« INIMITIÉ, subst. fém.
Sentiment d'aversion, d'hostilité à l'égard de quelqu'un. »
En devenant amie avec les frères Itoshi, Suki ne s'attendait pas à se retrouver au cœur d'une querelle familiale aussi hargneuse qu'oppressante.
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Ce chapitre se passe sous le point de vue de Suki.
LÉGENDE:
+++ • ellipse
italique • les pensées de Suki
( ) • traduction des passages anglais.
✧ flashback
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À bout de souffle, et n'ayant nulle part où aller, Suki décida de squatter le stade de foot. Cet endroit la reliait à Rin et à Sae, ses souvenirs surgissaient à chaque fois qu'elle jeta un coup d'œil à la pelouse.
Elle alluma une cigarette pour faire redescendre la pression, le départ de Rin l'avait rendu accro. Non seulement, sa présence l'empêchait de pleinement savourer le goût de la nicotine, mais son absence renforça son doux sentiment de culpabilité, d'angoisse et de fatigue.
Revoir Sae n'aidait pas non plus.
Avec espoir, la brune vérifia son téléphone à la recherche d'une notification quelconque, mais aucun signe de Rin. Ni de Hiori, d'ailleurs. Son ami avait disparu à la même date que le cadet Itoshi, et Suki présuma qu'il avait rejoint le Blue Lock également. Ce ne serait pas étonnant, vu que le garçon pratiquait du foot en club. Son quotidien était encore plus monotone sans leur petit rendez-vous annuel.
Putain, la personne qui a conçu le projet Blue Lock devait vraiment être vile et cruel pour lui enlever deux amis à la fois.
Alors qu'elle s'apprêta à le ranger dans sa poche, son iPhone lui indiqua qu'elle avait reçu un message de Sae.
« Alors, comme ça, on dit plus bonjour ? »
C'était une vaste blague, elle louchait sûrement.
Mais non. Ce petit texte provenait bien du numéro de Sae. Qui pourrait d'autre lui envoya ça à une heure aussi tardive ? Elle n'avait pas énormément d'amis, et n'avait pas croisé une connaissance à part Sae.
« On n'avait plus rien à se dire, d'après toi. »
Il ne fallait pas que la brune se montre trop amicale avec lui, pas après ce qu'il a fait endurer à Rin. Sa logique l'emporta sur ses sentiments. Suki douta tout court. Elle aurait l'impression que son front serait orné du mot « coupable » ou « traîtresse ». Par respect et amour pour Rin, elle doit le choisir, lui. Jusqu'au bout.
