Chapitre 4° : Une petite mort

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🎧🪽 : « A Little Death » The Neighborhood
Le chiffre 4 est dans plusieurs cultures asiatiques associé à la mort.

Tw : champ lexical de la mort, description sanglante, violence verbale et physique.

[ Pdv externe ]

Comme Barbatos le craignait, Ortell était à sa recherche, il était retourné chez Baizhu pour le tabasser encore et encore, jours après jours. Au début Qiqi prenait sa défense mais son père le lui a formellement interdit depuis qu'Ortell a failli lui retirer le sceau qui la retenait en vie. D'une santé extrêmement fragile, Baizhu avait aujourd'hui atteint sa limite, il ne pouvait plus encaisser les coups, il crachait du sang en abondance, de son nez coulait aussi ce liquide rouge à l'odeur si spécial. Sa peau d'ordinaire si blanche était recouverte d'hématomes, tous plus bleu les uns que les autres, encore plus que le ciel d'autrefois. Les yeux de Baizhu perdaient leurs teinte dorée et tournaient plutôt vers le gris, tout ça devant l'air d'incompréhension de la petite Qiqi. Elle ne comprenait pas la mort qui se déroulait sous ses yeux.

- Alors humain ? Toujours pas décidé à me dire où sont-ils ?

Baizhu ne répondit pas, trop occupé à mourir et à regretter d'avoir aidé son ami.

- Je vois...je suppose que tu ne vois donc aucun inconvénient si ta chère fille te rejoint. C'est un zombie si j'ai bien compris, si je retire ce petit bout de papier elle redeviendra poussière. Hein humain ? À ton avis lequel de vous deux s'éteindra en premier, elle ou toi ?

En disant cela il se rapprochait dangereusement de la petite fille qui était beaucoup trop pétrifiée pour s'enfuir, elle ne voulait pas abandonner son père et de toute façon elle n'avait nul part où aller. Depuis le temps qu'elle fuyait, il était peut-être temps qu'elle accepte son destin. Elle était déjà morte de toute façon. Un petit papier de plus ou de moins, elle n'était qu'un vulgaire zombie. Alors que le tyran s'apprêtait à lui retirer la vie qui lui avait été offerte, elle ferma les yeux.

- Laisse...là...en...dehors....de...ça...

Baizhu avait puisé le restant de ses forces pour ramper et s'agripper aux pieds du démon.

- Alors dis moi où ils sont et je te promets que je la laisserai tranquille ! Dit il en écrasant la main du médecin

Le craquement des os résonna dans toute la pièce.

- La forêt des yaksha...Qiqi...vous y conduira...

Ce furent les derniers mots de l'espoir de Liyue, le médecin divin, celui qui a dévoué sa vie à sauver des vies. La cause de sa mort fut d'avoir sauvé la vie d'un damné, cela fait de Baizhu un pêcheur, un pêcheur qui a sauvé un autre pêcheur.

- MONSIEUR BAIZHU !!!! HAAAAAAAAAAAAAA !

La petite hurla enfin, réalisant qu'elle ne lui préparera plus ses médicaments, qu'elle n'aura plus à lui cueillir des fleurs et à lui préparer de la soupe de Lys callas les jours où il est alité, qu'elle ne lui passera plus son scalpel et autres ustensiles lors d'opérations délicates, qu'elle ne l'entrendra plus se disputer avec Changchang leur serpent de compagnie, qu'elle ne se blottira plus dans ses bras les soirs d'orages, qu'il ne lui brossera plus jamais les cheveux, qu'il ne l'appellera plus jamais sa fille avec cet air si doux sur son visage, qu'il ne lui embrasserait plus jamais ses joues rondes et moelleuses, qu'il ne la grondera plus, qu'il ne lui parlera plus. Elle hurla jusqu'à s'en briser la voix.

- COMMENT AS-TU PU LUI FAIRE ÇA SALE MONSTRE !!! RENDS LE MOI ! RENDS MOI MON PAPA ! RENDS LE-

Une main grande, froide et imposante s'abattît violemment sur sa joue. Cela lui fit tomber plusieurs dents et sa joue si blanche, si grise, devint aussi rouge que le sang de Baizhu qui habillait le sol.

J'ai cru, et je croirais toujours en toi. { fanfiction genshin impact } XiaovenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant