RESISTS ME

Chapitre 1 : Spencer Carpenter

Point de vue de Spencer Carpenter.

- Dimanche 25 Janvier 2015 - Los Angeles, résidence des Connor - 9 : 31 am.

Je me lève difficilement de mon lit, un vertige me prend de court me faisant me rasseoir. Je passe une main nerveusement sur mon visage et me remet debout doucement. Je prend dans mes mains mon peignoir se nuit rouge qui était poser au bord de mon lit et l'enfile. Je met également mes chaussons et me dirige ensuite vers ma penderie pour en sortir peu de temps après un sweat à capuche rouge et un jean noir délavé. Je prend tout ça dans mes bras et sors de la pièce en trainant les pieds pour me diriger au fond du couloir, là où se situe une des trois salles de bains, et en l'occurence, la plus proche de "ma" chambre. Pour m'y rendre je dois malheureusement passer devant la chambre de Tom et je suis franchement étonnée de voir que la porte est ouverte, me laissant voir l'intérieur de la pièce et également Tim qui est assît sur le sol en face de sa télé qui affiche un terrain de foot. Je m'apprête à continuer mon chemin mais une voix moyennement grave piqua ma curiosité, celle de Tom :

" - Si tu crois que tu vas gagner en jouant comme ça tu t'mets le doigts dans l'œil mon pote.

Est-ce que c'est moi ou il parle réellement tout seul ?

- Tu sais Tom, un jour il va bien falloir accepter que je suis carrément plus balaise que toi. "

Cette fois ci, c'est une voix plus rauque qui parle. J'hausse les épaules et reprend ma marche, un ami à lui a surement dormi ici, je me rappelle l'avoir entendu parler d'une soit disant fête à Jeanne.

J'ouvre la porte de la salle de bain et m'y engouffre en faisant bien attention de fermer à clé derrière moi. Je pose mes vêtements sur le comptoir vide et me déshabille, me faisant sortir un grognement de douleur. Depuis plusieurs jours c'est la même chose ; vertiges, courbatures, affaiblissement.

J'ouvre l'eau et bouche le trou du bain avec l'embout spécial. Cinq minutes plus tard, mon bain est prêt. J'y met sans hésitation ma jambe droite et repousse ma tête en arrière tellement l'eau chaude voir même bouillante est douloureuse. Par la suite j'y met ma jambe gauche et plonge tout mon corps dans l'eau transparente. Je prend une grande inspiration par ma bouche et plonge ma tête sous l'eau, je ferme les yeux et me laisse emporter par la sensation d'emprisonnement qui prend place dans ma tête et qui, bizarrement, me fait le plus grand bien.

*

Je suis assise à la table de la cuisine en compagnie de ma tante et de son mari. Jeanne fait le petit déjeuner et Georges, quant à lui, lit son journal. Ma tante se dirige vers la table où je suis et y dépose le petit déjeuner. je regarde les différents plats qu'elle a préparé sans vraiment aucune envie d'y goûter.

- LES GARÇONS, LE PETIT DEJ' EST PRÊT !

Je lève mon regard des aliments pour le poser durement sur ma tante qui vient de crier comme si sa vie en dépendait.

- Pas le peine de crier comme ça, je pense pas qu'ils soient déjà sourds.

Elle me regarde et me sourit.

- Je le sais.

Je lève les yeux au ciel et joue avec mes doigts, ennuyée.

Quelques secondes plus tard des pas se font entendre dans l'entrée de la cuisine. Je lève le yeux et vois Tom accompagné d'un mec imposant aux cheveux blonds et aux yeux bleus clair avancer jusqu'à la table où ils s'assoient, Tom à ma droite et son pote en face de moi.

Je sens le regard oppressant de Tom sur moi, ce qui m'agace au plus haut point. Je tourne vivement ma tête vers lui et le regarde méchamment :

"
- Arrête de me regarder comme ça !

- Je te regarde comment ?

- Comme un mec qui est en chaleur.

- Peut-être que je le suis ?

- Ouais bah c'est pas mon problème que tu le sois ou non, juste, arrête de me regarder.

- C'est devenu inceste d'un coup.

Je tourne ma tête et regarde fixement le pote à Tom.

- T'es fou mec regarde comment elle est s'te plait, même un aveugle voudrait pas d'elle.

Le poignard qui est présent dans mon cœur depuis 5 mois s'enfonce un peu plus, me faisant perdre confiance en moi encore plus.

- Les enfants ça suffit, mangez avant que cela ne refroidisse. Nous dit ma tante avant de partir en direction de salon.

- J'ai pas faim ! Dis - je assez fort pour qu'elle l'entende.

Je pose mon coude sur la table et appui le côté gauche de ma tête sur ma main.

- Moi c'est Alexis et je suis ravi de faire enfin ta connaissance.

Je lève la tête et regarde la créature super sexy qui est assise en face de moi.

Je lui souris et lui répond en me levant de ma chaise :

- Et j'en ai rien à foutre.