~ VI ~

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~ JAYDEN ~





Lundi, 17h00.

La semaine dernière Austin m'a mit au défis de me débrouiller pour le voir torse nu. J'ai demandé à Brenda ses horaires de travail du lundi. Il fait 10h00 / 14h00, et reprend à 19h00 jusque 23h00, l'heure de fermeture. Je sais que comme Karston son emploi du temps est aménagé en fonction de ses entraînements de basket. Il n'a pas beaucoup de cours dans la semaine mais de nombreux devoirs.

Avec tout ce qu'il travail, il y arrive vraiment ?

Je suis certain que comme moi, il s'en branle de ses cours. Je fais les mêmes études que lui, mais je suis en deuxième année. Je le sais plus vieux que moi, Karston m'a dit qu'il avait vingt-deux ans. Deux ans de plus que moi, et pourtant en première année. C'est amusant.

J'attends qu'il entre dans le vestiaire, assis dans les gradins à pianoter sur mon téléphone. Une fois qu'il disparaît je souris. C'est le moment. Je le rejoins à pas de loup, et passe la porte qui n'a pas eu le temps de se refermer.

Sous mes yeux il se dévêtit. Ôtant son maillot puis son short, d'une lenteur qui me tue. Je caresse du regard ses tatouages, ceux de son dos, se résumant à un crâne survolé de colombes qui tournent en une auréole ; et en face, sur l'omoplate droite, est dessiné un second crâne qui pleure. A-t-il perdu quelqu'un qui lui était cher ?

Il n'a rien de plus. Le reste est sur son torse, que nous pouvons entrevoir quand il joue. Son bras gauche porte des roses épineuses qui tournent sur des barreaux de prison autour de son bras, c'est beau. De l'autre côté il n'a tatoué que le biceps et l'épaule, avec une épée ancré dans une tombe.

Le dernier est dans son cou, au niveau de sa gorge. Je ne l'ai pas bien distingué, mais il me semble qu'il s'agit d'un papillon, celui que j'ai vu dans le silence des agneaux.

Absorbé par ma contemplation, je n'ai pas tilté. Il s'est tourné vers moi. Ses yeux métalliques me transpercent, ils devraient me glacer, et au contraire il me gonfle d'une bouffée de chaleur. Il est illégalement trop sexy, dans son caleçon qui me laisse une idée agréable de la taille de son sexe, ses muscles brillants sous la lumière.

Nous sommes seuls.

- On est quitte, m'amusé-je, faisant un pas en avant.

Je le détail un peu plus précisément, et remarque un bleu sur son flanc. Il date d'hier. Je ne lui pose aucune question, comme il ne m'en a posé aucune lorsqu'il a vu mon arcade sourcilière. Chacun ses problèmes.

Le coin de sa lèvre se relève et il pénètre dans les douches communes, son gel dans la main. L'eau se met à couler et il n'attend pas qu'elle chauffe pour se placer juste en dessous. L'eau ruisselle sur sa peau, si je n'étais pas aussi joueur j'en baverais presque. Le soucis, c'est que je suis entièrement habillé.

J'enlève mes chaussures et mon t-shirt. Je ne vais pas rater ma chance de le séduire, car avec lui, je le sens dans mes tripes, une partie de baise ne sera jamais ennuyante.

Pour le faire chier je reste du côté où il voit mal. Si je ne faisais pas sa taille, la raison de mon choix en serait qu'il m'impressionne. Seulement, je veux avoir l'ascendant sur lui. Qu'il me laisse voir si le loup blessé qu'il est va me mordre, ou non. Et pour débuter notre échange, je balade mes doigts sur son hématome.

Notre tout premier contact.

Il ne me rejette pas, et j'appuie dessus. Il grogne, de douleur ou de plaisir, je ne sais pas le déterminer. Ce son anime mon entrejambe et m'incite à continuer. Je quitte sa blessure pour m'attaquer au bas de son dos, qui se contracte sous la pression que j'y mets. Il peut faire semblant de se laver, je sais qu'il est en réalité concentré sur le moindre de mes gestes.

Sous les coups [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant