Suite et fin de la longue nuit où tout à basculer.....
Bonne lecture😊
Narrateur externe
La nuit avec ses bruits bizarres, ses ombres terrifiants et ses mystères enfouis battait son plein. Frôlant ainsi les 4h du matin, elle papillonnait imperceptiblement vers sa fin mais les premiers rayons solaires restaient encore cachés derrière la brume matinale qui présagait un orage.
Cela va sans dire qu'alors le calme et la tranquilité demeurait toujours dans les rues encore quasi désertique de la capitale du Sénégal. Les portes des maisons restaient pour la plupart encore fermés, magazins et boutiques pareilles et des lampadaires éclairaient ça et là pour contrecarrer l'obscurité qui se faisait néanmoins toujours aussi mordant, plus particulièrement dans ce secteur.
En effet, stationné dans ce coin de rue quelque peu sombre situé dans un quartier de la banlieue Dakaroise, cela va faire plus de cinq minutes maintenant que Salif essayait de faire abandonner à la tante de Dalanda l'idée de descendre ici pour ensuite cheminer seule avec les enfants. Il ne comprenait pas ce désir pour quelqu'un qui disait vouloir rentrer sur Kaolack.
Mais en vrai, Dalanda et ta Aïda n'étaient pas même originaire de cette ville. Toutefois, comme sa niéce le lui avait recommandé, cette dernière faisait son possible pour brouiller les pistes.
_Mais madame vous êtes sûr ? Il ne fait pas encore jour. Laissez moi au moins vous amenez jusqu'au garage puisque vous partez sur Kaolack.
_C'est gentil à toi Salif mais ne t'en fait pas. J'ai une amie qui habite les environs, pas trop loin. Je lui ai envoyé un message et elle va venir me chercher avec son mari. Je resterai là-bas le temps que le soleil se lève avant de quitter Dakar avec les enfants, mentit la tante de Dalanda en vue de se débarasser de son chauffeur de substitut.
_Mais pourquoi prendre le risque d'attendre que le soleil se lève ? Ça n'aurait pas été mieux d'y aller maintenant ? Quitter cette ville une bonne fois pour toute avant qu'ils ne vous retrouvent ? Revint à la charge l'ex chef de la sécurité de la famille Diop.
_Crois moi Salif, répondit alors ta Aïda, c'est partir maintenant qui comporte des risques. Ils doivent certainement savoir pour moi, savoir que je ne suis pas de Dakar et qu'étant partie avec les enfants, mon reflexe première serait certainement de vouloir quitter cette ville et rentrer chez moi avec eux comme bagage. Ainsi, c'est fort probable qu'ils aient déjà déployé des hommes dans les garages afin de nous mettre la main dessus. Partir maintenant serait alors se jeter dans la gueule du loup. Hors que quand le soleil sera au Zénith, avec l'effervessence qu'il y a d'habitude dans ces endroits, y a pas moyen qu'ils nous retrouve. Ils ne seront pas même tenter de venir là-bas avec tout ce monde qu'il y aura. Trop de temoin pour réussir un kidnapping !
L'homme coula alors un regard vers ta Aïda, l'air hébété mais totalement en phase avec ses dires. Ça le choquait en vrai de l'entendre raisonner de la sorte. Et dire qu'elle avait raison sur toute la ligne. Il se sentit ainsi bête d'un coup de ne pas avoir pensé à tout cela. Lui qui de base était sensé assurer leur sécurité avait ainsi failli de peu les envoyer à l'abbatoir.
_Vue sous cet angle, vous avez tout à fait raison madame, souffla-t-il vaincu.
_Tu vois ? Et comme tu peut le percevoir aussi, ce quartier étant pierreux, tout transport qui y va s'oblige à s'arrêter là. Donc tu peux y aller...
_Non je préfère rester le temps qu'arrive ton amie....je.....
_C'est bon mon petit, je t'assure, contra ta Aïda en descendant enfin de la voiture, s'en suivit de prés par Salif. Je vais me débrouiller. L'urgence maintenant c'est que tu te débarasse de cette voiture qu'ils ne leur aient pas du tout impossible de tracer, de rentrer chez toi et d'oublier que tu as une fois travailler pour un homme nommé Souleymane Diop.
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Au carrefour des rêves brisés
General FictionL'homme est un loup pour l'homme, jamais adage ne fut aussi véridique. Pour vivre et briller, l'être humain était capable du pire. Il était capable d'éteindre, de détruire, d'anéantir son semblable. L'ennemi premier de l'homme, c'était donc l'homme...