Chapitre 4 - Lana

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Des pieds nus et chauds glissèrent le long de mes mollets, tandis qu'une main se baladait délicatement sur ma poitrine dressée. Une morsure me tira du sommeil, signe qu'il avait quelque chose en tête. Mon corps en manque réclamait le sien. J'agrippais fermement son dos avant d'enrouler une jambe autour de son bassin, prête à me laisser aller. Le désir faisait rage en moi, et crépitait dans mon entrejambe qui ne demandait qu'à être satisfait.

— William, je suis tout à toi, murmurai-je en ouvrant les yeux.

Je ne reconnus pas le visage du fils du duc, mais celui de mon fiancé qui se tenait à quelques centimètres au-dessus du mien. Un petit cri aigu m'échappa.

— Qui est William ? s'enquit Thomas, un sourcil levé.

Il me fixait comme si j'étais la principale suspecte d'une affaire criminelle, et son regard suggérait qu'il donnerait tout pour obtenir une réponse rapidement.

— Je ne sais pas, balbutiai-je. Mon imagination a inventé un homme pendant mon sommeil, le fils d'un duc à époque très lointaine. Enfin, je crois. Son visage ne me dit absolument rien du tout, et aussi, je vivais dans son manoir.

Mon cœur affolé tambourinait contre ma cage thoracique. J'envisageai déjà le pire. Je craignais que Thomas s'imagine que je lui mens, lui cachant l'existence d'un véritable amant alors que nous étions fiancés. Pourtant, j'avais entièrement confiance en lui, mais mon anxiété mordante revenait toujours à la charge.

— Ah ouais, carrément, commenta mon chéri en inclinant la tête sur le côté. Tu as vraiment une imagination débordante.

Je me détendis, soulagée que ce rêve ( si c'en était bien un) ne mette pas en péril ma relation.

Thomas se gratta le menton et renchérit :

— Je constate que ce William devait être réellement charmant. Tu étais en train de faire un rêve érotique. Je suis jaloux.

J'affichais une moue désolée.

— Ne le prends pas mal, mon cœur. Ce n'est qu'un rêve, lui assurai-je en le poussant sur le côté pour me redresser dans le lit.

Un petit rictus se dessina au coin de sa bouche.

— En plus, tu me pousses alors que j'étais en train de te câliner. Le fils du duc est donc plus intéressant que moi.

Ma bouche et mes yeux s'arrondirent de stupeur. Comment pouvait-il penser une chose pareille ?

— Mais...

— Je te taquine, Patate, s'esclaffa Thomas avec un clin d'œil. Tu aurais vu ta tête !

Je levai les yeux au ciel avant de me pencher vers lui pour l'embrasser. Il sourit contre mes lèvres, et murmura :

— T'es vraiment trop mignonne, putain.

Mon coeur valsait de satisfaction. C'est lui qui était vraiment trop mignon.

Le téléphone de Thomas et le mien qui étaient posés sur nos tables de chevet respectives vibrèrent en même temps, nous faisant sursauter tous les deux.

Interloqués, nous échangeâmes un regard le temps d'un instant avant de rire à gorge déployée. Nos gloussements résonnaient entre les quatre murs de notre chambre dans une cacophonie de basse-cour, tandis que nos corps convulsaient d'hilarité, faisant vibrer le matelas.

— Attends, je vérifie qui nous emmerde, déclara mon fiancé en recouvrant son calme.

Il saisit son appareil et arqua un sourcil.

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