Bonnie.

     Damon bondit sur l'innocent et lui brisa la nuque d'un coup sec. L'homme tomba, mollement, contre lui. Damon entra à l'intérieur. Il déposa le corps inerte sur le lit. Il revint vers les ronds à gaz. Il les mit au maximum. Lorsque cela empesta au point de lui donner l'impression qu'il allait s'évanouir, il enflamma une allumette. Il se débarrassa de ses gants et se rua à l'extérieur.

     Quelques minutes plus tard, tout explosa. Damon ne resta pas pour contempler son oeuvre. Il avait des courses à faire. Il entendit du bruit une auto venait vers lui. Il s'élança dans la direction opposée. Le vent lui fouettait le visage, il s'enfonça de nouveau dans les feuillages.

***

     Damon exécuta ses courses en pilotage automatique. De toute façon, il savait par cœur ce que Bonnie aimait. Ce n'était pas difficile de la combler. Quand il sortit du magasin étrangement bonder, il pleuvait à boire debout. Il suivit le chemin du retour, ses paquets bien en mains.

    Son pas chaloupé caractéristique et confiant le différenciait d'un homme ordinaire. N'importe qui aurait remarqué que cet homme contrôlait la situation. L'énergie alpha qui émanait de Damon Salvatore lui conférait une aura de masculinité frappante. En plus de lui donner un air irrésistible, bien entendu. Damon se retrouva vite devant la maison des Bennett.

    Il grimpa les marches qui menaient au perron. La porte d'entrée s'ouvrit à la volée. Bonnie apparut les mains sur les hanches. Elle le toisa. Il l'affronta avec son plus beau sourire. Elle soupira et s'écarta pour le laisser entrer. Ce qu'il fit après lui avoir baisé la joue.

Elle est mignonne quand elle fulmine!

    Comme si elle avait perçu ses pensées, elle l'assassina du regard. Il ricana, joyeux, en se rendant dans la cuisine. Il commença à défaire ses provisions. Subitement, Bonnie attrapa sa manche.

- Damon, qu'as-tu fait ? aboya-t-elle, choqué.

- J'ai fait le ménage, Bon-bon! largua-t-il, sans honte.

- Le ménage ?! bredouilla Bonnie, éberluée. Tu te fous de ma gueule ?! hurla-t-elle en le tournant pour le toiser.

- J'ai tout nettoyé. Il n'y a rien à craindre...

- Mon oeil! Ils vont se demander ce qui s'est passé ! Il y aura une enquête...

- Il ne peut pas parler. Il est six pieds sous terre. Ou en poussière, si tu préfères, puisque j'ai tout flambé, rétorqua Damon en retournant à sa tâche.