Chapitre 98

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La pression psychique en abondance, fait perdre la tête. La manque de l'être cher, creuse et affaibli de l'intérieur. La folie hormonale, rend le mental aussi fragile que de la porcelaine. Et le mélange des trois est un cocktail endiablé d'émotions plus destructrices et complexes les unes que les autres.

*

Je dirais que tout avait commencé après la reprise des cours et l'arrivé des premiers signes de mes menstruations du mois de Décembre. L'administration de mon lycée nous avait dit que nous allions rattrapé les deux semaines de cours que nous avions raté pendant les vacances d'hiver et de printemps, ce qui signifiait qu'au lieu de quinze jours, nous allions avoir une seule semaine de vacances. Nous allions avoir court les samedi, et sortir en vacances le 23 Décembre, ce qui avait foutu en l'air nos plans pour Noël.Maman voulait qu'on aille tous passer nos vacances chez mes grands-parents maternels.

Je proposai à ce qu'ils y aille un peu avant moi, et que je les rejoignes le 24 au matin, étant quand même capable de rester seule chez moi pendant deux ou trois jours. Sauf que Maman refusa, en me disant qu'elle n'accepterait pas de me laisser seule à la maison pendant aussi longtemps sans surveillance, surtout qu'il n'allait même plus y avoir Bessie qui partait le 14. Et je me suis mise à m'en vouloir, pensant que ça allait être de ma faute si Maman avait annulé ses plans pour Noël, parce qu'elle ne me pensait pas capable de garder la maison pendant son absence.

Je me sentais mal, tout simplement.

Je me proposai par la suite à aider Bessie pour ses cartons, et je crus mourir plusieurs fois en décrochant des cadres et des posters de sa chambre. J'avais en réalité l'impression de casser moi même une partie de ma vie, de détruire un décor dans lequel j'avais l'habitude de jouer de mon rôle très souvent, dans lequel tellement de scènes s'étaient passé, dans lequel mon personnage s'était affirmé. J'avais l'impression que mon cœur se divisait en deux, qu'une partie faisait le tour du monde avec Luke, et que l'autre allait s'enfermer dans un carton et s'en aller avec ma meilleur amie.

Dimanche 14 Décembre, je quittais ma meilleure amie pour longtemps, le cœur déchiré et le moral en dessous de zéro. Tandis que le véhicule dans lequel elle était disparaissait au bout de la rue.

Je restai immobile mes larmes coulant encore et encore le long de mes joues puis rentrai chez moi, le regard totalement vide. Je ne parlai à personne, et m'allongeai simplement dans mon lit. Je ne bougeai pas d'un poil, pendant deux heures, jusqu'à recevoir un message texte de Luke, auquel je ne répondis pas, n'ayant pas l'humeur à ça.

Je décidai de me bouger en voyant l'heure, et essayai de revoir me cours une dernière fois pour mes deux examens du lendemain, sauf que j'avais l'esprit vide, et que je ne pouvais pensé à rien d'autre mis à la part la tristesse qui venait de me prendre d'assaut. J'essayai de me concentrer sur mon cour de philosophie, sauf que rien ne se produisait. Je lisais et relisais la même question en vain, alors que j'avais sans doute la réponse quelque part, mais j'avais l'impression que mon cerveau était en dysfonctionnement, que mon esprit était brouillé par tout les terribles nuages noir qui s'installaient dans mon horizon, ce qui me fit aboutir à une illusion faite de toutes pièces : dans cet état émotionnel, loin de Luke, loin de Bessie, sans le soutien de ces deux êtres qui avaient tout les deux réussi à faire sortir de moi quelque chose de positif en me rappelant que j'allais arriver à faire quelque chose de ma vie, sans eux, je n'allais pas aller loin, j'allais stagner sur place, je n'allais pas du tout avancer, je n'allais pas pouvoir me concentrer sur quelque chose pendant longtemps, me faisant prendre du retard sur mes cours et mes révisions, me faisant rater mon baccalauréat, me faisant décevoir encore plus de personnes. Pas uniquement eux, mais ma famille et mes amis aussi.

Merci Maman! (Luke Hemmings)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant