Wicked Game [TERMINÉE]

Chapitre 34 : Maître du Jeu

Confuse, je regardai la porte un instant sans rien faire.

Était-ce la monotonie de ma condition qui me jouait des tours ? Ou était-elle vraiment grande ouverte ?

Un courant d'air chatouillant ma nuque me ramena à la réalité, et je bondis sur mes pieds.

La porte était bien ouverte. La liberté était devant moi. Je ne savais pas si c'était une erreur d'inattention où une volonté du jeu, mais je devais absolument sortir d'ici.

Alors je fis un pas en avant, puis un autre. Et je ne m'arrêtais pas jusqu'à l'avoir traversé. Je découvris un long couloir.

Mais avant de continuer, je marquai un temps d'arrêt et regardai cette pièce blanche de l'extérieur. Cette pièce si vide, si isolée. Cette pièce qui avait vu traverser le pire de moi. Cette pièce qui m'avait rendu plus seule que jamais. Je serrai les poings et détourner le regard. Puis, sans perdre plus de temps, je m'engageai dans ce couloir. Et je ne me retournai plus.

Le sol était fait de bois, les murs étaient sombres, décorés par de multiple tableaux. Des bougies éclairaient l'endroit, ne rendant pas l'ambiance plus chaleureuse. Car une atmosphère sombre et pleine de richesse s'en dégageait.

Vêtue de mon unique blouse blanche, j'avançai, un pas après l'autre. Et au fond, je trouvais une porte. Il y avait une inscription dessus.

Rynn

Fronçant les sourcils, je posai ma main sur la poignet. Puis je pris une profonde inspiration et ouvris la porte.

Une autre pièce.

La décoration se voulait réconfortante. Des canapés, une coiffeuse et un miroir habillait cet endroit. Et au fond, une autre porte.

Encore ? me demandai-je.

Je distinguai également une salle de bain. Levant les yeux au ciel, je me précipitai directement vers la porte du fond. Mais je la découvris fermée.

Je réfléchis.

Fallait-il jouer selon leur règle pour sortir ? Pourtant, j'avais pu quitter la pièce blanche sans manger.

Mais ce n'était certainement pas la même chose.

La pièce blanche était une prison dorée.
Cette succession de portes était une invitation.

Alors je me dirigeai vers la salle de bain et fermai la porte. Puis j'entrai dans la douche et ouvris l'eau.

Le liquide clair et brûlant qui tomba sur mes épaules attendrit mes muscles si contractés. Et après tout ce temps passé dans la pièce blanche, mon corps en était reconnaissant. Bien que mon esprit en soit révolté.

Après avoir finie de me laver, j'attrapai un peignoir et sortis de la salle de bain.

Et je trouvai une tenue posée sur sur le canapé, du maquillage et un sèche cheveux sur la coiffeuse.

Mon ventre se retourna. Quelqu'un était venu pendant que je me douchais juste à côté. Et ils m'ordonnaient de suivre leur règle.

Voulant vérifier ma théorie, j'essayai d'ouvrir la porte. Et évidement, je la trouvais encore verrouillée.

Je soupirai fortement, les sourcils plissés.

Je n'étais qu'une poupée. Une vulgaire poupée.

Ignora mon malaise envahissant, j'enfilai les sous vêtements et la tenue mise à ma disposition.
C'était une robe blanche évasée arrivant au dessus de mes genoux. De la dentelle habillée mes bras et remontée dans mon cou, sous ma nuque.