J-20

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Pdv Maxime :

Je n'ai, encore une fois, pas dormi de la nuit. Vu la journée d'hier ça risquait pas en même temps. Je n'arrivais même plus à penser, ma tête embrouillée par un trop-plein d'idées, plutôt sombres pour la plupart.

Je sors difficilement de mon lit pour aller me préparer un petit déjeuner; même si c'est dur, il faut bien que je mange de temps en temps..

J'ouvre mon placard pour prendre une tasse, mais mon téléphone sonne soudainement : par sursaut, je lâche ma tasse qui vient s'exploser au sol. Le bruit des éclats ne me rappelle que trop bien ceux d'un certain verre le jour d'avant, ce qui n'aide en rien à calmer ma panique.  

Je ramasse en vitesse les bouts de la tasse, me coupant quelques fois au passage. Je soupire en voyant de nouvelles coupures sur mes mains, et vais à la salle de bain y désinfecter rapidement.

Quelques minutes plus tard, c'est la sonnette de ma porte qui retenti. Je vais ouvrir et découvre ma sœur sur le palier. C'est vrai, elle avait dit qu'elle viendrait me voir, pensais-je. 

Elle me fait un rapide câlin et s'engouffre dans mon appartement. Je l'observe poser ses affaires sur mon canapé en restant silencieux. Elle reviens vers moi avec un grand sourire, qui ne tarda pas à disparaître lorsqu'elle pris mes mains et aperçu les nombreux pansements. 

- Tu t'es fais quoi aux mains? demande-t-elle avec inquiétude.

- J'ai juste cassé une tasse, t'inquiète pas.

Cependant, son air inquiet ne quitte pas son visage. Elle me tira jusqu'au salon, pris une grande inspiration et me dit:

- Maxime, il faut qu'on parle..

- Oulà, qu'est ce qu'il y a ? Tu me fait peur là, dis-je en rigolant.

- Je suis sérieuse Max.. Je suis retournée à l'hôpital il y a 2 jours pour récupérer des papiers, et j'ai croisé le médecin qui t'avait suivi durant ton hospitalisation d'un mois.

Ma gorge se serra. 

- Ok, et..? murmurais-je avec appréhension.

- Contrairement à toi, il ne m'a pas parlé d'une simple crise d'appendicite, mais d'une raison plus grave quant à ton hospitalisation.

- Je.. je vois pas à quoi tu fais allusion, bafouillais-je. 

Je sentis mon corps trembler et réfléchis à toute vitesse comment faire pour me sortir d'ici. J'avais tout fait pour repousser cette conversation. Je ne voulais pas qu'on en parle maintenant. Ni jamais.

Je sentis une larme couler sur ma joue, et releva ma tête vers ma sœur. Je fus surpris de constater qu'elle pleurait aussi.

- Maxime.., murmura-t-elle une nouvelle fois. Elle pris une grande inspiration, me serra fortement les mains, comme de peur que je ne m'échappe, et demanda :

- Tu veux te suicider? 

Et la question semblait irréelle, parce qu'on entend jamais personne poser cette question dans la vraie vie.

- Je ne veux pas que tu le fasse. Je ne peux pas te laisser faire ça. Sa voix tremblait.

Je la regardait dans les yeux, ne sachant pas quoi répondre et ne pouvant dire un mot tellement j'avais la gorge serré. Je finis par murmurer entre deux larmes:

- Je suis désolé..

Elle lâcha mes mains et me pris dans ses bras. Je la serra de toute mes forces, des larmes déferlaient sur mes joues et je ne pouvais arrêter de lui répéter :

30 jours pour survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant