Pendant six mois, une série d’épreuves obligatoires avait mis à rude épreuve les jeunes de 3 à 25 ans, dans tous les domaines et dans tous les pays. Aujourd’hui, la sélection touchait à sa fin. Chaque continent comptait au moins deux candidats par catégorie d’âge et de type d’épreuve.
Les plus jeunes avaient dû faire preuve d’intelligence, tandis que les adolescents et les adultes s’étaient affrontés sur des épreuves sportives, de résistance, de cuisine, de garde d’enfants, de mécanique, etc… L’épreuve la plus difficile, celle de la survie en milieu hostile, était celle qu'ils avais choisi pour moi après avoir passé les tests d’aptitude éliminatoires.
Je venais de terminer mon épreuve de survie en milieu hostile, en décrochant la deuxième place. J’étais un peu déçue de ne pas avoir obtenu la première place, mais heureuse de me qualifier pour la finale. J’aurais voulu attendre que mes meilleures amies aient fini leur épreuve, mais on m’avait dit que les qualifiés devaient monter dans un bus pour la prochaine étape.
Je montai dans le bus, un peu nerveuse. J’ignorais ce qui m’attendait pour la finale. Je regardai par la fenêtre et je vis mes amies qui me faisaient signe de la main…
Si elles n’étaient pas dans le bus…
c’est qu’elles n’étaient pas qualifiées.Cela me rendit triste, mais elles avaient l’air fières de moi, mais aussi inquiètes. Je leur souris et je leur fis un signe de la main en retour. Je me demandai si je les reverrais un jour.
Le bus démarra et je m’installai sur un siège. Je regardai autour de moi et je vis les autres qualifiés.
Certains avaient l’air confiants, d’autres avaient l’air effrayés. Je reconnus quelques visages des épreuves précédentes. Il y avait le garçon qui avait gagné la première place de l’épreuve de survie, il avait les cheveux blonds et les yeux bleus. Il me lança un regard arrogant. Il y avait aussi la fille qui avait gagné l’épreuve de mécanique, elle avait les cheveux noirs et les yeux verts. Elle me sourit timidement.
Il y avait encore d’autres candidats que je n’avais jamais vus, ils venaient sûrement d’autres pays. Le bus roula pendant plusieurs heures, sans s’arrêter. Je commençai à avoir faim et soif, mais il n’y avait rien à manger ni à boire. Je me demandai où on allait. Je regardai par la fenêtre et je vis le paysage changer.
On quitta la ville et on traversa des champs, des forêts, des montagnes. Je vis le soleil se coucher et la nuit tomber. Le bus continua de rouler, sans lumière. Je commençai à avoir sommeil, mais je n’osai pas fermer les yeux. Je me sentis comme dans un cauchemar.
Soudain, le bus s’arrêta. Je sursautai et je regardai par la fenêtre. Je vis un grand portail métallique, gardé par des soldats armés. Le portail s’ouvrit et le bus entra. Je vis un panneau qui indiquait : “Zone 51”. Je sentis mon cœur se serrer. Qu’est-ce qu’on faisait ici ? Qu’est-ce qu’ils nous voulaient ? Je sentis la peur monter en moi. Je me dis que c’était peut-être la fin.
Le bus s’arrêta devant un grand bâtiment gris, sans fenêtre. Les soldats nous firent descendre du bus, un par un. Ils nous fouillèrent et nous enlevèrent nos affaires. Ils nous mirent des bracelets électroniques autour du poignet.
Ils nous conduisirent à l’intérieur du bâtiment, dans un long couloir. Je vis des portes métalliques, avec des numéros. Les soldats nous répartirent dans les différentes pièces.
Je me retrouvai dans la pièce 13, avec le garçon blond et la fille brune. La porte se ferma derrière nous. Je regardai autour de moi et je vis trois lits, trois chaises, une table, une télévision, une caméra. Rien d’autre. Je me demandai ce qu’on allait faire ici.
Le garçon blond s’assit sur un lit et alluma la télévision. Il zappe les chaînes, sans intérêt.
Il dit : - Quel ennui ! On est enfermés ici comme des rats ! On ne sait même pas pourquoi !
La fille brune s’assit sur une chaise et regarda la caméra.
Elle dit : - Peut-être qu’ils vont nous expliquer. Peut-être qu’ils vont nous dire ce qu’ils attendent de nous.
Je m’assois sur le dernier lit et je regarde le bracelet électronique.
Je dis : - Peut-être qu’ils vont nous tuer. Peut-être qu’ils vont nous faire des expériences. Peut-être qu’ils vont nous transformer en monstres.
Le garçon blond me regarde et rit.
Il dit : - Tu es paranoïaque, toi ! Arrête de dire des bêtises ! On est juste des candidats à un jeu, pas des cobayes !
La fille brune me regarde et sourit.
Elle dit : - Tu as peut-être raison, toi. Il y a quelque chose de louche dans cette histoire. Il y a trop de mystères, trop de secrets, trop de disparitions. Je les regarde et je me tais. Je ne sais pas qui croire, ni à qui faire confiance. Je ne sais pas ce qui va nous arriver. Je ne sais pas si on va survivre.
La télévision s’allume soudain et je vois apparaître le visage d’un homme. Il a les cheveux gris et les yeux bleus. Il porte un costume noir et une cravate rouge.
Il sourit et dit : - Bonjour, chers candidats. Je suis Marcus Milius, le fondateur et le président de la Milius Corporation. Je vous félicite pour votre qualification à la finale du Grand Jeu. Vous faites partie des meilleurs parmi les meilleurs.
Le garçon blond se lève et dit : - Le Grand Jeu ? C’est quoi ce délire ? On n’a jamais entendu parler de ça !
L’homme rit et dit : - Vous vous demandez sûrement ce qu’est le Grand Jeu, n’est-ce pas ? Eh bien, c’est le nom que j’ai donné à ce projet. Un projet qui va changer votre vie, et peut-être même l’histoire de l’humanité. Un projet qui va vous emmener dans l’espace.
La fille brune se lève et dit : - Dans l’espace ? Mais pourquoi faire ?
L’homme sourit et dit : - Ce projet a pour but de vous sauver, mes chers. De vous sauver de l’extinction. Car votre planète est en danger, et vous le savez. Le réchauffement climatique, la pollution, la surpopulation, les guerres, les maladies…
Tout cela menace votre avenir. Et je ne peux pas rester les bras croisés. Je veux vous offrir une chance de survivre.
Nous avons exploré la galaxie, à la recherche de nouvelles formes de vie, de nouvelles civilisations, de nouveaux défis. Nous avons aussi une mission. Une mission sacrée. Nous sommes les sauveurs. Les sauveurs de l’instinction. Nous sauvons les espèces menacées, les planètes en péril, les cultures en voie de disparition. Nous les emmenons avec nous, dans l’espace, dans notre vaisseau-monde. Nous les protégeons, nous les soignons, nous les aidons à se développer. Nous les considérons comme notre famille. Et vous, mes chers, vous allez faire partie de notre famille.
Vous allez nous accompagner dans l’espace. Vous allez quitter cette planète mourante. Vous allez découvrir un nouveau monde. Un monde meilleur. Un monde où vous serez libres, heureux, épanouis. Un monde où vous serez les bienvenus. Un monde où vous serez les élus.Sa avait l'air génial mais pourtant une partie de mon cœur ne pouvait s'empêcher de penser qu'il y avait un piège quelque part...
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Mes histoires secrètes : un recueil de récits à perfectionner
RandomJe voulais partager mes ébauches de récits avec d'autres lecteurs et auteurs, après tout c'est pour sa que wattpad existe, mais je n'ose pas franchir le pas. Alors, je crée ce recueil pour y déposer mes petites histoires, parfois inachevées, et les...