Sous la Surface

Sous la Surface, chapitre 1

Alexia se leva, comme d'habitude, descendit de son lit, comme d'habitude, perit son petit-déjeuner, aussi comme d'habitude. Mit son tee-shirt chat préféré et son jogging préféré. Alexia était une fille différente, mais elle était, comme tout humain, mineure par rapport aux étoiles, aux galaxies... Mais, cette année, elle avait une chance d'aller là où elle pourrait être celle qu'elle voulait. Elle avait une chance d'aller à Lureïa. La mère d'Alexia avait dit à sa fille de prendre toutes ses affaires, tous ses jouets, sa peluche dragon favorite... Parce que ceux qui allaient à Lureïa n'avaient pas le droit de revenir. L'endroit magique était restreint, et seuls cinq enfants pouvaient y rentrer tous les cinq ans. Alexia rêvait de s'y rendre. L'ado dit "Peut-être adieu" à sa mère, son père sa sœur et l'un des deux chiens de la famille, tandis que son chien à elle, Eko, la suivit dehors. Alexia attacha la laisse du chien à son collier, puis ils se dirigèrent vers le collège. Certains autres élèves avaient emmené leurs animaux, ce qu'Alexia remarqua en montant dans le bus. Arrivés au collège, les élèves firent vérifier leurs sacs par le vigile. Alexia avait emmené tous ses habits, ses lego, ses peluches, ses dizaines de milliards de livres et les joujoux de son chien. Le vigile la laissa passer, puis Alexia et son chien rentrèrent dans le collège. Les enfants furent appelés par groupes de 10, et Alexia était dans le premier groupe. Les dix enfants suivirent le professeur dans une salle étrange, où se tenaient cinq adultes qui avaient une capuche et une cape noire. Ces adultes demandèrent aux collégiens de se mettre en file. Alexia allait passer en troisième. Elle regarda le premier élève, un garçon, plonger sa main dans une cuve d'eau. L'eau, plus tôt claire, devint rouge. Les cinq adultes firent signe à l'élève de repartir, puis une fille s'approcha de la cuve. Là aussi, l'eau se teinta de rouge. Ce fut au tour d'Alexia. La jeune fille monta sur le petit escabeau, puis plongea sa main dans l'eau froide. Elle s'attendit à voir le liquide devenir rouge, mais au lieu de ça, il y eut un flash de lumière verte.

-"C'est la première ! dit un des cinq adultes à capuche. Jeune fille, va chercher tes affaires. Ensuite, l'un de nous cinq te conduira au véhicule, où tu attendras les quatre autres.

-Maintenant ? demanda l'ado.

-Oui !"

Alexia sortit de la salle et se rendit là où elle avait entreposé ses affaires et attaché son chien. Elle attendit la personne à capuche, et ce fut une femme qui la conduisit dans un bus bleu. Eko aboya de joie, content de remonter dans un bus, et la femme dit à Alexia de mettre la capuche de son pull. Au bout d'une heure, les quatre autres élus étaient arrivés. L'un des adolescents avait un chat roux, qui ne semblait pas inquiet à la vue d'un chien comme Eko. Alexia finit par s'endormir, car le voyage durerait plus de quatre heures.

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Le bus s'arrêta dans un grand fracas, ce qui réveilla Alexia. Eko se mit à aboyer, et le chat roux répliqua en sifflant. Alexia lui fit signe de se taire, tandis que le/la propriétaire du chat fit de même avec le félin. Les cinq adultes encapuchonnés qui les avaient emmenés les conduisirent dans une grande maison... rose. L'un des ados voulut parler, mais ses lèvres bougèrent sans aucun son. On ne voyait que le bas du visage des élus, même celui d'Alexia. Les adultes les firent asseoir, et l'un deux, une femme, vu sa voix de soprano, leur annonça :

-"Bienvenue à Lureïa, chers élus. J'espère que vous avez fait vos adieux à votre famille, car désormais, vous vivrez ici ! Vous allez, pendant six ans, apprendre les coutumes de Lureïa, et comment vous battre. Je sais ce que vous pensez "Mais pourquoi nous battre ? Il n'y a pas de méchants, que des licornes à paillètes, non ?" Eh bien non, mes petits bébés, il n'y a pas de licornes et de chatons mignons. Il y a ici des créatures féroces, et des créatures domestiquées. Les créatures sauvages sont bien plus dangereuses que celles qui ont un lien avec un humain. Mais ici, vous apprendrez à vous battre contre elles, car sinon, le monde d'au-dessus ne pourra pas s'en défendre, contrairement à nous. Maintenant, reprenons : Aujourd'hui, nous allons, mes collègues et moi, vous montrer votre cabane. Quand vous serez là-bas, on vous laissera enlever vos capuches et nous retireront le sort de silence. Allons-y."