🎄L. ROUGE À LÈVRES

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principaux protagonistes : Ken Samaras, Oria Moreau

principaux protagonistes : Ken Samaras, Oria Moreau

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contexte : prologue du point de vue de Ken

KEN SAMARAS

On pouvait pas me voir plus heureux que lorsque j'étais sur scène.

Le micro à la main et l'autre tenant le frêle bateau bouée où je me trouvais, je m'époumonais sur un de mes classiques qui résonnaient en cœur dans la clairière où on était. Les festivals ça me faisait bouillonner, rapper à l'air libre comme ça, ça me donnait le sentiment d'être invincible et ne plus avoir de limites.

Les lumières des spots et des flashs m'aveuglaient, et ce n'était pas pour autant que je m'arrêtais de hurler à plein poumon mes paroles dans le micro. Ma voix était couverte par les centaines de personnes présentes autour de moi, et j'avais l'impression que ma musique portait jusqu'en haut du mont Fuji.

Y avait pas plus belle consécration que de se représenter devant son public, devant les gens qui nous soutenaient derrière des écrans et des casques audios.

- Pendant qu'ses copains révisaient, le petit Ken devenait écrivain ! Oui je ne pense qu'à m'amuser, mais pour la coke j'ai le nez de Krilin !

Je finissais à peine ma phrase que je sentais ma barque chavirer, me faisant tomber dans la foule qui m'acclamait en entamant le dernier refrain de "On verra bien". Pendant un quart de seconde, mes yeux se fermaient et je respirais pleinement pour me rappeler de ce moment à jamais. Ça n'avait pas de prix.

Puis quelques minutes plus tard, je réussissais à atteindre de nouveau la scène, là où je ne me gênais pas pour prendre chacun de mes frères dans mes bras. On sautait de partout devant le public en feu et d'un coup, mon sang se glaçait quand je jetais un coup d'œil aux coulisses, juste à côté des grands rideaux qui cachaient les arrières.

Oria.

Oria devrait être là, j'étais certain de l'avoir vu ici avant de monter sur le bateau, et un coup de stress monta d'un coup dans mes veines. Immédiatement, je balayais les alentours, ne l'apercevant pas de l'autre côté des coulisses, et mon cœur finit par se décontracter quand je la vis.

Portable à la main et sourire aux lèvres, elle me regardait comme si j'étais la personne la plus impressionnante au monde. Ses prunelles brillaient d'émerveillement et je n'arrivais pas à ne pas sourire naïvement devant celle qui était considérée comme la petite sœur de la bande.

Difficile de la qualifier comme telle, à partir du moment où j'avais compris qu'elle m'intéressait peut-être. Il m'avait suffi d'un seul rêve étrange pour que je vois Oria différemment, un peu plus femme et un peu moins fillette, comme Deen la traitait constamment.

Alors du mieux que je le pouvais, j'essayais de calmer les pulsions de mon cœur, qui battait un peu à cause de l'adrénaline, et beaucoup à cause de la petite femme vers qui je m'approchais. Oria me regardait venir à elle et pour m'empêcher de faire une connerie, je préférais rompre le contact visuel en la serrant contre moi.

𝘣𝘦𝘴𝘵 𝘰𝘧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant