Surprise ajournée (Os - Oliver Aiku x OC)

Surprise ajournée

- Le Bluelock a renversé le score ! BUUUUUUUUUUT !

Le match contre l'U-20 venait de se solder par la victoire du Bluelock par un but de Yoichi Isagi. Quand Oliver Aiku avait commencé ce match, il ne s'attendait pas à cette finalité mais il avait fini par voir. Comme les spectateurs, il avait vu le potentiel des joueurs de l'équipe adverse. Il avait compris ce que ce fou d'Ego avait pu voir en eux. Ce Isagi était le joueur qui l'avait le plus impressionné mais aussi celui qui avait fait résonner en lui son âme d'ancien attaquant. Aiku avait senti son égo réagir à celui de deux ans son cadet et il savait que malgré leur défaite à ce match, il avait gagné quelque chose. Il avait atteint la "zone".

-  L'arbitre fait retentir le coup de sifflet final et c'est avec un score de trois à quatre que le onze du Bluelock remport le match !

En bon perdant, Aiku s'avança dans la direction d'Isagi que ses amis avaient enfin reposé au sol et lui dit :

- C'était un but héroïque ! En fait, tu n'as pas cessé de viser mon angle mort, c'est ça ?

- Oui... Ainsi qu'un emplacement d'où je pouvais marquer sur reprise de volée... pour le reste...

En même temps qu'Aiku répondait, il entreprit de retirer son gant.

- Tss.. Durant ce court laps de temps, tu as couru par réflexe à cet endroit et le ballon y est retombé "par hasard", c'est ça ? Tu as donc provoqué la chance, Yoichi Isagi. Notre équipe a perdu. Félicitations, le Bluelock !

De sa main dégantée, il la tendit au jeune joueur pour la lui serrer. Isagi répondit à sa main tendue, se félicitant tacitement de la performance de l'autre. Après cela, l'arrière centrale quitta le terrain avec le reste de son équipe. Arrivés dans les vestiaires, ils débriefèrent sur le match qui venait de se dérouler avant d'aller prendre leur douche. Une fois changés et prêts à partir, Sae Itoshi partit sans leur dire au revoir et personne ne sembla s'en formaliser étant donné le phénomène qu'il était. Seul Ryusei entreprit de le suivre en le harcelant presque pour avoir ses coordonnées. Un des membres de l'équipe de l'U-20 prit la parole :

- He les gars, ça vous dit d'aller boire un verre ? C'est pas parce qu'on a perdu ce match qu'on doit aller se morfondre chez nous. Qu'est-ce que vous en dites ?

Aiku, capitaine de l'équipe, répondit de suite à la proposition en la déclinant.

- Désolé, les gars, ça sera sans moi ! 

- Mais capitaine, comment on va faire sans vous ? pleurnicha faussement un autre membre.

- Vous vous débrouillerez très bien sans moi pour vous mettre une murge. Je dois rentrer, Mei finit sa garde ce soir et on s'est pas vu depuis presque deux jours.

Certains se mirent à ricaner. Teru Kitsunezato prit la parole :

- Notre capitaine nous abandonne pour Sainte Mei ! Que pouvons-nous faire face à l'amour de notre capitaine anciennement coureur de jupons ? Il a trouvé jupon à son pied !

Les autres membres de l'équipe explosèrent de rire sous le regard meurtrier de leur capitaine. Une serviette humide fendit l'air pour aller toucher la tête de l'auteur de cette blague. Depuis trois ans, Oliver Aiku avait trouvé chaussure à son pied et sortait avec Mei et son équipe ne loupait pas un seul moment pour lui rappeler son passé et faire des blagues sur le sujet. Heureusement, Il ne se formalisait jamais vis-à-vis de ça, il savait bien que le jour où il trouverait quelqu'un, ses coéquipiers ne rateraient jamais un moment pour le charrier. Sans rien n'ajouter de plus, il s'en alla en leur accordant un dernier signe de la main, pas un des plus polis, d'ailleurs.

Sur le chemin du retour, il se perdit dans ses pensées et se rappela de sa rencontre avec la Sainte Mei comme s'amusaient à l'appeler ses coéquipiers. Durant un match, Aiku s'était pris un coup qui lui avait presque brisé le nez. Il avait du aller à l'hôpital à la suite du match et était tombée sur une super femme. Elle devait avoir son âge, donc pas encore médecin, surement étudiante en médecine. Elle avait les cheveux de la couleur du lilas, un violet très clair. Les ondulations de ses cheveux donnaient envie de passer la main dedans et les petits chignons tressés qu'elle avait élégamment coiffé sur le haut de sa tête semblaient la rajeunir. Malgré la douleur occasionné par son nez, il avait été absorbé par la couleur grise de ses yeux. Il avait l'impression que ses yeux contenaient un orage caché derrière les nuages qui ne demandait qu'à être libéré.