30 jours pour survivre

J-18

Pdv Maxime :

La nuit est là. Encore et encore. Mais le sommeil manque au rendez-vous. Encore et encore.

J'observe une nouvelle fois les étoiles depuis mon balcon, assis contre la baie vitré, une cigarette à la main. J'inspire une bouffé de fumé et profite du calme de la nuit.

L'air est frais, voir glaçant, mais le ciel est dégagé et la lune illumine la rue de sa faible lueur.

Je ferme mes yeux un instant, et repense à ma vie, aux gens, à lui.

Je le déteste de toute mon âme, mais pourtant cette douce sensation est toujours présente quand il est là. 

Mais lui aussi me déteste, et ne manque pas de me le rappeler à chaque fois qu'il me voit, ce qui a le don de m'exaspérer au plus haut point.

Encore une fois, qu'est ce que je lui ai fait? Pourquoi me déteste-t-il? Pourquoi tant de gens me déteste sans raison? Au fond c'est sûrement moi le problème..

J'ai envie d'être aimé, mais je n'ai pas l'impression d'y mériter.

Un souffle de vent glacial vient frapper mon visage et coupe court à mes pensées.

Je réouvre péniblement les yeux et m'aperçoit que le soleil commence déjà à se lever.

C'est si beau les levers de soleil, ces quelques rayons qui apparaissent au loin, derrière les immeubles de la ville ; le ciel rose et les nuages enflammés.

Quelques minutes plus tard, je décide de me relever, et rentre en soupirant dans mon appart.

Plutôt que de me poser sur mon canapé une nouvelle fois et y passer la journée, je décide d'aller faire quelques courses à Leclerc avant d'avoir totalement finit toutes mes réserves.

J'attrape ma veste, mes clés, et sort de chez moi. J'ai la flemme et plus assez de thune pour appeler un énième taxi, donc je vais juste prendre le métro en vrai, les magasins sont à 2 stations d'ici. (24h avec les pauvres?)

Après avoir hésité 20 minutes entre le beurre demi-sel et le beurre doux, je paya mes achats, remis mon casque avec la musique à fond sur les oreilles et repartis en direction de chez moi.

A la sortie du métro, j'avançais la tête baissé, mes pensées perdus dans les notes de musique qui résonnaient dans mon casque.

- Eh excuse-moi?

Je retira rapidement mon casque et me retourna pour voir qui m'appelait. J'aperçu un groupe de 3 jeunes à capuche arriver vers moi. Bon, jeunes, mais ils faisaient 2 fois ma taille.

Légèrement intimidé, je demanda:

- Euh oui.. ? 

Le plus grand des trois s'avança un peu plus et demanda sèchement :

- On peux t'emprunter ton tel? T'inquiète, juste le temps d'appeler un taxi.

Bon je veux bien reconnaitre que des fois je suis un peu con, mais là faut pas abuser quand même. 

Je me doutais bien que je n'allais jamais revoir mon téléphone si je leur donnais, donc je balbutia:

- Euhhh bah enfaite le problème c'est que j'ai plus de forfait.. 

Les deux autres s'étaient rapprochés, et j'étais maintenant encerclé seul face à trois machines de guerres. L'un d'eux répondit froidement en faisait craquer ses poings :

- Tu te foutrait pas un peu d'notre gueule par hasard?

Je paniquais de plus en plus et murmura :