Il est beau quand même. (14)

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Je m'approche en courant, quitte à pousser des gens. Je n'en ai rien à faire, avec Maé on rejoint Aby qui rigole. Comment peut-elle rigoler ! Je me retourne vers Zoé, affolée que personne ne l'arrête. Elles sont toutes les deux l'une en face de l'autre à se tirer les cheveux, à ce rythme-là, leur front va toucher parterre. Je penche la tête d'un côté puis de l'autre pour essayer de comprendre.

- Tu ne les arrêtes pas ? Demandais-je tout de même à Aby.

- Non, je trouve ça plutôt drôle.

- Aby sérieux. Souffle Matt.

Ce dernier intègre le cercle pour les arrêter suivi de Logan, Matthis attrape Zoé et Logan, Clémentine. Au début, personne n'intervenait, Aby explique qu'elles ne font que se tirer les cheveux depuis qu'elles ont commencé. Mais quand Matthis attrape Zoé et l'éloigne, elle lance son pied dans le menton de Clémentine, cette dernière se débat Logan n'arrive pas à l'arrêter. Elle lance son poing dans le visage de Zoé. Un surveillant arrive les arrêtes et les emmène dans le bureau de la directrice.

On reste complément choqué. Le surveillant revient quelques minutes plus tard pour nous informer qu'elles sont à l'infirmerie. On s'y rend sans prêter attention à la sonnerie. Une fois arrivées là-bas, elles sont allongées sur des lits côte à côte. Clémentine a un gros pansement, déjà rouge de sang sur le menton, et Zoé a des pansements au niveau de l'arcade. L'infirmière nous regarde désespérer.

- Je vais rendre les papiers à la directrice, s'il vous plaît faites en sorte qu'elles ne se tuent pas.

On hoche tous la tête en même temps, Logan se dirige vers Clémentine, Matthis reste entre les deux. On commence à parler à Zoé, mais elle n'a pas l'air décidée à nous répondre, sauf au moment où Clémentine l'accuse d'avoir commencé.

- Qu'est-ce qu'elle a dit le fruit pourri ?

- Zoé arrête. Lui ordonne Aby.

- C'est elle qui a commencé ! Hurle-t-elle.

- Moi ? C'est toi qui m'énerves depuis le début.

- Je n'ai strictement rien fait ! Elle lui jette un oreiller, Aby la rappelle à l'ordre.

- Tu existes, c'est déjà trop.

Clémentine avait marmonné cette phrase, mais pas assez pour qu'on ne l'entende pas, elle plaque sa main sur sa bouche. Je vois le visage de Zoé se décomposer sur place, le copain de Clém rente au même moment dans la salle, Zoé se précipite à l'extérieur. Je ne cherche pas à comprendre et la suis aussi vite que je peux. Je dois la courser dans tout le lycée pendant plusieurs minutes. Une fois arrivé à sa hauteur, dans le fameux escalier, je dois reprendre mon souffle un certain temps avant de la rejoindre. Je m'assois à côté d'elle, elle pleure. Je pose ma tête sur son épaule et lui attrape la main. Elle met quelques minutes à se calmer. On reste silencieux. Jusqu'à ce qu'elle prenne la parole.

- J'avais le béguin pour toi au début d'année.

Je ne peux m'empêcher de rigoler en entendant ça, je me redresse, elle me pousse.

- Te moque pas.

- Je ne me moque pas.

- Ça... Elle cherche ses mots. Ça ne te dégoûte pas ?

Je suis étonnée par sa question, je tourne la tête vers elle, de nouvelles larmes dévalent ses joues, je la prends dans mes bras.

- Zoé, non, enfin, il n'y a rien qui puisse me dégoûter dans ce que tu dis.

- Mais j'ai potentiellement eu une attirance envers toi.

- Et alors ? Zoé, il n'y a rien d'étrange à cela. J'essuie une larme de sa joue.

Healthy love (en réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant