Memories

Chapitre 13

Alix

Cry Baby, The Neighbourhood

— Je ne peux plus continuer comme ça.

Elle me regarde perdue, cherchant une réponse dans mes yeux.

— Comme quoi ? son ton incertain montre qu'au fond d'elle, elle sait.

— Tu vois parfaitement de quoi je parle...Je ne plus faire comme si de rien n'était. Comme si rien ne comptait, j'en ai marre.

Je marque une pause, il y'a tant de choses dont il faudrait parler. Mais Sienna n'est pas du genre à communiquer. Elle préfère fuir,faire comme si c'était normal, qu'il n'y' avait rien entre nous mais montrer l'inverse. Pendant un temps, c'était bien, mais je veux plus. Avec elle.

Mon ventre se compresse, et l'angoisse refoulée refait surface. J'ai imaginé un million de fois cette discussion, avec un million de dénouements à chaque fois.

— Je ne vois pas de quoi tu parles.

Elle répond froidement sans me regarder brisant encore plus l'espoir que j'avais. Ma frustration me fait lever la voix.

— Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu ne veux pas juste assumer. Qu'est-ce qui t'en empêche, Sienna ?Pourquoi tu nies toujours tout ?

C'est plus un reproche qu'une simple question,

— Si t'es venu pour m'embrouiller tu peux partir !

Elle daigne enfin lever ses yeux sur moi, ils sont brillants me faisant presque regretter.

— Il faut toujours que tu compliques tout, Alix, m'accuse t elle

Mes sourcils se froncent exagérément, ne sachant pas quoi répondre, et par stupidité j'entre dans son jeu

— Compliqué quoi exactement ? Je pensais tu voyais pas de quoi je parlais.

— Oui exact, je ne vois pas.

— Tu mens. Et tu le sais.

— Non, c'est juste toi, tu te fais des illusions.

Je lâche un rire moqueur qui me vaut un regard assassin.

— Tu m'embrasses, et je me fais des idées. Je ne suis pas aveugle.Je sais que...

— Quoi, qu'est ce que tu sais ?

Elle s'est levée de son lit et se trouve maintenant debout face à moi. Trop proche.

— C'est réciproque, je chuchote presque ce mot par peur de sa réaction. Je tiens à toi, et je serais conne de ne pas comprendre que toi aussi. Je ne sais pas ce qui t'empêche de l'accepter...

— Il n'y a rien a accepter, Alix. Oui, je t'ai embrassé mais...

— Si c'est pour dire des conneries que tu penses même pas, tu peux te taire.

Elle bascule sa tête en arrière avec un soupir. Elle hésite à prendre la parole mais ne trouvant pas les mots je parle pour elle :