Comme le mois d'avril?

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PDV APRIL

Il est 19h15, Caesar vient de partir et moi je me tiens devant la porte de chez moi sur le point de croiser tout le monde. Je n'ai pas envie...

J'ouvre la porte et rentre avec le sac rempli de médicaments. Je trouve mon père dans le salon en train de regarder la télévision, mais pas les autres. C'est étrange, mais c'est mieux comme ça.

- Oh ma chérie, tu es de retour, dit-il en remarquant ma présence. Comment était l'école ? ajoute-t-il en souriant.

Sérieusement ? C'est tout ce qu'il dit ? Il ne semble pas du tout s'être inquiéter pour moi. Le contraire m'aurait étonné aussi parce que mon père n'est vraiment pas un père exemplaire, il se fiche de ce que nous faisons, enfin, de ce que je fais.

- Bien, répondis-je sèchement avant de me diriger vers les escaliers.

Il ne semble même pas avoir remarqué le bandage sur ma tête, tellement il est occupé à regarder son fichu match de football avec une bouteille de bière à la main. Le salon est en désordre, rempli de boîtes de pizzas et de sachets de chips. Ça m'énerve parce que je sais déjà que ça va être moi qui vais tout ranger, comme d'habitude.
Franchement, quel genre de père est-ce ? Maman me manque tellement!
Si elle était là, elle ne laisserait jamais tout cela arriver. J'ai tellement envie de parler avec elle, mais je ne sais absolument rien d'elle depuis son départ. Elle est partie et depuis, plus aucune nouvelle.

- Ah merde, April ! crie mon père soudainement.

Je descends voir ce qu'il se passe.

- Oui papa?

- Prends une autre bouteille pour papa ma chérie, souffle-t-il ensuite.

Je ne dis rien et me dirige simplement vers la cuisine, saoulée, pour prendre une autre bouteille. Comme si il ne pouvait pas le faire de lui même.
Je déteste cette putain de vie.

J'ouvre le réfrigérateur et prends une bouteille que je lui apporte. Après lui avoir donné, j'étais sur le point de faire demi-tour, mais il m'arrête.
Quoi encore!

- April ?

Je ne réponds pas et le regarde simplement.
Il regarde ma tête puis rigole.

- C'est cool ce que tu as sur la tête. C'est une nouvelle tendance ? Dit-il en riant.

Énervée, je m'éloigne de lui et monte dans ma chambre. Je le déteste, il se moque complètement de moi. Si c'était Megan, il aurait fait une crise, il ferait tout pour qu'elle se sente bien, mais parce que c'est moi, c'est drôle.

Enfin bon, je ne sais vraiment pas pourquoi j'espérais, je le connais. Il se fiche complètement de moi, sa propre fille.

- Ton téléphone est sur la table, crie-t-il.

Je redescends, encore une fois, pour récupérer mon téléphone, qui était là depuis tout ce temps, puis je monte et ferme ma porte à clé. Je pose le sachet sur ma commode et me jette sur mon lit avec mon téléphone à la main. J'en ai marre de cette vie, j'ai hâte de partir d'ici rapidement. Mais bon, malgré tout ça, j'ai quand même passée une bonne journée et tout ça grâce à Caesar.

Quelques heures plus tôt

Je suis dans la voiture, devant la pharmacie, en train d'attendre qu'il sorte. Quelques minutes plus tard, il sort avec un sachet à la main et rentre dans la voiture.

- Ça va ? Je ne vous ai pas fait trop attendre ? demande-t-il.

- Non, ça va.

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