C'est par erreur que j'ai acheté cet ouvrage, intitulé Les poésies de Sappho, qu'en ma naïveté je croyais d'André Lebey qui n'en est que le traducteur, tandis que l'auteur, Saphho, fut apparemment une poétesse grecque des VIIe et VIesiècles avant Jésus-Christ. J'ai depuis lu des poèmes de Lebey que j'ai jugé avec la sévérité qu'il mérite, et je ne saurais l'estimer pour son grec ancien, attendu que je n'y entends goutte. Il suffira, je pense, après un tel malentendu, si humiliant pour moi et révélateur de ma triste culture, de savoir que pour 12,80 € on acquiert 140 pages dont chacune contient moins d'une phrase, en pose lyrique, difficile à entendre, et se résumant au sens de deux ou trois vers mystérieux qui ne semblent pas toujours assemblés pour signifier quelque chose. La composition m'échappe ; ce n'est pour moi à peu près pas un livre ; je demande pardon, à ceux que ce discours lapidaire offense, de manquer à ce point de subtilité que je ne peux comprendre comment cet opuscule se vend, ni, bien que la lecture perplexe s'en fasse en moins de vingt minutes, pour quelle raison, sauf par mégarde ainsi que moi, on l'achète.
À suivre : Serge, Reza.
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Chroniques wariennes (mes critiques littéraires)
Non-FictionDes critiques de ce que je lis, écrites peu après avoir lu.