Chapitre 6

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Ils rentrèrent jusqu'au studio de Marc-Antoine. Elle prit une douche et s'installa sous la couette auprès de lui. Il l'a prit dans ses bras et lui fit de tendres baisers sur les bras et dans le cou. Puis il posa son menton sur elle et la regarda très sérieusement.
-Lucie, je ne vais pas y arriver.
Elle se retourna brusquement.
-arriver à quoi ?
-Vivre sans toi. Il faut que je trouve une solution pour te rejoindre mais le club de surf a besoin de moi pendant encore 3 mois, tu réussirais à m'attendre ?
Lucie était sous le choc. L'attendre ? Ils ne se connaissent que depuis deux semaines, toutes les filles se pâment devant lui, se moquerait il d'elle ?
-Marco...Sois sérieux s'il te plaît. Je me doute bien que l'on passe un bon moment mais que ça ne durera pas. Tu n'es pas obligé de me mentir ou de me mener en bateau pour terminer cette histoire en douceur. Je savais très bien à quoi m'attendre en me laissant prendre dans tes filets.
-Lucie tu ne comprends pas, je suis amoureux de toi, je t'aime. Tu ne le vois donc pas ?
Le sol s'écroula sous Lucie. L'aimer ? Elle ne s'était pas autoriser à écouter les sentiments qu'elle ressentait pour ce mec, elle ne voulait pas souffrir, bien qu'elle savait pertinemment que le retour serait difficile mais au moins elle aurait eu une première histoire avec un homme , et pas n'importe lequel ! De là à ce qu'il l'aime, elle ne réussissait pas à le croire.
-Écoute moi aussi j'ai des sentiments c'est certain mais on savait très bien que nous n'avions pas d'avenir ensemble. Nous sommes tellement différents, et tu ne viens pas du tout du même monde que moi, c'est juste impossible que cela fonctionne.
Il prit son visage dans ses mains.
-Laisse moi te prouver le contraire. C'est la première fois que j'ai des sentiments aussi forts pour une femme et je ne veux pas passer à côté de notre chance.
-Je n'ai pas envie de souffrir Marco. Je pars vendredi.
-Je viendrai te voir dès que je peux et je trouverai une solution pour que l'on soit ensemble. Tu veux au moins me laisser essayer ?
Lucie souffla mais ne pouvait résister à ses grands yeux bleus la dévorant en attendant sa réponse.
-OK... Essayons !

Un grand sourire s'installa sur le visage de Marc-Antoine qui posa ses lèvres sur les siennes avec délicatesse.
-Je t'aime Lucie.
-Je t'aime aussi.
Marc-Antoine s'endormir quasiment instantanément mais Lucie n'arriva pas à trouver le sommeil.

Le lendemain c'était le début des préparatifs du retour, Maïa et Jacob partaient pour Brisbane dans l'après midi. Les deux amies passèrent leur dernière matinée seules sur la plage. Lucie raconta les événements de la veille à sa confidente qui trépignait d'excitation.
-Lucie c'est génial ! Je suis tellement heureuse pour toi ! Ne t'inquiète pas mon Jacob l'aura à l'œil et je te ferai part du moindre de mes doutes.
-Oui c'est bien ça qui m'inquiète. Rit elle. Plus sérieusement je ne comprends pas très bien son obstination mais bon j'avoue que je le kiffe tellement que je planterai bien tout pour rester ici avec lui.
-Je comprends ma belle. Tu n'as rien à perdre en tout cas et tout à gagner, peut être l'homme de ta vie qui sait ?
-ouai... je crois pas trop aux contes de fées tu sais. Enfin à part au tiens avec Jacob, il est fou amoureux de toi c'est un truc de fou !
-J'avoue j'ai beaucoup de chance... j'espère que ça va durer. Je suis trop triste que tu partes c'était trop bien de t'avoir avec moi des quelques jours, comme avant. Bon le soir tu disparaissais bien vite mais je vais pas me plaindre on avait tout le bungalow pour nous avec Jacob on en a bien profité.
Les deux amies explosèrent de rire et allèrent se baigner une dernière fois.

Quelques heures plus tard elle et Marco faisait des signes de mains aux amoureux qui prenaient la route. Lucie avait son avion le lendemain et ils allaient passer la dernière nuit au bungalow.
Ils préparèrent un pique nique qu'ils allaient manger sur la plage, en buvant du champagne que Lucie était allé acheter en prévision de la dernière soiree. Elle s'était aussi acheté un nouvel ensemble de sous vêtements en dentelle rouge, le genre de choses qu elle n'achetait jamais, avec le porte jarretelles et les bas, histoire de marquer le coup. Elle avait envie de le surprendre et qu'il ne l'oublie pas. Du moins pas tout de suite.
Au retour du pique nique elle fila dans la salle de bain enfiler ses achats et n'osait plus en ressortir.
-Sérieux Lucie t'as quel âge ? Tu crois que le mec va pas se moquer de toi, tu es ridicule !
- Ça va là dedans ? Tu te sens bien ?
- Oui oui j'arrive dit elle.
Elle allait tout enlever quand elle se regarda dans le miroir et vu sur le mur une énorme araignée. De celles que l'on aime pas croiser et encore moins en Australie. Ils ont de magnifique et horribles spécimens à des tailles juste gigantesque.
Elle hurla, en appelant Marc-Antoine qui déboula comme un dingue dans la salle de bain. D'abord stoppé net par la vision de Lucie en porte jarretelles rouge, il suivit le regard apeuré de celle ci qui se posa sur l'araignée.
-Ok sors je m'en occupe.
Tremblante elle alla se réfugier sur le canapé lit en secouant couette et oreillers pour être sure de ne pas tomber sur une autre mauvaise surprise.
Une fois avoir évacué la bête, Marc-Antoine revint vers elle.
-ça va ?
Elle saura dans ses bras et s'excusa d'être aussi peureuse.
Une fois réconfortée il s'écarta un peu d'elle pour pouvoir se rincer l'œil.
-J'ai vraiment beaucoup de chance... tu es vraiment trop sexy, une vraie femme fatale.
-te moques pas je ne sais pas ce qui m'a pris je vais aller me changer.
-tu ne vas aller nulle part. C'est moi qui vais tout t'enlever.
Il fondit sur elle et la porta dans ses bras, laissant ses mains parcourir son corps, à la recherche des attaches du soutien gorge et lui retira son string.
Il lui fit ensuite doucement l'amour et ce une bonne partie de la nuit.

Le lendemain matin, Lucie était ensommeillé et courbaturée de cette folle nuit d'amour.
Elle alla leur préparer du café et commença à ranger les dernières affaires. Le cœur gros elle consulta les informations relatives à son vol, qui était bien à l'heure. Flûte ! Pour une fois elle espérait voir un message de la compagnie aérienne l'informant de l'annulation pure et simple de son vol.
Marc-Antoine l'accompagna en voiture a l'aéroport, tout le trajet se fit dans le silence. Lucie entremêlait ses doigts, gesticulait sans cesse, mais ne parlait pas.
Au comptoir d'enregistrement, Lucie traînait son sac derrière elle, Marc-Antoine devait qui l'a tenait par la main.
Quand ils durent se dirent au revoir, Marc-Antoine la serra très fort dans ses bras.
-Attends moi s'il te plaît ma belle. Je vais faire le maximum pour te rejoindre au plus vite. Appelle moi, écris moi, envoie moi des photos de toi. Ok ?
-Ok... tu vas me manquer...
-Toi aussi. Je t'aime.
-Je t'aime

Elle le regarda s'éloigner, les mains dans les poches de son short, sa casquette à l'envers. Mon dieu qu'avait elle fait ? Elle n'arrivait pas à regretter mais elle en avait déjà mal au ventre de ne peut être jamais le revoir.
En soufflant elle se rendit à l'embarquement.
Le vol retour vers Sydney parut deux fois plus long qu'à l'aller. Lucie se surprit même à verser quelques larmes silencieuses.
A l'aéroport elle récupéra son sac et prit la navette pour se rendre à la gare et retrouver son petit studio. Elle se laissa tomber comme une pierre sur son lit et sortit son téléphone de sa poche. Elle envoya un message à Maïa puis appela Marc-Antoine. Répondeur.
-Bon... Allez ma vieille arrête ça tout de suite !
Elle enfila un legging de sport et une brassière et partir courir.
Au retour elle prit une douche et se mit a travailler ses cours car elle n'a absolument rien révisé pendant les 15 jours à Byron Bay.

Sa vie reprit son cours, avec les cours à la fac, les baby sitting et les soirées étudiantes. Pour une raison qui échappait à Lucie elle se faisait vachement draguer, par des mecs pas mal en plus ! Même si elle s'autorisa quelques flirts elle n'arrivait pas à aller plus loin avec un autre garçon. Elle eu quelques fois des nouvelles de Marc-Antoine mais pas autant qu'elle aurait espéré.
Son retour en France arrivait dans quelques jours. Elle était heureuse de retrouver son pays, Pauline et sa famille.
Un soir, alors qu'elle se préparait à sortir, son téléphone sonna.
-Marco ??
-Lucie, regarde par ta fenêtre s'il te plaît.
-Hein ? Mais pourquoi ?

Lucie ouvrit sa fenêtre et se pencha, elle le vit alors en bas de son immeuble, une grosse valise à côté de lui, et un bouquet de roses rouges.

Un divorce à l'amiable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant