Chapitre 17 🔥

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Si mon corps avait été recouvert d'encre et Lorenzo en avait été l'effaceur, je n'en aurais plus aucune trace à l'heure actuelle : après m'avoir débarrassée de ma robe et de mes sous-vêtements mais laissé mes bas qu'il disait trouver trop sexy, il avait soigneusement et méticuleusement tout effacé à l'aide de sa bouche et de sa langue. J'étais à un tel niveau d'excitation qu'il pouvait claquer des doigts pour me faire basculer à tout moment dans l'orgasme. Mais Lorenzo s'amusait. Depuis vingt bonnes minutes, il se délectait d'une torture aussi douloureuse que délicieuse. Si Adrian était la douleur et l'impatience, Lorenzo en était l'opposé. Pourtant directif et dominant, il faisait preuve d'une douceur infinie dans ses gestes, m'emportant toujours plus haut, toujours plus loin.

À force de tirer sur les cordes, j'en avais des fourmis dans les mains. Mes poignets étaient douloureux, ma peau meurtrie. La douleur contrastait, me rappelant régulièrement à la réalité, m'aidant à ne pas perdre pied totalement.

Lorenzo se releva doucement. Plongeant son regard dans le mien, il se débarrassa de son pantalon, puis de son boxer, libérant son érection qui me désirait depuis de si longues minutes. Il s'approcha de moi, faufila ses doigts le long de la dentelle de mes bas, sous mes cuisses et me souleva avec tant de facilité que c'en était déconcertant. J'avais toujours cette sensation d'être d'une poupée légère, à sa merci. Les bras étirés, les fesses verrouillées dans ses mains, je ne pouvais que suivre ses désirs.

Alors sans me quitter du regard, plissant les yeux de plaisir, il me fit coulisser paresseusement sur son membre, progressant jusqu'à la garde, m'arrachant un long gémissement. Il glissa ses bras dans mon dos, posa ses deux mains sur mes épaules, appuyant vers le bas pour accentuer la pression, toujours sans bouger.

— Je vais crever si tu ne bouges pas Lorenzo, soufflai-je, désespérée, essayant de mouvoir mon bassin, à bout de nerfs.

— Pas encore, murmura-t-il dans le creux de mon oreille, remuant le sien de droite à gauche, lentement, me maintenant bloquée contre lui.

Il était bien trop fort, j'étais incapable de faire quoi que ce soit s'il était opposé à ça. Un dominant. Un doux oui... Mais un foutu dominant ! M'attrapant de nouveau les cheveux, il plaqua ma bouche contre la sienne, m'embrassant à en perdre haleine. Alors, il craqua. Il lâcha sa prise sur mes épaules, libérant la pression, donnant un coup de reins si violent qu'il me fit rebondir un peu trop fort. La cadence qui suivit fut si rapide qu'elle me plongea dans un orgasme en à peine quelques minutes, aussi brutal qu'inattendu. J'hurlai si fort qu'une partie de mon esprit se demanda si je n'allais pas rameuter du monde de la soirée qui penserait qu'on tuait quelqu'un dans la cabane d'escalade. Forçant sur mes lèvres, il inséra son pouce dans ma bouche pour l'humidifier puis l'apposa sur mon clitoris, faisant des mouvements circulaires de concert avec ses coups de reins. Le second orgasme, tout aussi vibrant, qui suivit le premier une dizaine de minutes plus tard, eut raison des derniers neurones en fonctionnement dans mon cerveau. Lorsque je jouis, épuisée par les émotions qui m'assaillaient, j'entendis Lorenzo gémir à son tour de plus en plus fort, sa cadence ayant encore accéléré d'un cran, me secouant violemment. Puis il se retira brusquement et se répandit sur le sol, agité de petits soubresauts.

Tremblante, je l'observai détacher les mousquetons, puis défaire les nœuds. Il enleva la corde doucement de mon corps. Je constatai avec effarement les marques violacées à mes poignets. Merde...

Après avoir enfilé de nouveau mes sous-vêtements, je hissai ma robe sur ma poitrine et Lorenzo, s'étant rhabillé, se plaça derrière moi, m'aidant à remonter la fermeture éclair du bustier. L'image d'Adrian qui faisait le même geste quelques heures avant passa furtivement dans mon esprit. Je me mordis la lèvre, perdue. Et maintenant ?

LES AFFRANCHIS - T1 : L'émancipation. 🔞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant