Chapitre 14

680 52 18
                                    

PDV Ellie

C'était une première pour moi de voir Pierre rouler dans ma ville. L'année dernière, je l'avais rencontré une ou deux semaines après le Grand Prix de Monaco, et puis de toute façon, à l'époque, je ne savais même pas qu'il était pilote de Formule 1, enfin ça, c'est une tout autre histoire.

Mais aujourd'hui, tout était différent, on était ensemble et j'avais le plaisir de le dispenser d'hôtel pour loger ce week-end. Il en était ravi, croyez-moi. Il en avait même profité pour débarquer dès lundi. Ce n'était d'ailleurs pas pour me déplaire, l'avoir chez moi tous les soirs d'une semaine relevait de l'extraordinaire depuis que la saison avait repris. Nous habitions presque ensemble pendant la trêve hivernale. A la base, nous devions seulement nous voir de temps en temps, mais ça n'avait tenu que quelques semaines. Le dernier mois s'était terminé en une joyeuse colocation chez moi. Ça faisait mal de l'admettre, mais le manque nous avait gentiment ramené à la réalité : passer plus de 3 jours loin de l'autre était compliqué. Ainsi, c'était donc tout naturellement qu'il avait vite repris ses marques depuis quelques jours.

D'ailleurs, ses 2 séances d'essais libres de la journée s'étaient super bien passées. Ainsi, c'était un Caillou de bonne humeur qui était en train de nous préparer à manger. Je profitai du calme avant la tempête de ce week-end, de l'avoir rien que pour moi encore quelques heures. Il me semblait bien que lui aussi. La renommée du Grand Prix monégasque était vraiment hallucinante, ce qui ne laissait pas une seconde de répit aux pilotes. Mon appartement était donc son petit havre de paix. Je souris en l'entendant siffler depuis la chambre. Ca me décida d'ailleurs à me lever, voir ce qu'il nous préparait de bon. Au plus j'avançais, au plus je reconnaissais l'odeur de mon plat préféré. Cela se confirma quand je le vis verser délicatement la béchamel sur le dessus du plat. Depuis l'entrebâillement de la porte, dans son dos, je tombai alors amoureuse de lui encore un peu plus. Je m'approchai à pas de loup et passa mes bras autour de sa taille avant de venir caler ma tête dans son dos.


« - C'est quand même dingue que je ne t'ai jamais emmené manger des lasagnes en Italie alors que j'habite à Milan, remarqua-t-il en continuant sa préparation sans sourciller.

- A qui le dis-tu ! J'attends que ça Même s'il faut avouer que je saurais largement me contenter des tiennes, répondis-je en lui déposant un baiser sur la joue.

- C'est tout ? Je te fais ton plat préféré et j'ai juste le droit à ça ? se plaignit-il en faisant volte-face.

- C'est déjà bien assez, rétorquais-je en le défiant du regard.

- T'es vraiment sûre de ce que t'avances ? me demanda-t-il tout bas à quelques centimètres de mes lèvres.

- Absolument, d'ailleurs tu devrais mettre ton plat au four vu le temps de cuisson qui l'attend, enchaînais-je sans bouger d'un poil, trop obnubilée par son souffle chaud s'intensifiant de plus en plus.

- Je ne suis pas sûr qu'on soit à quelques minutes près du coup, conclut-il en réduisant définitivement la distance qui séparait nos lèvres.

- Oui c'est vrai que maintenant que tu le dis, je n'ai plus très faim, chuchotais-je entre 2 baisers tout en le laissant me surélever sur le plan de travail.

- CAILLOU ! Dis-moi que t'as nettoyé le meuble avant, le suppliais-je en sentant soudainement quelque chose de froid transpercer mon pantalon de pyjama.

- C'EST PAS DE MA FAUTE ! C'est toi qui m'as pris au dépourvu ! se défendit-il en se reculant pour me laisser retomber sur mes pieds.

- JE TE HAIE ! m'écriais-je en m'apercevant que j'avais bel et bien de la sauce tomate étalée partout sur mes fesses.

Fais-moi un signe - Lando NorrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant