—Enfin! La meilleure partie de la journée, la pause déjeuné ! S'extasia Manu qui avait déjà marre de travailler
—Pauvre paresseux, expirais-je totalement désintéressé, assis dans un café du coin non loin de l'entreprise informatique.
Il était midi passé de vingt minutes, on avait l'impression qu'il était huit heures du matin. C'est déjà fatiguant de se lever à six heure du matin déjà parce que le soleil ne se lève pas encore à cette heure là. C'est l'une des raisons qui me poussent à détester l'hiver. Je n'aime pas vraiment la neige et surtout je déteste le froid, d'autant plus qu'on est au Canada où il peut faire jusqu'à moins quarante-six degré celsius (-46°C) de froid, un congélateur naturel. Je ne sais pas pourquoi on est pas rentré vivre en Italie quand j'étais adolescent; il fait beau là bas, c'est tout le contraire d'ici, carrément. Malgré ma haine pour l'hiver, j'aime quand même la chaleur des fêtes de fin d'année. Même si la magie de Noël aujourd'hui n'a plus la même puissance et ampleur que quand j'étais petit, j'aime toujours ces petites confiseries et sucreries qui captivent mes papilles et m'attirent tel un aimant dans des pâtisseries ou des cafés, réveillant ainsi mon âme d'enfant.
J'en mangeais quelques uns justement, en sirotant mon bon café brûlant comme j'aime, ça ne brûle pas que ma langue mais aussi mon stress me permettant ainsi de penser à autre chose que mes deux jobs, ma vie sans dessus dessous et ça brûle aussi mon envie de rire face aux incessantes plaintes de Manu—Tout ce travail m'a donné faim Jay! Je ne suis pas un robot, je ne pouvais pas continuer le ventre vide quand même!
—Mais t'étais juste assis à photocopier quelques documents.
—Rectifications, 1450 documents et m'assurer que les écrits ne s'imprime pas de travers c'est beaucoup de travail mentale.
—Wow, quel exploit! Pour nous qui résolvions les interminables problèmes dans la programmation de la nouvelle application, nous ne faisions rien comparé à toi j'imagine; répliqua Excellent qui s'assit à notre table accompagné de Paul, notre collègue après avoir commandé leur tasse de café.
En réalité ce sont mes amis et aussi mes collègues de travail. Manu est mon plus vieil ami tandis que Paul est le plus récent, avec Excellent par contre nous nous sommes connus dans une circonstance assez embarrassante. Sa femme devait accoucher le plus vite possible, nous étions en voiture Élise et moi, et c'est elle qui les avait repérés, cherchant un taxi ou un bon samaritain à 1h du matin. De base je ne voulais pas les prendre parce que ma mère s'inquiétait déjà beaucoup du fait que je ne sois pas déjà rentré à la maison et il fallait d'abord que je raccompagne Élise chez elle, à l'époque nous nous fréquentions encore et sa mère avait déjà mal appréhender notre relation juste parce que sa fille rentrait fréquemment tard à la maison. Elle a insisté à ce que nous les emmenions à l'hôpital et elle m'a menacé de rompre avec moi si je refusais parce qu'elle ne voudrait pas je cite "d'un mari qui n'a pas de compassion, qui a un cœur de pierre !" Je me voyais obligé de le faire. À l'hôpital j'ai beaucoup discuté avec Excellent pour le déstresser un peu et depuis nous sommes inséparables. Je suis d'ailleurs le parrain de cet enfant. Je déposais finalement Élise à 4h du matin parce qu'elle tenait à voir le bébé et sa famille ne voulait pas nous croire quand nous disions que nous avions aider une femme enceinte. Ils étaient plus tordues que nous malheureusement. Peu importe, cette histoire m'a fait gagner une très belle amitié et à chaque fois que je vois Malaïka, la fille d'Excellent, je n'arrête pas de penser à Élise et à son insistance de ce jour là. En bref, Manu, Paul et Excellent, qu'on appelle tous Excel travaillent pour moi dans mon entreprise informatique. J'apprécie énormément d'être en leur compagnie, même si nous avons beaucoup de différends, je les aime quand même. C'est réel quand on dit que les opposés s'attirent.—Mon cher Excel, chacun a sa dose de difficulté dans cette entreprise. Je sais que programmer est loin d'être facile. Et ce que j'ai fais l'est également parce que si l'on te donnait la tâche de photocopier des tas de documents et veiller à la présence de l'encre pour que les écrits ne paraissent pas floues et de travers, je suis sûre que je m'attendrais à une catastrophe, répondit Manu, avec sarcasme.
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Amnésique: La petite histoire d'Émeraude Kabila
RomanceElle connaît un accident et devint amnésique par la suite oubliant ainsi son sombre passé qui finira par la rattraper Il vit dans une totale dépression psychologique, il essaye bien que mal de s'en sortir, il est l'auteur de l'accident routier qui c...