Chapitre 14: 𝕭𝖆𝖑𝖆𝖉𝖊 à 𝕭𝖔𝖘𝖙𝖔𝖓.

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Balade à Boston
Balade à Boston












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_ Et alors ?

_ Il s'agissait simplement d'une crise d'angoisse aiguë. Tu devrais prendre les médicaments que je viens de te prescrire, insista-t-il.

Je m'étais rendu au cabinet de mon psychologue, où nous avions longuement évoqué ma récente crise de panique. Après une batterie d'examens et l'analyse des résultats, mon psychologue m'avait remis un sachet contenant un tas de médicaments appropriés. Les médicaments n'étaient pas vraiment ma tasse de thé.

D'ailleurs, qui aime ça ?

Je me souviens encore de la sensation oppressante de cette crise. Mon souffle court, mon cœur battant à tout rompre, et cette impression d'étouffer sous le poids de mes propres pensées. En parler avec le psychologue m'avait aidée à mettre des mots sur cette expérience, à comprendre les déclencheurs possibles. Pourtant, l'idée de prendre des médicaments ne me séduisait guère.

Je fixai le sachet de médicaments comme s'il contenait des secrets enfouis. Mes doigts hésitèrent avant de l'ouvrir. Mon psychologue m'avait assuré que ces médicaments m'aideraient à stabiliser mes émotions, à retrouver un semblant de paix intérieure. Mais une part de moi résistait, craignant de dépendre d'une substance chimique pour aller mieux.

_ Je sais que tu es réticente, mais ces médicaments sont là pour t'aider, pas pour te définir, dit-il, comme s'il lisait dans mes pensées.

Je relevai les yeux vers lui, cherchant une lueur de compréhension. Son regard était empreint de bienveillance, de cette patience infinie qu'il avait toujours manifestée envers moi.

_ Tu continues avec le dessin ?

_ En parlant de dessin, j'ai retrouvé ma boîte hier, où je les avais mis.

_ D'accord, peux-tu me les donner ? À moins que tu ne les aies pas sur toi.

_ Oh, si ! m'exclamai-je en ouvrant mon sac à dos.

Je sortis mes dessins de mon sac avant de les donner à mon psychologue. Il les prit et les examina, s'attardant particulièrement sur celui représentant la silhouette qui s'échappait.

_ As-tu déjà envisagé de mettre en couleur tes dessins ? me demanda-t-il, les yeux toujours fixés sur le dessin.

_ Mais il y a le noir et le blanc.

_ Le noir et le blanc ne sont techniquement pas des couleurs. Je fais référence aux couleurs dans le contexte de la mémoire. Puisque tu as un don pour le dessin, tu pourrais illustrer les instants que tu considères importants ou des anecdotes pour exercer ta mémoire. Est-ce que tu comprends ?

Je réfléchis à sa proposition. C'était une tâche difficile. Je n'aimais pas ajouter des couleurs à mes dessins, et si mon oncle apprenait que je continuais à dessiner, il serait furieux, parce que c'était lui qui m'avait fait arrêter.

_ C'est une idée intéressante, répondis-je prudemment. Mais je n'ai jamais vraiment exploré la couleur.

_ La couleur peut ajouter une dimension émotionnelle à tes dessins. Elle peut t'aider à exprimer ce que tu ressens et à revisiter des souvenirs avec une nouvelle perspective, expliqua-t-il.

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