CHAPITRE 6.

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Assise sur la table d'examen de l'infirmerie, Gabriella laissa aller sa tête contre ces horribles stores qui cachaient toute la lumière venant de l'extérieur, pendant que l'infirmière s'occupait de sa blessure superficielle. Elle vérifia la mobilité de la cheville alors que Nevio restait appuyé près de la porte, à regarder partout sauf en direction de sa sœur. 

Ça finit par agacer cette dernière, qui sentait bien que son frère l'avait accompagnée uniquement parce qu'il voulait louper la fin du cours de sport, mais qu'il comptait toujours l'ignorer. Cette fois, elle n'allait pas le louper. 

L'infirmière termina de lui bander la cheville avant de passer à Gabriella un antalgique, ce que cette dernière refusa: 

- Non, c'est bon, j'en ai pris asser ce matin pour mon mal de crâne. Merci." Elle se redressa avant de quitter le petit local avec l'autorisation de Mme.Barbera, l'infirmière. Une fois à l'extérieur, elle ne voulait qu'une chose: Rentrer chez elle. Mais c'était sans compter Nevio qui était encore sur ses baskets. 

- Gabriella..." Il essaya de la rattraper mais elle fit volte face contre lui en se reculant, plus qu'agacée depuis hier soir: 

- Ça suffit, Nevio! Ce matin tu me fais la gueule, puis tu me dis que tu voulais qu'on parle, puis tu m'ignores, tu vas manger avec Valerio, et là tu joues au frère gentil? Et bah j'ai pas envie, tu te fous vraiment de ma gueule." Elle s'éloigna de lui, voulant rejoindre l'entrée du lycée, mais il n'en avait pas finit avec elle. 

- Ecoute, je... Je peux au moins m'expliquer? S'il te plait.

- Y a quoi à dire de plus? T'as tout dit hier soir; après avoir fait comme papa, t'as été au Club avec Valerio te défoncer dans les toilettes, et ensuite tu dis que tu gères, mais tu gères rien du tout si t'es même pas capable de te pointer à l'heure au restau. 

- Je sais que t'aimerais que j'extériorise ce que je ressens face à tout le bordel qui s'est passé avec maman, mais surprise, sœurette, j'en n'ai pas besoin! Contrairement à toi, j'ai pas besoin d'en parler, je veux pas parler!" 

Cette déclaration laissa à Gabriella un arrière goût de dégoût profond. Elle laissa échapper un rire nerveux tellement ce que son frère venait de dire était ridicule. 

- Ouais, et bah c'est pas une excuse pour faire n'importe quoi. Fais-le au moins pour papa, qu'il y en aie un de vous deux qui fasse les choses bien. Et arrête de t'excuser si c'est pour me dire que tu comptes pas faire d'efforts à la fin. J'me casse." 

Elle repartit de son côté, boitillant sur sa cheville blessée et retourna aux vestiaires pour se changer avant de sortir du lycée sans même prendre le temps de se doucher. Elle comptait le faire ce soir; un nouveau moment qu'elle pourrait passer sans devoir parler avec son père ou son frère. 

En rentrant des cours avec le van du lycée, Gabriella ne voulait qu'une chose: Dormir, laisser à son corps et son esprit le temps de se remettre de toutes ses émotions. Mais en poussant la porte d'entrée de leur propriété, son père semblait avoir d'autres plans. Il se trouvait dans le living room, et Gabriella remarqua immédiatement plusieurs cartons ouverts, remplis d'affaires, et de vêtements à sa mère. Son coeur accéléra, et elle se confronta immédiatement à son père. 

Victor Arellano empaquetait les affaires, sans vraiment porter attention à ses enfants qui venaient de rentrer. 

- Papa? C'est quoi tout ça?" Sans même regarder sa fille, l'homme plaça un petit bougeoir ancien protéger avec du papier dans un carton qu'il referma, et il se redressa pour enfin considérer ses deux enfants: 

Le Parfum du Scandale {ELITE} (En cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant