ATHENA

16

Athena

— Putain, mais concentre-toi ! Me siffle Benicio juste derrière moi.

Je soupire en serrant mes doigts autour du pistolet, lui lançant un regard par-dessus mon épaule avant de reposer mes yeux sur la cible, fermant l'un d'eux et prenant une grande inspiration afin de tirer, ratant encore une fois ma cible. J'entends derrière moi le mafieux marmonner de frustration face à mon incapacité à tirer avec une arme à feux avant qu'il ne se rapprocher, me faisant soupirer.

— T'es stupide ou tu le fais exprès ?

— Je suis concentrée ! Grommelais-je en reposant l'arme. C'est toi qui me mets la pression.

Le brun me dévisagea$ et sans attendre, il allume la musique sur la radio non loin, puis récupère mon arme et vide le chargeur sur la cible, mettant absolument toutes les balles en pleins milieux, avant de se tourner vers moi, son regard dédaigneux et espiègle.

— La concentration, c'est dans la tête mi Estrellita.

Je lève les yeux au ciel ne supportant pas son comportement puis je passe ma main dans mes cheveux en regardant le mafieux mettre à nouveau chargeur dans le pistolet.

— Tu as l'habitude, c'est tout. Marmonnais-je.

Un rire camoufler dans un souffle quitte les lèvres du mexicain qui me regarde un instant par-dessus son épaule avant de me saisir par les épaules, me plaçant devant lui. Il place délicatement l'arme entre mes mains puis dépose les siennes autour des miennes pour me maintenir stable, sa présence derrière moi, mais surtout si proche me faisant faiblir les genoux d'une manière étrange, je pouvais même sentir mon cœur battre...

Je suppose que c'est juste la peur...

Oui, ça ne peut être que ça.

— Maintenant vide ton esprit. Murmure le grand brun près de mon oreille.

Son souffle sur mon oreille fait voler mes cheveux me fait frissonner et je dus lutter pour ne pas fermer les yeux, me contentant d'essayer de faire ce qu'il m'avait dit.

Vider mon esprit...

Sors-toi Cassie de la tête...

Sors-le de ta tête...

— Bien, commence-t-il en sentant ma respiration s'apaiser malgré sa présence si proche. Et surtout, avant de tirer retient ta respiration, ça va t'aider à te stabiliser...

Je hoche la tête puis ferme l'un de mes yeux, ignorant du mieux que je le peux son torse musclé plaquer contre mon dos, puis, je fais comme il me l'avait dit, retenant ma respiration un instant avant d'appuyer sur la détente. Le bruit sourd du percuteur perçant l'air simultanément que la balle perce l'air et que la douille tombe au sol, raisonnant d'un son aiguë et désagréable qui me fait toujours autant frissonner, laissant la belle se loger près du centre.

— Je l'ai fait !? M'exclamais-je joyeusement en sautant sur place comme une enfant. Je suis trop forte !

J'entends un petit soupire de la part de Benicio, ignorant si c'était de la moquerie ou du désespoir, puis il me reprend doucement l'arme des mains.

— Fais pas la folle avec ça.

Je me pince les lèvres et le laisse récupérer l'arme tandis que je me calme, laissant la joie et ma satisfaction redescendre bien que je fixe la cible que j'avais enfin touchée après presque deux heures d'entraînement.

— Je m'en suis pas mal sortie... Déclarais-je tout bas pour moi-même.

— Ouais, c'était pas mal, mais si tu rates autant face à une vraie cible, tu vas crever dans la seconde.