On va commencer pas le début.
Enchantée, je m'appelle Olivia, j'ai 26 ans et je suis née le 6 Juillet 1997.
Mes parents ne sont pas les personnes sur la photo. Mes parents, c'est une histoire compliquée.
Les deux personnes qui illustrent ce chapitre « naissance », sont mes grands-parents paternels. Les réelles personnes qui m'ont élevé.
Jean-Marie et Viviane.
Sans eux, je suis persuadée que je n'aurai pas eu la même vie que celle que je mène aujourd'hui.
Ils m'ont appris l'importance des valeurs et du respect.
Mon grand-père était vraiment le meilleur au monde. Un ami, un père, une figure masculine qui essayait de comprendre une jeune fille aux hormones explosives !
Ma grand-mère est une femme qui a dévoué sa vie aux autres. Famille d'accueil, hébergement pour les amis n'ayant pas de toit. J'ai vécu toute mon enfance dans le partage et l'importance de prendre soin des autres.
Mes parents ou plutôt comme je les appels « les géniteurs », ont souvent été absent.
Leur histoire est particulière et après plusieurs années de recul, je comprends enfin pour quoi je suis née.Ils se sont rencontré très jeunes.
Ma mère avait 17 ans et mon père 16 ans. Inutile de vous préciser « qu'il suffit d'une fois pour que ça arrive »...
Ma mère est tombée enceinte rapidement. Tous les deux mineurs, ce sont les parents qui avaient le dernier mot. Mon grand-père refusait que ma mère avorte, il était si fière à l'idée de devenir grand-père !
Mais ce n'était pas le même discours du côté des parents de ma mère. Elle venait d'un milieu difficile, abandonnée par son père, élevée par une mère violente, elle ne cherchait qu'à fuir sa situation et j'étais la solution.Elle avait vu en moi sa porte de sortie de son enfer. Je n'étais désiré que pour cela, la fuite.
Mes grands-parents décidèrent de l'héberger le temps de sa grossesse. Ils étaient si impatients !
La sœur de mon père, Christelle, est plus âgée que lui. Elle est ma marraine. Et je ne remercie jamais assez le ciel de m'avoir mise sur sa route.Nous vivions tous dans une très grande maison.
A ma naissance, je n'étais qu'un jouet pour ma mère. Elle ne prenait pas ses responsabilités de mère au sérieux. La nuit, elle me laissait pleurer, c'est Christelle qui se réveillait pour me donner à manger.
Ce sont mes grands parents qui m'achetaient des vêtements, de la nourriture, des couches...
Mes parents n'avaient rien, ils étaient étudiants.Je me demande souvent ce que je serais devenue si mes grands-parents n'avaient pas insisté pour me garder auprès d'eux.
Je m'imagine dans un foyer avec ma mère, délinquante. J'aurais sûrement reproduis son schéma de vie sans savoir que ce n'étais pas l'exemple qu'il fallait suivre...En repensant à mon enfance, je ne distingue aucun moment complice avec mes parents. Je me souviens de leur dispute, de leur absence, de leur indifférence à m'aimer. Mais leur importance à faire des enfants.
Est-ce qu'ils s'aimaient réellement ? Où est-ce que tout ça était dans leur intérêt ? Lequel me demanderez-vous ?
L'argent. La situation confortable pour ma mère qui n'a jamais travaillé de sa vie à part faire des enfants qu'elle n'aura jamais élevés, ni aimés de la même façon.Apres l'accouchement de ma mère, il était hors de question, pour mes grands-parents, que ma mère reparte dans sa famille. Ils étaient sur dans ce cas qu'ils ne me reverraient jamais.
Mes parents devaient se marier. Alors 6 mois après ma naissance, ils se sont dit oui, sous la contrainte.Étaient-ils réellement heureux ensemble ? Je ne pense pas. Ils étaient trop différent. Et tout cela était à cause de moi.
Pendant plusieurs années j'ai porté cette culpabilité de l'enfant indésirable. Ce sentiment violent de voir d'autres enfants me succéder, pour la plupart désirés et moi réduite à « l'accident ».
Pourtant aux yeux de mes grands-parents, j'étais la seule et l'unique première petite fille, ils m'aimaient.Autant de traumatismes accumulés font de moi aujourd'hui une personne peu sûre d'elle, craintive, dépendante affective, maniaque et angoissée.
Découvrons ensemble ces blessures de la vie dans le prochain chapitre.
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Cher journal
Short StoryActualisation de mes pensées à travers ce journal publique. Bonnes pensées ou remise en question, traversez avec moi les questions de la vie. Tout ce qui sera écrit sont mes réelles pensées, histoires vraies.