Au carrefour des rêves brisés

Chapitre 4

Bienvenu dans le présent !
26ans à compter des évènements narrés dans les précédents chapitres........

Bonne lecture😊

Narrateur externe

L'amour pouvait faire ressortir chez une personne ce qu'elle avait de plus beau comme ce qu'elle cachait de plus pire. On aimait aimer et adorait être aimé. Toutefois aimer comportait des risques qui frôlaient parfois des contours plus qu'effrayants. Autant l'amour nous rendait humain, sensible et emphatique, autant quand il n'agendrait que douleur et frustration, il pouvait nous rendre inhumain et complètement détaché de nos actes parcequ'alors emprisonné dans son emprise des plus cyniques. L'amour pouvait faire d'un lion un agneau, l'amour pouvait faire déposer les armes et courber l'échine au plus sanguinaire des hommes mais il pouvait également motiver la révolte du plus soumis de ces êtres.

Tant de contradictoire en un terme !!

L'amour qui te faisait sourire aujourd'hui, pouvait être le même qui te fera pleurer demain. Elle pouvait te faire passer du paradis à l'enfer en un instant mais l'homme étant faconné de la sorte, il était destiné à aimer éternellement et en son nom et pour son compte, il était parfois amener à commettre des folies.

Quand l'amour virait à l'obsession, rien de bon ne pouvait en effet en découler.

_Nous avons deux heures devant nous avant que le courant du réseau qui alimente les lampadaires ne se rétablisse dans le secteur, affirma un homme habillé tout en noir en venant ouvrir la portière arrière de la voiture à une dame d'âge mûr.

À son tour, celle-ci en descendit gracieusement, habillée d'un grand boubou en soi multicolore et perchée sur des talons haut de quelques centimètres.

Malgré les années acquises, elle demeurait en effet toujours aussi belle et sophistiquée, c'était un fait.

Elle réajusta par la suite son foulard noué par dessus sa perruque blonde pour camouffler son visage, un regard sur sa chopard happy sport, une montre femme de luxe jaune or qui laissait quelques petits diamants dansés sur son cadran et elle se rendit compte qu'il était 01h passé de quarante cinq minutes.

_Deux heures c'est plus de temps qu'il ne nous faudra pour terminer le travail et déguerpir d'ici. Alpha, vint-elle ensuite se pencher à hauteur de son chauffeur personnel avant de lui ordonner :

_Ouvre grand les yeux et surveille bien les alentours ! Prévient nous au moindre petits mouvements suspects !

Elle se releva ensuite avant de jeter un regard circulaire sur l'endroit. Plongé dans cette obscurité mordante, le quartier tout entier semblait endormi mais mieux vallait rester sur ses gardes, car les emmerdes, on ne le savait que trop bien, pouvaient comme toujours survenir à n'importe quelle moment. Et de mauvaises surprises, elle ne voulait en aucun cas en avoir.

Pour échapper aux oeils indiscrets, ils avaient garé dans un ruel plutôt sombre, à quelques pâtés de maison de l'immeuble où vivait la personne qu'ils étaient venus voir. Même si à de pareilles heures, dans des quartiers comme celui-ci, se trouvant dans un secteur nageant en plein dans le crime, il fallait ne pas être en pleine possession de ses facultés mentales ou ne pas être lucides comme les ivrognes pour osser pointer le nez dehors surtout avec cette coupure partielle d'électricité qu'ils venaient de provoquer.

_Bien reçu madame ! Vous pouvez compter sur moi. Je resterai vigilant, assura le chauffeur.

_Bien. Allons y le fou. Pas de concierge m'as-tu dis et le système de sécurité de l'immeuble ? Questionna la dame alors qu'ils s'élançaient déjà vers l'habitacle.