chapitre 4. Part I

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Emma,

Mon séjour dans le pays de l'oncle sam, n'aura duré qu'une semaine plus tard. Me revoilà en France. Durant ce séjour, j'ai eu la chance de peaufiner mon anglais et mon bronzage. Le bonus est que j'ai signé avec la marque de maillot de bain. Le prochain shooting à Cuba. Ce voyage est prévu dans trois mois. Le temps que mon emploi du temps se libère avec les « Fashion Week » qui arrivent à grands pas. Mon regard se pose sur l'écran de l'avion, je me rends compte que les fêtes de fin d'année approchent rapidement. Je jette un coup d'œil à mon agenda ouvert devant moi, je remarque que Cindy à effectué un boulot remarquable en me dégageant du temps sur cette période. L'appel du personnel de bord nous indique que nous pouvons enfin sortir de cet appareil. D'un seul mouvement, plusieurs voyageurs et moi-même nous nous levons. Je récupère une veste que j'avais mis dans le bagage à main à mon départ.  Il ne faut pas être devin pour savoir que la température entre la Floride et la France, n'est pas la même durant cette période de l'année. Je prends la direction de la sortie de l'avion. Cachant mes yeux avec mes lunettes de soleil. Je sors enfin, je suis rapidement dans le hall d'arrivée. Je crois que la presse est présente, car depuis la soirée sur les Champs Elysée. Elle alimente divers articles sur ma carrière et ma relation avec Louis. Il faut avouer que sur cette dernière il n'ont pas beaucoup d'informations. Je ne dévoile que ce que je veux sur ma vie privée.
Une fois ma valise récupérée ,mes pas me guident vers la sortie de l'aéroport. Où se trouve Charles debout devant sa voiture. Il m'ouvre la portière arrière afin que je me glisse sur la banquette. J'ai laissé mon sac de voyage dehors pour qu'il puisse le déposer dans le coffre. Il n'aime pas que je le fasse moi-même. C'est son métier m'a-t-il indiqué à plusieurs reprises. Quelques instants plus tard, nous prenons la direction du centre de Paris.
— Où allons-nous, mademoiselle Clark ? m'interroge-t-il
— Chez moi, s'il vous plaît. Merci, répondis-je avec un sourire.
Durant ce trajet, je prends le temps d'envoyer un message à Louis. Je sais qu'il n'a pas de forfait international, alors nous n'avons pas pu tellement communiquer durant mon séjour. Les quelques mails envoyés et des appels visio via MSN messenger ont permis de garder le lien entre nous. Avant nous ne nous écrivions pas autant, mais je pense que c'est normal de communiquer plus maintenant.
« Rentrée sous le soleil caché parisien. Je vais chez moi bisous. Em' »
Au moins, il sait où je suis, si jamais il veut me rendre visite, sait-on jamais. Le trajet s'effectue rapidement. Charles me dépose dans le sous-sol de mon immeuble afin d'éviter d'être importunée par les journalistes. Je le remercie pour son professionnalisme, récupère mes affaires et me dirige vers l'ascenseur qui me mènera à mon logement. Une fois chez moi, je prends le temps de défaire mon bagage. C'est une manie chez moi de le faire un fois arrivée. Je n'aime pas laisser mes affaires sales ou rangées dans ma valise.  Quand la tâche terminée, je me dirige vers la salle de bain afin de prendre un bain afin de me détendre et encaisser le jet lag. J'ajoute une bonne dose de moussant. Cette dernière recouvre mon corps, pas une seule partie n'est visible. J'aime cela, c'est mon petit plaisir. Rien ne pourra m'en faire sortir.
DEERING
Mise à part la sonnette de ma porte d'entrée. Je pousse un soupir de frustration et sort de mon bain, je prends le temps de m'envelopper dans un peignoir.
—  Arf, encore déranger durant mon moment ! J'arrive, criè-je depuis ma salle de bain.
Je ne suis pas totalement sèche, mais je devrais survivre à cela. Je me précipite dans le couloir de mon appartement, j'ouvre la porte et tombe nez à nez avec Louis.
—  ça va devenir une habitude je crois, m'informe-t-il en me regardant de haut en bas.
— Tu as le timing le plus pourri qui existe, je l'avoue, répliquè-je en le laissant entrer chez moi.
— Je t'ai apporté des douceurs aussi, je sais que tu es en plein jet-lag, ajoute-t-il en déposant dans ma cuisine un sachet venant de la boulangerie en bas de chez lui.
— Oh tu es un amour ! Tu veux boire quelque chose ?
Me répondant par la négative, je me fais couler un café,
— Je reviens je vais me changer; lui indiquè-je en partant dans ma chambre.
Quand je reviens, mon breuvage est déposer sur le bar, cette pièce est ma préférer, elle est dans un style américain, de couleur beige. Lors de ma visite de ce logement, j'ai eu un coup de foudre pour cette pièce. Je me suis tout de suite vue, préparant des petits plats, ma mère aussi. Elle m'a accompagné durant ses rendez-vous. Aucun travaux n'ont été effectués, je l'ai pris dans l'état. Tout était propre et accueillant. Ma chambre donne sur une petite cour intérieure afin de ne pas avoir la vue sur le trafic parisien. Le salon lui est spacieux, j'ai de quoi mettre un grand canapé, où il m'arrive de dormir, quand je suis prise dans un film ou une série. Avec mon métier j'ai appris à dormir n'importe où. Je n'ai pas de chambre d'amis, car je n'en ai pas l'utilité. En revanche, ma salle de bain est équipée d'une douche et d'une baignoire d'angle. Je peux choisir ce que je veux utiliser. Des toilettes séparées, bien entendu. Mon appartement est dans un immeuble sécurisé par un concierge, personne ne peut entrer comme il le souhaite. C'est aussi, une des choses qui m'a rassuré durant notre démarche. Une place de parking est aussi à ma disposition, pour le moment je n'en ai pas besoin. N'ayant pas de voiture sur Paris, je suis souvent en voyage et conduite par Charles aux destinations de mes rendez-vous.
— Tes parents arrivent quand déjà ? me questionne-t-il.
— Dans quinze jours, il faut que je prévoie des courses pour qu'ils puissent se préparer un bon repas pendant leur séjour ici, indquiè-je en buvant une gorgée.
— Tu es une fille parfaite.
— J'essaye en tous cas. Toi tu ne vois donc pas ta famille durant les fêtes ?
— Non, les relations avec ma mère sont parfois tendues, alors de temps en temps nous préférons ne pas nous voir. Cela nous aide à mieux nous supporter, je dirais. Et ce qui est de mon père, il est sans doute en vadrouille avec une de ses maitresse.
— C'est dommage je trouve. Je dois avouer que je ne vais pas me plaindre de la relation avec les miens. Ils me laissent pas mal de liberté. Par contre, le fait que je quitte la région lyonnaise a été plus difficile à encaisser.
— Je comprends, j'ai toujours vécu en région parisienne, j'ai juste pris mon indépendance pour les études. Je me voyais mal faire de nombreux allers-retours entre la maison et la fac. Alors j'ai pris un logement proche de mon lieu d'université. Depuis que je suis rentrée dans la vie active, je n'ai pas pu me résoudre à retourner chez mes parents. Du coup, je loge toujours dans ma garçonnière. Tu as vu ce que la presse a écrit sur toi ces derniers jours ? m'interroge-t-il.
— Garçonnière ? Et tu as amené combien de demoiselles en détresse chez toi ? Et pour répondre à ta question, non. Cindy m'a juste indiqué que des articles avaient été postés à ce sujet.
— Tiens alors, lis donc, réplique-t-il en me donnant son téléphone ouvert sur la bonne page.
« Après une soirée de lancement des fêtes de fin d'année, la mannequin Emma Clark a été aperçue en toute décontraction avec un de ses amis dans les rues de Paris. Passant de Cendrillon à Madame tout le monde rapidement, elle continue de nous couper le souffle par sa marque de fabrique, simplicité et légèreté. »
Les photos prises par la presse parlent d'elles-mêmes, ces derniers sont celles où on nous voit se balader sur les champs. Comme si le monde autour de nous n'existait pas. Sur un cliché, nous courons pour traverser l'avenue en nous tenant la main Puis enfin une dernière où nous sommes assis sur les bancs à discuter. Je n'avais pas réellement fait attention à mes gestes ce soir-là, mais ma tête est sur son épaule, nous parlons. Un grand sourire est sur mon visage, comme si ma place était auprès de lui. Simplement.
— Je n'ai jamais amené de filles chez moi. Je suis un garçon timide... m'indique-t-il en me regardant avec malice.
— Je vais dire que je te crois, répliquè-je en riant.

Illusions et désillusionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant