Je relevais le visage à la recherche d'un peu d'air, la respiration haletante et perdu dans le plaisir. Je venais de jouir entre les lèvres de Gormïé et cela ne lui avait pas suffi, semblerait-il. Il était présentement en train de remonter en une ligne de baisers, vers mes mamelons, le regard gourmand.
Mùja, dans mon dos, roulait l'un de mes bourgeons entre ses doigts, faisant perler ainsi un peu de lait. L'autre reptile arriva finalement vers ces derniers et vint sucer avec appétit la pointe restante, me faisant gémir de bonheur.
— Tu es toujours aussi bon, constata Mùja en portant à ses lèvres un peu du fluide nacré qu'il avait récupéré.
Je tournai le visage vers lui et souris doucement, la respiration toujours aussi emballée. Le démon serpent passa ses doigts sur ma joue et vint m'embrasser avec chaleur. Je finis, encore une fois, tremblant au possible après cela.
— Je reste tout de même déçu que tu te mettes moins à pleurnicher lorsque nous te buvons, continua Gormïé.
— Je suis d'accord. Serais-tu devenu insensible à nos charmes Cionà ?
Je me mis à rire doucement, avant que celui-ci ne se transforme en un gémissement. Gormïé venait de laper mon mamelon et bien qu'ils puissent en douter, j'étais toujours extrêmement sensible. Il ne passait pas une nuit sans que l'un de mes compagnons ne vienne s'abreuver.
— Contrairement à ce que vous pensez, je suis toujours aussi sensible à vos charmes, repris-je en haletant. Je le suis même toujours plus, jour après jour.
Mes compagnons émirent un doux rire face à ma réponse.
— Jiël'ir m'a mordu ce matin. Ça me fait mal lorsque vous allez plus rapidement...
— Heureusement que nous prenons tout notre temps alors, souffla Mùja à mon oreille.
Gormïé finit par lâcher mon bouton de chair, appréciant de pouvoir partager un autre baiser avec nous.
J'avais prévu de rejoindre le guérisseur au marché, mais Mùja m'avait gardé contre lui à son réveil et une caresse de Gormïé avait suffi pour que cela dérape.
Nous étions au milieu de la nuit et je m'étais rendormis après que Jiël'ir m'est une nouvelle fois fessé et mordu.
Depuis notre punition avec les serpenteaux, Nâga et Arún cherchaient par tous les moyens à nous punir. La vue de nos croupes rougies les faisait perdre pied et j'avouais que cela me plaisait. Pas uniquement à moi d'ailleurs, toute la horde en profitait.
Nous faisions alors autant de bêtises plus ou moins enfantines que possible et nos compagnons avaient toujours un prétexte pour venir nous corriger. Le fait que je profite de rester avec Mùja et Gormïé allait certainement en être un de plus d'ailleurs.
Mùja passa lentement ses doigts sur mon bourgeon et le titilla un peu, mais il s'arrêta bien vite, alors que je commençais une nouvelle fois à perdre pied.
— Pourquoi t'arrêtes-tu maintenant ?
— Jiël'ir va finir par venir te chercher s'il ne te voit pas arriver rapidement. Et je sens que c'est nous qui allons finir par avoir droit à une punition. Et je préfère mille fois plus vous voir, les juvéniles et toi, les fesses rouges.
— Moi, ça ne m'aurait pas déplu de voir voir fesser par Nâga, grognais-je l'air déçu.
Les serpents se mirent à gronder, les yeux enflammés. Ils n'étaient pas fermés à cela visiblement. Un jour viendrait où la hiérarchie sera bouleversée entre nous et où les plus dominants seraient à notre merci, j'en étais sûr ! Et à ce moment-là, nous ferons en sorte de réaliser tous nos fantasmes avec les serpenteaux. Je me mis à sourire de contentement à cela.
VOUS LISEZ
Serpens Natura
FantasyCionà, une jeune faé originaire de Rosamÿr, décide de fuir le pays en guerre et les chasses aux non-humains instaurés par les habitants. Il tente de trouver refuge sur le continent des Terres Arides, mais se fait enlever par des mages pour être vend...