Chapitre 20: 𝕼𝖚𝖊𝖘𝖙𝖎𝖔𝖓 𝖉𝖊 𝖈𝖔𝖚𝖑𝖊𝖚𝖗.

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Question de couleur
Question de couleur


















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**Lizianne**


_ Vous y croyez ? Tout ça pour des couleurs ! Des stupides couleurs !

_ Je t'en ai toujours parlé, Lizianne, dit-il en prenant des notes dans son petit carnet, sans lever son regard.

_ Mais je dessine déjà bien, putain ! Ça ne suffit pas ? Vraiment pas ? Même pas un peu ?

Nous étions dans le cabinet pour ma thérapie hebdomadaire du mercredi. La pièce de taille moyenne, était simple mais élégante, décorée avec soin. Les murs étaient ornés de quelques tableaux abstraits. J'étais allongée sur le canapé, les mains posées sur mon ventre, le regard fixé au plafond.

Je me tournai vers le psychologue, l'observant avec attention. Il était indéniablement séduisant, avec une aura qui capturait l'attention sans effort. Sa coupe undercut, soigneusement travaillée, ajoutait à son allure un charme irrésistible. C'était le genre de charisme auquel peu de femmes sauraient résister, piégées dans le filet de ses paroles habiles et de son talent pour la manipulation subtile. Il avait cette capacité rare à mettre les gens à l'aise, tout en gardant une certaine distance, presque énigmatique.

Son calme était tout aussi frappant. Il écoutait avec attention, comme s'il était capable de lire au-delà des mots, de comprendre les pensées cachées derrière chaque phrase. Cette qualité rendait ses consultations à la fois réconfortantes et troublantes. Son style vestimentaire, d'une élégance discrète, complétait parfaitement son allure générale.

Pourtant, malgré son apparence irréprochable, une ombre planait sur lui : l'incertitude quant à sa sincérité. On ne savait jamais vraiment s'il était honnête ou s'il jouait un rôle, manipulant subtilement l'esprit des autres pour obtenir ce qu'il voulait. C'était là sa spécialité, après tout : la manipulation.

_ Pourquoi m'observes-tu, Lizy ? demanda-t-il soudainement.

Mes joues s'empourprèrent instantanément, leur couleur rivalisant avec celle du tapis rouge qui recouvrait le sol sous la petite table ronde. Sans même lever la tête, il me jeta un regard avec un sourire en coin se dessinant sur ses lèvres, comme s'il savourait ma gêne.

_ Euh․․․ Est-ce que․․․ Est-il possible que mon trouble efface des souvenirs aussi élémentaires que un plus un égale deux ? tentai-je de détourner la conversation. Si c'est le cas, il vaudrait peut-être mieux que j'arrête le lycée !

Il éclata de rire avant de relever la tête vers moi.

_ Non, ton trouble n'efface que les souvenirs visuels et les mots entendus.

_ Oh, vraiment ? Expliquez-moi, insistai-je alors que je me redressais légèrement sur le canapé.

_ C'est un aspect spécifique à ton cas, précisa-t-il. Contrairement à d'autres qui peuvent tout oublier, toi, tu te souviens encore des odeurs, des sensations tactiles et des émotions. Ces impressions restent gravées en toi, même si les images et les mots s'effacent.

If you knewOù les histoires vivent. Découvrez maintenant