𝐏𝐑𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄

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Song for the chapter :
The walls by Chase Atlantic






























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𝟐 𝐀𝐍𝐒 𝐏𝐋𝐔𝐒 𝐓Ô𝐓

Assise sur l'un des canapés rouge vif du club, je me laissais aller à un état d'illusion sans fin, consomment des quantités de drogue poser sur la table.

Les gars à côté de moi semblaient être dans le même état que moi, les yeux brillants d'une lueur étrange sans parler du blanc de ses yeux qui n'étais plus blanc mais rosé accompagné de ses pupille dilatée.

L'alcool trônait en maître sur la table basse, entouré de petits sachets de cocaïne, mon paradis sur terre.

- Encore deux sachets, criais-je à un serveur qui passait à proximité.

Je me penchais avidement sur la table, mes narines frémissantes aspirant les dernières traces de poudre blanche.

Puis, me redressant avec une sorte de frénésie non contrôlée, je fixais le serveur qui finissait par revenir avec les précieuses marchandises, mon pêché mignon .

- J'en connais une qui est droguée, lança l'un des gars à côté de moi, un sourire en coin.

Je riais, un rire démesuré qui semblait résonner dans toute la pièce, étouffé par le bourdonnement de la musique assourdissante.

- Eden, je pense que c'est bon, me rappela soudain une voix familière, un ton sérieux dans son timbre.

Mon regard se durcit alors que je me tournais pour faire face à celui qui osait briser l'harmonie de ma transe intoxicante.

Rayer Scott.

Un nom qui me rappelait des nuits enfouies dans la fumée et les plaisirs interdits. Dire qu'il m'accompagnait toujours pour prendre une clope , c'est même lui qui m'a fait tirer ma première latte.

Un silence s'abattit sur la pièce, un silence lourd de sous-entendus.

Puis, des pas résonnèrent, les conversations se tarirent, et l'instant d'après, toute l'atmosphère du club sembla se figer.

- Merde, il ne manquait plus que ça.. murmurai-je entre mes dents, mes sens déjà en alerte.

Sans réfléchir, je me levai d'un bond, bousculant Rayer et l'homme mystérieux qui venait d'entrer.

Je me frayai un chemin à travers la foule, une énergie électrique pulsant dans mes veines dilatées.

Je poussai les portes de sortie, les forces de l'ivresse et de la colère me propulsant en avant.

Puis, brusquement, je me retrouvai encerclée, les regards accusateurs des forces de l'ordre braqués sur moi.

Je m'arrêtai net, un rire incontrôlable secouant mon corps.

Après tout, qu'est-ce que ça pouvait bien me faire ?

J'étais droguée et défoncé jusqu'à l'os, à peine consciente de moi-même et ils croient que je vais faire une course poursuite ? Faut arrêter la drogue.

Ou pas..

- Eden Reiss, ça ne sert à rien de fuir. Nous sommes venus te chercher... encore, déclara d'un ton grave l'un des policiers qui m'encerclaient.

Bla,bla,bla...

- Ah, les hommes en uniforme, toujours là pour gâcher la fête, répliquai-je d'un ton cinglant, mes yeux lançant des éclairs.

- Nous t'avions laissée six mois, nous t'avions surveillée... et tu nous as encore déçus. Tu te rends compte que en une semaine, tu as pris plus de drogue que la première fois ? fit remarquer un autre policier d'un air désapprobateur.

Des stalkers ?

- Et alors ? Vous saviez très bien à quoi vous attendre. Que vous espériez que je devienne soudainement une sainte après quatre fois en désintox, c'est bien naïf de votre part, crachai-je, une lueur de défi dans les yeux.

Mais alors que je fusillais du regard les forces de l'ordre qui m'entouraient, mes yeux tombèrent soudain sur une vision qui me glaça le sang.

Mes parents adoptifs se tenaient là, devant moi, leurs visages marqués par la déception et la tristesse. Ma mère, les larmes aux yeux, se blottissait contre mon père qui me fixait d'un regard empli de désillusion.

Quel acteurs ceux là..

Un frisson glacé me parcourut l'échine. Ces gens à qui j'avais accordé ma confiance, qui m'avaient promis de m'aider à surmonter mes démons, me regardaient maintenant avec mépris et dégoût.

Toute la rage et la frustration que j'avais accumulées explosèrent en un torrent de colère incontrôlable. D'un geste brusque, je m'avançai vers mon père, laissant échapper un rire hystérique.

Suis-je folle ? Absolument mais que je sache la folie ne vient pas seule.

- Quand je sortirai de ce putain de centre à la con, j'espère que vous serez là pour me voir. Parce que je ne vous raterai pas, vous pouvez en être sûrs, crachai-je, mes mots résonnant dans la pièce comme un écho de ma folie.

Mais avant que je puisse achever ma diatribe, un des policiers pointa son arme directement sur mon front. Les secondes semblaient s'étirer à l'infini, le silence oppressant de la pièce se faisant presque palpable.

- Pas besoin de me piquer, je sais déjà, murmurai-je, un sourire ironique aux lèvres.

- Tu le sais déjà mais tu sais aussi que tu est incontrôlable réplique-t'il

Puis, tout devint noir. Une douleur lancinante me transperça, puis le vide m'engloutit.

- T...tu...pu...t...ain... articulai-je  avec difficulté avant de sombrer dans l'obscurité.

𝐓𝐡𝐞 𝐈𝐥𝐥𝐮𝐬𝐢𝐨𝐧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant