Les doux rayons du soleil tapaient sur la fenêtre de ma chambre, j'entendais les oiseaux chanter au loin, le bruit des vagues s'écrasant sur le sable chaud ainsi que la douce mélodie sortant du piano disposé à l'étage.
Mon père, sûrement était l'auteur de ses notes qui s'accordaient parfaitement entre elles. Il avait ce don d'envoûter qui que ce soit écoutait sa musique.
Mes paupières s'ouvrirent délicatement alors que j'essayais de m'habituer à la lumière présente dans la pièce.
Une douce odeur de pain grillé arriva jusqu'à mes narines, mon estomac cria famine.
Je retirai la couverture chaude de mon corps et fit face à la différence de température entre mon lit et la piece. Je m'emparai de mon plaid favori décoré de jolies petites marguerites blanches entourées de fourrures de la même couleur, et marchai en direction de la cuisine.
Mon père fini son morceau et vint me rejoindre pour le déjeuner.
Pendant le repas nous aimions parler de tout, c'était lui mon repaire, mon pilier et il n'y avait aucun secret entre nous.
Tout en mangeant nos tartines à la confitures de fraise accompagnées de mon jus d'orange favori, il entama la discussion:
- il faudra allez t'entraîner tout à l'heure Kayna, tu as perdu en endurance. Tu pensais peut être que je ne l'avais pas remarqué, mmmh ?
Tout en remuant mon cappuccino je réfléchissais à ce que je pouvais lui répondre. Oui il était vrai que mon niveau avait diminuer, j'avais des cours à réviser, des activités à réaliser, des sorties entre amis à prévoir et il n'était forcément pas au courant que je sacrifiais tout pour pouvoir faire mes études et donc le rendre fière lui, et maman, de là ou elle est, il ne devait pas savoir non plus que mon agenda était blindé et que je n'avais pas une minute de temps pour moi. Mais ce n'est certainement pas la réponse qu'il voudrait entendre, alors à la place de tout lui révéler là maintenant et donc de briser les sous-entendus, je lui réponds simplement:
- oui j'irai après le petit déjeuner...
Lorsque j'ai dis que j'avais une relation "parfaite " avec lui, c'était faux bien sûr.
Enfin ça a été vrai, à l'époque, lorsque maman était encore en vie, il m'accordait de son temps et l'on pouvait débattre de tel ou tel sujet pendant des heures.
Mais à la mort de ma mère, il s'est complètement renfermé, il n'a montré aucune émotion et a fait comme si je n'existais pas. Comme si tout ça n'avait jamais existé.
Tout ce qui l'importait désormais c'était son travail, ses chiffres d'affaires et mes entraînements pour reprendre l'entreprise familial.
Juste ça.
Et rien que ça.
J'ai fini par m'y habituer.
Sous son air froid je sais qu'il s'y trouve, complètement anéanti par sa mort, il est là, enfuis dans les décombres de la catastrophe. Ce père la, il est mort avec elle.
☆
Je frappe dans le punching-ball à l'aide des techniques de frappes que mon père m'a appris, des gouttes de sueurs ruisselent le long de mon corps.
Munis d'un short ainsi que d'une brassière de sport, mes cheveux attachés en queue de cheval, je me rue sur ma bouteille d'eau posé sur le banc à proximité.
J'en bois la moitié avant de la refermer et de reprendre ma respiration.
Puis je me redresse et recommence à frapper. Malgré la vérité derrière cet entraînement, il me permet de me vider, de décompresser et de lâcher toute cette rage qui reste en moi.

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Control
Romance" elle est le genre de fille qui peut avoir mal à en crever mais qui te regardera toujours avec un sourire scotché au visage " - Emma Watson -